LES MECANICIENS N’ONT TOUJOURS PAS ACCES A LA ZAMPA
Les mécaniciens ne savent pas encore à quel garage se fier ? Déguerpis de leur garage, le projet d’aménagement de la Zone d’activités des mécaniciens et professionnels de l’automobile de Diamniadio (Zampa) est destiné à accueillir ces mécaniciens
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Les professionnels de l’automobile, à savoir les mécaniciens, n’arrivent toujours pas à prendre possession du projet d’aménagement de la Zone d’activités des mécaniciens et professionnels de l’automobile de Diamniadio (Zampa). Profitant de la signature du pacte social des acteurs des métiers de l’automobile, ils ont lancé un appel aux nouvelles autorités pour que réparation se fasse.
Les mécaniciens ne savent pas encore à quel garage se fier ? Déguerpis de l’ancienne piste qui servait de garage pour certains, le projet d’aménagement de la Zone d’activités des mécaniciens et professionnels de l’automobile de Diamniadio (Zampa) est destiné à accueillir ces mécaniciens. Mais, problème : les professionnels de l’automobile n’ont toujours pas accès à l’infrastructure alors que celle-ci a été inaugurée depuis un bon bout de temps. D’où l’appel adressé au nouveau régime par Cheikh Diankha, président Revas national, pour leur venir en aide. «La Zampa a été inaugurée le 2 mai 2023. Mais depuis lors, elle n’a pas commencé à être fonctionnelle. Les mécaniciens sont là, ils avaient discuté avec toutes les organisations professionnelles. On attend un appui du nouveau gouvernement pour y avoir accès, afin de permettre au secteur d’avoir un nouveau souffle. Nous souhaitons que la Zampa soit reproduite à Dakar et partout à l’intérieur du Sénégal. Cela va faciliter nos interventions», a souligné le président du Regroupement des vrais artisans de l’automobile du Sénégal (Revas) lors de la cérémonie de signature hier du pacte social des acteurs des métiers de l’automobile entre le Revas et Enda Ecopole, destiné à aider à la formalisation du secteur de l’automobile.
Faisant des «dépannages gratuits» durant les cérémonies religieuses, les membres du Revas demandent un accompagnement du nouveau régime pour faciliter leurs interventions pendant cette période, tout en saluant la signature du pacte social des acteurs des métiers de l’automobile qui, selon eux, va participer à renforcer les capacités de leurs membres, avec surtout la transformation que connaît le secteur avec les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). «Le Giz est en train de faire une formation à Diourbel axée sur les nouvelles technologies au profit des membres de notre structure», se félicite Cheikh Diankha.
Omar Tandian, responsable d’Enda Ecopop, revient sur le processus ayant abouti à la signature dudit pacte : «Ces acteurs, conscients de leur rôle, conscients également de la place que leur métier est en train de prendre dans le développement, nous ont saisis pour les accompagner dans la mise en commun de leurs efforts. Et un des résultats de cette concertation multi acteurs, c’est la conception d’un pacte social. Et on a procédé à la signature de ce pacte qui met l’engagement des uns et des autres ensemble pour dire que nous allons prendre en main les transformations futures.»
Président de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains à l’Assemblée nationale, l’honorable député Moussa Diakhaté, qui a assisté à la cérémonie, promet de jouer sa partition pour accompagner les professionnels du secteur de l’automobile dans leur quête d’un avenir meilleur. «Je suis venu répondre à l’invitation des acteurs de l’automobile. Ils sont toujours confrontés à des questions d’espace pour pouvoir mener à bien leur métier et des questions de bancarisation et sociales. Mon rôle, en tant que représentant du Peuple, était d’abord de venir les écouter pour prendre leurs préoccupations et les porter au niveau de l’Hémicycle avec les autorités sur l’urbanisation et voir même comment on pourrait articuler sous forme de proposition de loi qui prendra mieux en compte l’artisanat de manière générale par rapport à la marche de ce pays, aux opportunités. Surtout à la veille du first oil, first gaz au Sénégal, nous verrons que ces métiers de l’automobile vont se développer de manière exponentielle, on devrait les accompagner pour qu’ils ne soient pas en rade», indique l’honorable député. 78% sont dans le secteur informel, suffisant pour prendre en charge leurs préoccupations.