TOUBACOUTA RICHE DE SES POTENTIALITÉS
Situé au bord du bras de mer le Sine Saloum, c'est une zone à potentialités naturelles et touristiques importantes. La commune est l’une des plus riches du département de Foundiougne et de la région de Fatick
Situé au bord du bras de mer le Sine Saloum, Toubacouta est une zone à potentialités naturelles et touristiques importantes. La commune est l’une des plus riches du département de Foundiougne et de la région de Fatick, selon son Maire Pape Seydou Dianko. Avec l’Acte 3 de la décentralisation, Toubacouta a fait un bond important, son budget passant de 60 millions de FCfa en 2009 à 300 millions actuellement.
Toubacouta est une localité qui profite de ses potentialités. Cette commune a l’avantage d’avoir en son sein une zone touristique prisée. Les ramifications du bras de mer le Sine Saloum sont cernées par une belle mangrove avec des îles qui sont des passages obligés pour les visiteurs en quête de beauté naturelle. La municipalité profite bien de ces atouts. Le maire de Toubacouta décrit ainsi sa commune comme une zone riche avec un potentiel économique diversifié. De l’agriculture au tourisme en passant par l’élevage, cette commune du département de Foundiougne (région de Fatick) dispose d’avantages. «Ce que nous avons comme ressources à Toubacouta n’existe dans aucune commune de la région de Fatick», dit fièrement le Maire Pape Seydou Dianko, rencontré lors du passage de l’équipe de reportage du Soleil dans le cadre des Feuilles d’hivernage. Aujourd’hui, sa commune bénéficie beaucoup de ces secteurs d’activité. L’Acte 3 de la décentralisation a aussi apporté des points positifs. D’un budget de 60 millions en 2009 quand Toubacouta était une communauté rurale, l’équipe municipale dirigée depuis cette date par l’actuel Maire Pape Seydou Dianko a porté le budget annuel à 300 millions de FCfa. Il existe toujours une marge de progression budgétaire. «L’année prochaine, nous voulons l’amener à 500 millions de FCfa», informe l’édile de la localité. Cet objectif, le maire veut l’atteindre grâce à la patente et aux impôts et taxes sur le foncier bâti.
Rentabiliser les campements touristiques
Grâce à l’accompagnement du service des Impôts et Domaines, beaucoup de campements touristiques sont en train d’être régularisés pour pouvoir verser dans les caisses de la commune des taxes. Selon le maire, beaucoup de ces sites d’hébergement appartiennent à des fils de la localité qui sont revenus de l’étranger pour investir dans leur terroir. Mamadou Dieng est guide touristique et directeur du restaurant Rama non loin de la place publique du village. En tant que membre du Groupement d’intérêt économique (Gie) des guides touristiques de Toubacouta, il soutient que l’excursion est un marché qui peut beaucoup rapporter. Cependant, faute de moyens, ils n’ont pas la logistique nécessaire pour le transport des touristes alors qu’ils ont «identifié tous les bons circuits de la zone». De ce fait, c’est une manne financière qu’ils perdent au profit des hôtels. «Nous sommes des guides professionnels, mais on n’a pas la logistique qu’il faut pour capter ce marché. Partout, les excursions sont réservées aux guides, mais ici, ce sont les hôtels qui captent le marché», regrette M. Dieng. Pour ce dernier, ce secteur peut créer beaucoup d’emplois au profit des jeunes des localités si les financements suivent pour les quinze membres répertoriés par le Gie des guides touristiques de Toubacouta. Même avis chez Arfang Ndour, piroguier souvent sollicité par les touristes pour leur transport dans les îles du Niombato. Les excursions des guides et piroguiers privés sont plus accessibles, mais ce sont les hôtels qui exploitent plus ce marché. «Pendant la saison touristique, on ne se plaint pas. On a beaucoup de touristes qui veulent aller à l’île de Sipo ou au reposoir des oiseaux», explique le piroguier.
Rareté du foncier
Mais le maire rassure ces nouveaux investisseurs qui, selon lui, ont besoin d’être accompagnés pour mettre aux normes leurs sites d’hébergement afin de recevoir plus de touristes. C’est grâce à ces ressources que l’équipe municipale a fait diverses réalisations, notamment la construction d’un nouveau marché, d’un poste de sapeurs-pompiers, mais aussi d’un campement communautaire. Avec l’extension de Toubacouta, la commune veut aussi disposer de son propre patrimoine. «Plus la ville s’agrandit, plus le foncier devient rare. C’est pourquoi nous avons pris les devants», explique Pape Seydou Dianko. Toubacouta a un projet de lotissement et a décidé de faire passer les frais de bornage de 20 000 FCfa à 50 000 FCfa par parcelle, ajoute-t-il.