EURO 2024 : L'ESPAGNE, CHAMPIONNE POUR LA 4ÈME FOIS
L'Espagne s'est imposée face à l'Angleterre (2-1) au terme d'une finale disputée mais très maîtrisée, à l'image de l'ensemble de sa compétition, ce dimanche 14 juillet à Berlin.
L'Espagne s'est imposée face à l'Angleterre (2-1) au terme d'une finale disputée mais très maîtrisée, à l'image de l'ensemble de sa compétition, ce dimanche 14 juillet à Berlin. La Roja signe sa renaissance après dix ans sans trophée en remportant le quatrième titre de championne d'Europe de son histoire après ceux de 1964, 2008 et 2012. Comme en 2021, les Anglais s'inclinent à nouveau en finale et échoue à décrocher leur premier titre depuis 1966.
Fidèles à leur habitudes, les Espagnols ont pris le jeu à leur compte dès les premières minutes de la rencontre, forçant les Anglais à se regrouper devant leur surface pour contenir leur avancée. Le contraste entre les deux formations est d'ailleurs rapidement devenu saisissant, comme souvent face à la Roja : alors que les hommes de Southgate ont eu toutes les peines du monde à se projeter vers l'avant, les Espagnols n'ont eu aucun mal à s'inviter dans leur surface, sur une percée de Nico Williams envoyée en corner par Stones (12e), suivie d'une retournée acrobatique de Le Normand (13e).
Après quinze premières minutes apathiques, les Three Lions sont finalement sortis de leur torpeur grâce à une bonne combinaison entre Saka et Walker, dont le centre en retrait n'a pas trouvé preneur devant le but espagnol (16e). Si la domination de la Roja était bel et bien en place (70% de possession) mais stérile après 20 minutes, sans aucun tir cadré à signaler pour les joueurs de Luis de la Fuente malgré l'activité débordante de l'impétueux Lamine Yamal sur l'aile droite.
Côté anglais, la plupart de leurs assauts ont été tués dans l'œuf par le pressing espagnol, à l'exception d'une chevauchée solitaire de Shaw qui a bien profité de la récupération de Mainoo mais qui n'a pas débouché sur une occasion concrète (25e). Passée la 30e minute, la montée en puissance des Anglais a commencé à se faire sentir avec des duels de plus en plus disputés entre deux équipes. Juste avant la mi-temps, Morata a été lancé dans la surface mais a manqué d'adresse pour mettre dans le vent Guéhi et s'offrir une fenêtre de tir (42e). Dans la foulée, Foden s'est offert la meilleure occasion anglaise en reprenant un coup franc au second poteau sans parvenir à prendre de vitesse Unai Simón (45e+1).
La résilience anglaise n'aura pas suffi
Après avoir vu les Anglais équilibrer les débats lors des 45 premières minutes, les joueurs de la Roja ont passé la vitesse supérieure malgré la perte sur blessure de leur maître à jouer Rodri. Servi au second poteau par une passe parfaitement ajustée de Yamal, Nico Williams n'a eu qu'à croiser son tir pour ouvrir le score pour la Roja dès l'entame du second acte de cette finale (47e).
Très percutant sur son côté, le joueur de Bilbao s'est ensuite procuré une nouvelle frappe croisée (49e) et un tir à 25 mètres qui a frôlé le poteau gauche de Pickford (56e). Proches de voir ses hommes craquer après ce début de période canon des Espagnols, Southgate a ensuite fait sortir son capitaine Harry Kane, bien trop discret, en faveur du joker Ollie Watkins qui avait décroché la victoire en demi-finale pour les Three Lions.
Après une tentative ratée (64e), Bellingham a offert un ballon en retrait à Palmer, entré en jeu trois minutes plus tôt, qui a égalisé pour l'Angleterre d'une frappe à ras de terre déviée juste devant le gardien espagnol (73e). Déjà barré par Pickford un quart d'heure plus tôt, Yamal a une nouvelle fois eu l'occasion de doubler la mise mais n'a pas assez enroulé son tir pour tromper le gardien anglais (81e). Mais à force de dominer, Oyarzabal a fini par trouver la faille pour la Roja après un centre à ras de terre poussé dans le but anglais du bout du pied (86e).
L'Espagne conclu donc son championnat d'Europe avec un bilan parfait de sept victoires en autant de rencontres disputées et décroche le quatrième sacre de son histoire après ceux de 1964, 2008 et 2012. Elle devient la nation la plus titrée de l'histoire de la compéition et signe le retour des Espagnols au sommet du football européen.