PARIS 2024 : LE SÉNÉGAL FAIT MIEUX QU’À TOKYO
Les athlètes sénégalais engagés aux Jeux Olympiques (JO) Paris 2024 ont fait mieux que lors de l’édition précédente à Tokyo (Japon) en 2021, en dépit du fait qu’ils n’ont décroché aucune médaille
Paris, 9 août (APS) – Les athlètes sénégalais engagés aux Jeux Olympiques (JO) Paris 2024 ont fait mieux que lors de l’édition précédente à Tokyo (Japon) en 2021, en dépit du fait qu’ils n’ont décroché aucune médaille à l’occasion de cette compétition.
La participation des athlètes sénégalais aux JO a pris fin jeudi avec l’élimination en quart de finale de la céiste Combé Seck au canoë kayak sprint.
Si aucun des 11 athlètes nationaux n’a remporté de médaille, le fait est que les représentants du Sénégal ont eu de meilleurs résultats à Paris qu’à Tokyo.
Dans la capitale française, le Sénégal a réussi à aligner une athlète en finale, deux en demi-finale, une en quart de finale, un en huitième de finale. Tous les autres représentants du pays s’étant arrêtés au premier tour.
Le céiste Yves Bourhis est l’athlète qui s’est le mieux illustré de la délégation sénégalaise. Il a réussi l’exploit de se qualifier en finale. Depuis le sauteur Ndiss Kaba Badji, en 2008 à Pékin (Chine), aucun autre Sénégalais n’avait disputé une demi-finale aux olympiades.
Yves Bourhis a terminé 12ᵉ de la finale de canoë slalom, avec un chrono de 95.78, avant de subir une pénalité de 50 secondes qui l’a relégué à la dernière place du classement.
ll avait été éliminé dès les préliminaires des épreuves de kayak-slalom des JO, en se classant 22ᵉ sur 24 concurrents.
Au kayak cross contre-la-montre, Bourhis n’a pas réussi à se hisser en quart de finale.
L’autre céiste sénégalais, Combé Seck, a vu son aventure olympique stoppée net en quart de finale.
Après avoir échoué à faire partie des deux premières de sa série lors des qualifications, elle a été obligée de passer par les quarts de finale pour espérer obtenir son ticket pour les demi-finales.
De manière générale, l’athlétisme sénégalais a fait un bon résultat aux JO de Paris, en plaçant deux athlètes en demi-finale : Louis François Mendy (110 m haies) et Cheikh Tidiane Diouf (400 mètres).
Mendy n’a cependant pas réussi à se qualifier pour la finale du 110 mètres haies des Jeux olympiques en dépit d’une troisième place en demi-finale.
Le champion d’Afrique en titre et porte-drapeau du Sénégal a terminé troisième de sa série avec un chrono de 13 secondes 34.
Il a fait moins que lors des qualificatifs, avec un chrono intéressant de 13 secondes 31.
Le spécialiste sénégalais du 110 m haies avait terminé premier de sa série et signé son meilleur chrono de l’année.
Agé de 25 ans, le pensionnaire du centre de développement africain de l’athlétisme (CDAA) et de l’AVEC, l’Athletic Vosges Entente Clubs (France), a fait mieux qu’à Tokyo (Japon), où il avait été éliminé en série.
L’autre sensation de l’athlétisme sénégalais est Cheikh Tidiane Diouf. Pour sa première participation aux JO, Cheikh Tidiane Diouf s’est hissé en demi-finale.
L’étudiant en sixième année à l’INSEPS de Dakar a battu au Stade de France le record du Sénégal du 400 mètres datant de 1968, sans toutefois réussir à accéder à la finale des Jeux olympiques de Paris.
L’athlète sénégalais est arrivé en sixième position de la première série des demi-finales du 400 mètres, avec un chrono de 44 secondes 94, établissant un nouveau record national sur cette distance.
Le précédent était jusque-là détenu par Amadou Gakou avec un chrono de 45 sec 01 réalisé aux JO de 1968 alors organisés par le Mexique.
Très attendue, la championne d’Afrique au triple saut Saly Sarr s’est arrêtée aux préliminaires.
Elle n’a pas réalisé les minimas requis pour disputer la finale du triple saut dames.
La championne d’Afrique en titre a fait un saut de 13 m 96, loin des minimas fixés à 14 m 32 mètres, se classant à la 17ᵉ place sur 30 concurrentes.
Pour sa première participation aux JO, la native de Ouakam n’a même pas pu améliorer sa performance personnelle de 14,18 m.
Comme Saly Sarr, Bocar Diop (taekwando), Mathieu Ousmane Sèye (natation) et Oumy Diop (natation) n’ont pas dépassé les préliminaires.
Le judoka Mbagnick Ndiaye, pour sa deuxième participation, a passé le premier tour, avant d’être éliminé en huitième de finale dans la catégorie des plus de 100 kg.
Le Sénégal est à la quête d’une deuxième médaille olympique, après celle obtenue par El hadj Amadou Dia Bâ en 1989.
El Hadj Amadou Dia Bâ est l’unique médaillé olympique de l’histoire du sport sénégalais aux JO. Il avait obtenu la médaille d’argent au 400 m haies à Séoul, en Corée du Sud.