GUEDIAWAYE FOOTBALL CLUB, IBOU DIENG SOLDE SES COMPTES AVEC LAT DIOP
Sorti de prison après huit mois de détention, l’ancien Secrétaire général du Guédiawaye Football Club (GFC) s’est prononcé sur ses déboires. Il est revenu sur ses relations conflictuelles avec l’actuel président de l’équipe.
Après avoir passé 8 mois en prison, pour une affaire l’opposant à l’actuel président de Guédiawaye Football Club (GFC), l’ancien Secrétaire général du club, Ibou Dieng, n’a pas épargné Lat Diop. Il l’accuse d’avoir détourner des millions de l’équipe et de lui avoir proposé de garder une valise qui contenait plus d’un milliard de FCFA, lors des manifestations politiques. Il est revenu sur leur différend.
Sorti de prison après huit mois de détention, l’ancien Secrétaire général du Guédiawaye Football Club (GFC) s’est prononcé, avant-hier, sur ses déboires. Ibou Dieng, visiblement en forme, s’est longuement exprimé sur ses relations conflictuelles avec l’actuel président de l’équipe. Selon ses dires, il n’a pas de problème avec le GFC, mais plutôt avec Lat Diop.
"C’était un acharnement contre moi. J’ai géré cette équipe pendant 3 ans et aucune trace de malversations n’a été trouvée. Les documents attestant les preuves sont avec moi. Il avait juste le pouvoir et il s’en est servi pour me faire emprisonner. Ce dont on m’accusait, je n’y suis pour rien. Je n’ai rien signé dans ce document d’achat de joueur. Il avait une dent contre moi. Pour le joueur Ibou Sané, je n’ai rien à voir avec son contrat. Tout ce que je devais faire, je l’ai fait avec lui (Lat). À un moment, quand je l’ai appelé pour une vente de 100 000 euros plus 15 % à la revente, Africa, l’équipe qui devait l’acheter, avait un contrat en bonne et due forme," a-t-il déclaré face à la presse.
Quand cela a été signé, dit-il, il a appelé Lat Diop qui lui a dit qu’il allait le rappeler. Ce dernier l’a effectivement rappelé pour lui demander pourquoi il avait signé. Il lui a répondu que c’était parce qu’il devait le faire en tant que SG. "Il m’a dit que je ne devais pas, alors que je signais tous les contrats. Quand j’ai essayé de lui expliquer, il m’a dit qu’il allait me le faire regretter. Il m’a raccroché au nez. Le soir, il m’a rappelé à trois reprises et je lui ai raccroché au nez. Il a appelé une connaissance en commun et une réunion d’urgence a été organisée. Je leur ai fait comprendre que s’il ne venait pas, je ne serais pas sur place. Que je prendrais toutes mes responsabilités dans cette affaire, car ce que je voyais ne sentait pas bon. Lors de la réunion, il a dit que j’avais signé un contrat sans son consentement et qu’il demandait des excuses publiques. Ce que j’ai refusé. Il y a eu des échanges houleux entre moi et son frère. On a failli en venir aux mains. Je ne me laisse pas faire. Je leur ai envoyé des vertes et des pas mûres. J’ai fait savoir à Lat que GFC ne lui appartient pas. Il m’a répondu qu’il allait me faire emprisonner. Il m’a dit qu’il prenait acte et il a juré que j’allais le regretter. Il était dans tous ses états en sortant," dit-il.
Il poursuit : "Je leur ai redit que j’avais signé le contrat et que je prenais toutes mes responsabilités. Par la suite, j’ai été convoqué à la police de Wakhinane. Les choses ne se sont pas passées comme il le souhaitait. Je suis rentré libre. Le lendemain, c’est la brigade de recherche qui est venue me cueillir. C’est lui qui était avec eux pour leur montrer ma maison. Ma femme, qui l’avait aperçu, pensait qu’il était venu pour me voir. Après, les enquêteurs m’ont embarqué. À la brigade, il racontait des contrevérités que j’ai toutes balayées avec des preuves. Ils ont dit que j’avais signé le contrat en Angleterre ; j’ai amené mon passeport qui prouvait le contraire. Le procureur a été avisé car le dossier était flou et l’argent qu’il disait que j’avais encaissé, c’était faux. Tout ce qu’il a dit dans la plainte était faux. Même les enquêteurs m’ont dit que j’étais une victime. Rien de ce dont on m’accusait n’était vrai. La suite, on la connaît."
‘’Le juge qui m’avait placé sous mandat de dépôt est devenu le conseiller juridique de la LONASE’’
Après son déferrement, il a été placé sous mandat de dépôt. "J’ai su avant que je serais emprisonné. J’ai été victime d’une cabale. Il a pris les gens de la LONASE pour m’envoyer en prison. Mon avocat leur a fait savoir que le PV de la gendarmerie m’a blanchi. Mais le procureur a dit qu’il ne se basait pas sur ça pour me libérer. J’ai été envoyé en prison. Toutes les personnes qui ont été entendues comme témoins ont changé de version sauf une. Elles ont été corrompues. Le juge qui m’avait placé sous mandat de dépôt est devenu le conseiller juridique de la LONASE un mois après mon emprisonnement. C’est suspect. Voilà comment les affaires se sont passées. Tout ce que je viens de vous dire, j’ai les preuves avec moi," a confié M. Dieng. Selon lui, quand il a été entendu sur le fond, il est resté sur ses positions.
Le jour du jugement, a-t-il rappelé, le procureur a demandé pourquoi les personnes qui l’avaient blanchi lors de son interpellation avaient changé de version. Elles ont répondu qu’elles "mentaient". Le procureur a demandé qu’on les poursuive et qu’on le blanchisse. "Le procureur et le juge ont eu des échanges houleux. Il y a eu un renvoi d’un mois. À ma grande surprise, j’ai été reconnu coupable d’une peine de 6 mois et d’une amende de 180 millions. Mes avocats ont fait appel. Voilà comment les choses se sont passées. Les supporters m’ont soutenu. En réalité, dans le passé, il voulait que je porte plainte contre une personne qui le dérangeait dans l’équipe. Ce que j’ai refusé," a-t-il confié.
Avant de commencer une série d’accusations : "Qu’il nous dise où sont passés les 50 millions de sponsoring de 1XBet. Qu’il nous dise où se trouve l’argent. Il est un grand voleur. Il a dit qu’il avait acheté le bus de l’équipe, c’est faux, c’est un don de 1XBet. C’est un grand voleur," a lâché M. Dieng. D’ailleurs, il le défie de porter plainte contre lui, si c’est faux. "Il a détourné le terrain destiné à GFC sur le littoral. Qu’il nous dise où est ce terrain ? Les 3 000 billets qu’on avait offerts aux supporters de GFC lors du match de gala contre l’AS Pikine. C’est un grand voleur. Lors des événements politiques, les gens avaient voulu brûler sa maison. Il m’a appelé et m’a montré une valise de plus d’un milliard pour me demander de la garder, car il devait construire sa maison sise à Mbour 4. J’ai refusé, mais en retour, j’ai pris des gens pour garder sa maison. Je connais beaucoup de choses sur lui. S’il fait une sortie, je sortirai d’autres secrets. Je le respectais. Il était mon grand. Je travaillais pour lui gratuitement. Mon fils porte son nom et je ne regrette rien," a-t-il conclu.
La réaction de Lat Diop
Contacté par l’intermédiaire d’un de ses proches pour donner sa version sur ces accusations, Lat Diop a soutenu qu’il ne préférait pas se prononcer pour l’instant. Le moment venu, il le fera.