LES ENFANTS, VICTIMES DES RIVALITES FAMILIALES
Un enfant a été jeté dans un puits à Tivaouane Peul la semaine dernière. La coépouse de sa mère est incriminée. Ces cas qui sont devenus fréquents sont la plupart du temps causés par un règlement de comptes entre des membres d’une même famille.
Un enfant a été jeté dans un puits à Tivaouane Peul la semaine dernière. La coépouse de sa mère est incriminée. Ces cas qui sont devenus fréquents sont la plupart du temps causés par un règlement de comptes entre des membres d’une même famille.
Un enfant de quatorze (14) mois a été jeté dans un puits à Tivaouane Peul par sa belle-mère. Ces dernières années, les médias rapportent souvent ce genre de cas où des enfants sont victimes des rivalités dans leur propre famille. En août de l’année dernière, le jeune Fallou Ndiaye âgé seulement de cinq (5) ans avait été retrouvé mort sur la terrasse de la maison familiale. Sa tante avait été suspectée puis arrêtée. Le drame ne s’arrête pas là. En mars 2022, un enfant de sept (7) mois Lassana Wagué avait été jeté dans un puits par sa tante avec l’aide de sa grandmère paternelle. L’incriminée a été condamnée, le 14 décembre, par la chambre criminelle de Kédougou, à 8 ans de prison pour enlèvement et 10 ans de prison pour assassinat. La grand-mère poursuivie pour complicité d’assassinat, enlèvement d’enfant par fraude ou violence et association de malfaiteurs a été relaxée. Quelques mois plus tard, un enfant a été retrouvé mort dans un bâtiment en construction. Sa tante était l’autrice du meurtre. Comme mobile, elle avait évoqué une vengeance contre la mère de la victime.
Un double meurtre a également eu lieu à Thieude Fall dans le département de Tivaouane, en janvier 2023. Deux enfants âgés de sept (7) et trois (3) ans, ont été retrouvés morts. Ils étaient sous la garde de leur grand-mère qui ne s’entendait pas avec leur tante incriminée. En 2020, une dame a été condamnée par le tribunal de Dakar à vingt (20) ans de travaux forcés. Elle a été reconnue coupable de coups et blessures volontaires ayant entrainé la cécité. Les victimes sont deux (2) filles mineures au moment des faits. En l’absence de son époux et de la maman des enfants divorcée, elle injectait du détergent dans les yeux des filles. Ce fut deux filles malvoyantes qui se sont présentées à la barre de la chambre criminelle de Dakar, le 13 février 2020, pour faire face à leur tante. Ces cas ne sont qu’illustratifs d’un mal profond qui ronge la société. Des brimades et sévices commis sur des enfants sont récurrents surtout dans les ménages polygames. Pour ne pas briser les liens familiaux, d’extrêmes cas de maltraitances sont étouffés, les coupables laissés en liberté au grand-dam de potentielles futures victimes qui payent parfois les conséquences de la mésentente familiale. La forme a peut-être évolué en aboutissant à des meurtres et autres sévices corporels si elle n’est pas tout simplement amplifiée par les médias et l’essor des réseaux sociaux, mais la société sénégalaise a toujours rattaché un fait ou une autre au voisin ou parent peu aimant. Le maraboutage, la sorcellerie et les pratiques occultes qui aboutissent selon des croyances à la mort, la folie ou la perte de repère de la cible, sont toujours évoqués.