MALAL TALLA EN COLÈRE CONTRE LA MUNICIPALITÉ DE WAKHINANE
«Des associations citoyennes comme nous méritent d’être soutenues mais elles sont vues comme des adversaires. Alors que nous sommes des contributeurs pour une meilleure citoyenneté de la localité...»

Dans leur engagement au profit de la communauté, les organisations citoyennes attendent aussi l’appui des autorités municipales. Mais souvent tel n’est pas le cas et le rappeur Malal Talla alias Fou Malade n’a pas manqué de déplorer cet état de fait. C’était à l’occasion d’une rencontre avec la presse autour du projet dénommé Doundeul Wakhinane. Selon le responsable de Guédiawaye Hip Hop, qui s’exprimait en présence des représentants de la mairie de la commune de Wakhiane Nimzatt, les diverses interpellations faites aux autorités municipales n’ont pas reçu de réponses. «La mairie a été toujours saisie à travers une correspondance. Mais c’est dommage que nous n’ayons jamais reçu un accusé de réception ou un quelconque soutien», fustige M. Talla. Pourtant, indique-t-il, les associations citoyennes sont quelque part une interface entre les municipalités et les jeunes des quartiers. «Des associations citoyennes comme nous méritent d’être soutenues mais elles sont vues comme des adversaires. Alors que nous sommes des contributeurs pour une meilleure citoyenneté de la localité. Parce que quand une zone est pauvre, il faut beaucoup de citoyenneté pour baisser la tension du côté des jeunes. Et nous comptons mobiliser une bonne partie des jeunes», souligne Malal Talla. Doundeul Wakhinane qui vient d’être mis sur pied par l’Association Guédiawaye Hip Hop, a pour objectif, selon les acteurs de ce projet, de réduire les inégalités sociales dans la commune de Wakhinane Nimzatt par le vecteur du Hip Hop. En présence des jeunes femmes et responsables agents de la mairie, Malal Talla dit Fou Malade renseigne que cette activité permet aussi d’animer la ville. «On va mettre des espaces verts et aménager des espaces publics, créer des activités culturelles qui puissent permettre aux jeunes de contribuer à la réduction des inégalités sociales. Notre structure G Hip Hop existe depuis 2010 et nous avons aussi comme mission la lutte contre l’érosion côtière. On fait le reboisement et on anime des conférences de sensibilisation sur la gouvernance locale, mais surtout l’implication massive des jeunes.» Sur un autre registre, le porte-parole Malal Talla renseigne que pour réussir ce programme, des campagnes de sensibilisation, des caravanes, des débats et concerts sont prévus. «C’est un programme pour 1 an et nous verrons si ça sera possible d’en faire bénéficier les autres communes pour la lutte contre les inégalités sociales.»