L’HISTORIENNE PENDA MBOW «VEND» LA SOLIDARITE AFRICAINE
Le Forum 2000 s’est tenu à Prague, du 15 au 17 octobre 2023. Lieu de rencontre des défenseurs des droits de l’homme, ce forum a vu la participation de personnalités venues des quatre coins du monde dont l’historienne sénégalaise Penda Mbow.

Le Sénégal a été bien représenté au Forum 2000 qui s’est tenu dernièrement à Prague. L’historienne Penda Mbow qui a participé à cette rencontre d’échanges depuis plus de 20 ans, a séduit le public, en animant des panels, articulés autour de plusieurs sujets portant sur la démocratie.
Le Forum 2000 s’est tenu à Prague, du 15 au 17 octobre 2023. Lieu de rencontre des défenseurs des droits de l’homme, ce forum a vu la participation de personnalités venues des quatre coins du monde dont l’historienne sénégalaise Penda Mbow. La rencontre se tient dans un contexte international difficile marqué par la guerre entre le Hamas et Israël, celle qui se poursuit entre la Russie et l’Ukraine, des coups d’Etat en Afrique francophone. Penda Mbow a pris part à différentes réunions sur «comment développer la solidarité africaine pour promouvoir la démocratie». Elle a également animé un panel sur «Global Cooperation for democracy Challenges and oportunities». Avant de revenir sur les différentes formes de la crise de la démocratie en Afrique, rapporte un document reçu par Emedia. Le non-respect de l’État de droit, les manipulations constitutionnelles, les coups d’État militaires et civils, les problèmes de sécurité, les populismes, les problèmes de gouvernance, les convoitises autour des ressources rares et multiples, le changement climatique qui affecte beaucoup les femmes.
Dans son intervention, Penda Mbow n’a pas manqué de parler de l’émigration clandestine. C’est ainsi qu’elle a insisté sur l’absence de culture démocratique et la montée de l’autoritarisme, les attentes déçues d’une jeunesse nombreuse et impatiente qui se manifeste par la tragédie de l’émigration et une violence endémique. Mais, rassure-t-elle, «l’espoir nait avec un panafricanisme et une vision souverainiste ; idées certainement à creuser et à organiser». Enfin, l’universitaire a interpelé l’Onu qui, selon elle, «doit être plus présente sur le terrain de la protection des droits et libertés, les pays développés doivent éviter de s’attacher uniquement à leurs intérêts et d’avoir une vision à géométrie variable, notamment par rapport aux coups d’État». Elle a par ailleurs appelé les partenaires au développement à soutenir davantage la société civile.