DECOUVERTE MACABRE D’UN NOUVEAU-NE DANS LA CHAMBRE DE SA MERE
INFANTICIDE AU QUARTIER GAZELLE DE GRAND YOFF

Questions autour d’un accouchement. Au quartier Gazelle de Grand Yoff, un bébé a été découvert mort et mis dans un sachet dans la chambre où sa mère lui a donné naissance. Dénoncée par ses voisins qui soupçonnent un infanticide, elle est présentement en garde à vue à la polcie de Grand Yoff en attendant son déférement au parquet.
La dame Angélique Niakh a été placée en garde à vue ce 5 mars en attendant d’être déférée devant le procureur de la République pour présomption d’infanticide.
Elle avait été interpellée à la suite d’une dénonciation du Délégué du quartier Gazelle de Grand Yoff, inquiet qu’une dame en état de grossesse qui habitait dans un immeuble avait accouché dans la chambre, mais que le bébé était décédé. Dans sa déclaration, le notable dit avoir été informé aux environs de minuit par un jeune du quartier qui lui a fait savoir qu’une locataire a accouché, mais que personne n’a entendu de bébé pleurer.
S’étant dépêché sur les lieux, il a demandé à la dame de lui montrer le bébé. Et c’est ainsi qu’elle lui a présenté un sachet en plastique noir, dans lequel était introduit le nouveau-né. C’est ainsi qu’il a dit aux habitants de l’immeuble de veiller sur elle, le temps qu’il aille prévenir la police.
Elle a été dénoncée à la police par le délégué du quartier Aussitôt la dénonciation faite, les éléments de la police de Grand Yoff qui se sont dépêchés sur les lieux ont trouvé dans une chambre sommairement meublée un sachet en plastique noir contenant un bébé sans vie enveloppé dans deux pagnes multicolores. Selon les constations des policiers, le bébé de sexe masculin ne présentait aucune trace de blessures.
Lors de son audition devant les enquêteurs, Angélique Niakh a précisé qu’elle ne s’est jamais mariée, mais qu’elle a un enfant de 2 ans et demi qui est issu d’une union extra conjugale avec un vulcanisateur. Et en ce qui concerne l’enfant qu’elle portait dans le ventre, elle affirme que c’est le fruit de ses rapports non protégés avec un pêcheur du nom d’A. Seck qui avait d’ailleurs assumé la paternité. Revenant sur son accouchement, elle soutient avoir senti des douleurs aiguës au bas ventre, le 4 mars, aux environs de 20 h.
Après accouchement, elle passe toute la journée dans sa chambre, le bébé mort dans un sachet à côté
Des douleurs qui ont persisté jusqu’à ce que des contractions libèrent le bébé. Mais, précise-t-elle, le nouveau-né n’a crié qu’une seule fois avant de rester inerte. C’est ainsi qu’elle l’a enveloppé dans deux pagnes puis mis dans un sachet avant de nettoyer les traces de sang sur le perron. Angélique ajoute qu’elle s’est par la suite recouchée sans se rendormir et que c’est aux abords de 16h que quatre femmes lui ont rendu visite. C’est suite à leurs questions qu’elle leur a dit que l’enfant était décédé.
Aux environs de 23h, souligne-t-elle, une vingtaine de personnes s’est présenté pour lui demander le bébé. Et c’est n’ayant pas apporté de réponse satisfaisante qu’ils ont appelé le chef de quartier. La dame ajoute dans ses déclarations qu’elle n’a pas essayé d’interrompre la grossesse en prenant des décoctions ou médicaments.
Angélique Niakh a été enfoncée par l’expertise médicale qui mentionne que «la docimasie hydrostatique est positive, indiquant que les poumons contiennent de l’air, ainsi que l’enfant a respiré à la naissance». Confirmant la thèse de l’infanticide.