RELIGIONS, MUTATIONS ET MOBILITES AU CENTRE DE LA COEXISTENCE PACIFIQUE
La 16e édition du colloque interreligieux de la fondation Konrad Adenauer s’est ouverte hier, mardi 12 novembre, et ce pour deux jours, à Dakar, sous le thème de «Religions, mutations et mobilités».
La 16e édition du colloque interreligieux de la fondation Konrad Adenauer s’est ouverte hier, mardi 12 novembre, et ce pour deux jours, à Dakar, sous le thème de «Religions, mutations et mobilités». Plusieurs communications sont en cours pour éplucher les axes prioritaires que la fibre spirituelle peut raffermir entre les différentes communautés religieuses. D’importantes recommandations sont attendues, ce mercredi, dans le sillage d’appuyer les initiatives locales de promotion du bon voisinage, de la stabilité et de la paix aussi bien au Sénégal qu’ailleurs dans le monde.
Le thème générique de la 16e édition du colloque interreligieux de deux jours, ouvert hier mardi, à Dakar, sonne comme une invite aux communautés religieuses à œuvrer pour le dialogue et le raffermissement des relations sociales, dans la perspective de bâtir la paix mondiale. «Religions, mutations et mobilités», c’est le thème qui a été stabilisé par le comité scientifique, sous l’égide de la fondation Konrad Adenauer et de ses partenaires. «Ce colloque est une tribune d’expression très large où chacun apporte ses idées et ses réflexions, dans le sillage de la construction des valeurs religieuses basées sur la tolérance, la foi en Dieu et la solidarité», explique Mme Caroline Hauptmann, la Représentante résidente de la fondation à Dakar. Et de poursuivre sur l’exemple des valeurs du Sénégal, le pays de la «Teranga» (hospitalité, en langue locale wolof) ; «ce qui va contribuer à une meilleure compréhension car chacun a ses perceptions et ses valeurs. Et c’est ce qui fait la beauté du Sénégal, le pays de la «Teranga», où la tolérance et le vivre ensemble envers les différentes religions, la liberté de culte sont célébrées depuis très longtemps». UNE FOIS ET POUR LA FOI ! Une synergie des communautés religieuses pour densifier le ciment de la paix et du développement, c’est le vœu pieux du professeur de philosophie et de théologie, Marcel Birame Mbemgue, vicaire en paroisse et secrétaire particulier de l’évêque de Thiès. «Il est important que, tous ensemble, qu’on puisse travailler à ce que la paix et la concorde soient toujours établies au sein de nos instances de discussion et de communication». Cheikh Waly Seck, imam et président de la fondation Initiatives pour la promotion de l’Islam, souscrit à cette vision. «Prêcher la bonne parole est un devoir pour tout un chacun. Nous, nous le faisons à chaque rassemblement à savoir lors des prières du vendredi et autres lieux de convergence. C’est notre rôle, porter le message de la paix et la paix seulement pour une communauté tranquille», fait-il observer.
Les religions traditionnelles y sont représentées par Lionel Diadia Diédhiou, porte-parole du roi d’Oussouye, en basse Casamance. Il a fait mention des missions du souverain, dans sa dimension sociale et constructive.
Le dialogue interreligieux est donc un moyen d’apaiser les tensions aussi bien au Sénégal qu’au moyen orient ; c’est l’avis de Mme Tania Berg, la Représentante de l’ambassadeur d’Israël au Sénégal. «C’est de promouvoir le dialogue pour comprendre le voisin, penser à demain, à nos enfants. Il peut y avoir des incompréhensions ; mais nous allons continuer à vivre ensemble et construire l’avenir ensemble. Il est donc clair que le dialogue interreligieux est un moyen d’apaiser les tensions», soutient Mme Berg.
Plusieurs communications ont ponctué cette première journée axées sur «Religions, mutations et mobilités». A travers le temps et l’espace, il ressort que la foi et la divinité, adossées aux valeurs sociales, forment un pilier solide pour construire une société sans haine.