EN COULISSES : ENQUETE DE CE MERCREDI

APRÈS 11 MOIS DE DÉTENTION : Le Dg de Namora admis au pavillon spécial de Le Dantec
Revoilà des nouvelles d’Alioune Badara Badiane (photo) incarcéré depuis 11 mois pour escroquerie foncière. Seulement, les nouvelles qui nous sont parvenues ne sont pas des meilleures car le big boss de la société immobilière, détenu à la prison du Cap Manuel, a été transféré au Pavillon spécial, un établissement pénitentiaire logé à l’hôpital Aristide le Dantec. Pour le moment, l’on ignore les vraies raisons du transfert du Dg de Namora mais le Pavillon spécial accueille principalement les détenus malades. Alioune Badara Badiane qui attend d’être jugé est poursuivi par plusieurs personnes qui l’accusent d’escroquerie foncière. Les victimes dont une centaine établie à l’étranger, voulaient toutes acquérir une maison avec clé en main. Mais jusqu’à présent, elles courent derrière leur toit. Badiane de Namora avait été arrêté dans un premier temps en octobre 2012, puis libéré quelques jours plus tard à la faveur d'une transaction, après qu'il eut versé 94 millions de francs Cfa. Il avait promis de verser le reste mais il s’était fondu dans la nature jusqu’à son arrestation. Le préjudice est estimé à 3 milliards de F CFA.
MASSALY
Prévu hier, le procès opposant la présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Aminata Tall à Mouhamadou Lamine Massaly a été renvoyé au 12 mai prochain. Le renvoi a été sollicité par les avocats du responsable politique libéral. Massaly est accusé d’injures et de diffamation par Mme Aminata Tall. Lors d’une émission matinale diffusée sur la chaîne privée “2Stv”, Massaly avait qualifié l’ancienne mairesse de Diourbel de “prostituée politique”. Le libéral est en prison depuis le 27 février dernier car au sortir de son audition concernant cette affaire, il avait traité de tous les noms d’oiseaux les gendarmes de la Section de recherches de Colobane. A deux reprises il a bénéficié d’une liberté provisoire mais le parquet a fait appel. D’ailleurs, la Cour suprême a jusqu’à vendredi pour statuer sur le pourvoi introduit par le parquet général. Celui-ci avait fait appel alors que la Cour d’appel de Dakar avait confirmé la décision du tribunal des flagrants délits accordant la liberté provisoire à Massaly. Le jeune libéral attend également d’être jugé pour diffamation sur la gendarmerie et violences et voies de faits.
PÈLERINAGE
Le Chef de l’Etat Macky Sall en pèlerinage au mausolée de Cheikh Ahmed Tidiane Chérif, fondateur de la Tarikha Tidiane. Le président a profité de son séjour au Maroc où il est arrivé lundi dernier afin de prendre part à la 8ème édition des Assises de l'Agriculture à Meknès, pour effectuer son pèlerinage. D’après le communiqué de la Présidence, le Chef de l’Etat a été accueilli par le Chérif Zoubaïr qui a ensuite dirigé la prière.
MIGRANTS
Le gouvernement est préoccupé par l’inquiétude des Sénégalais née de la disparition en mer de 995 migrants africains, dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 avril 2015. C’est pourquoi l’Etat a mis en place une cellule de crise. Selon le Secrétaire d'Etat aux Sénégalais de l'Extérieur, la cellule est chargée de suivre l'évolution de la situation, en collaboration avec le Comité International de la Croix Rouge (CICR) et l'Office des Migrations Internationales (OIM). A cet effet, les familles et proches de personnes supposées disparues lors de ce naufrage sont priées de se rapprocher des autorités locales déconcentrées, des préfectures et sous-préfectures, pour transmettre les filiations des personnes qui pourraient être concernées. Aussi le Secrétaire d'Etat aux Sénégalais de l'Extérieur invite-t-il “à la patience et à la sérénité” car, note-t-il, “les autorités et les représentants diplomatiques du Sénégal dans les différents pays proches du lieu du drame travaillent d'arrache-pied pour apporter aux populations des informations fiables et crédibles”.
CRISE À TIGO
Le torchon continue toujours de brûler chez le deuxième opérateur de téléphonie mobile au Sénégal. En effet, depuis le lancement du projet d’externalisation des services, rien ne va plus à Sentel (Tigo) où le Syndicat et la Direction générale se regardent en chiens de faïence. En conférence de presse hier, les employés de la Sentel disent toujours niet à leur transfert vers Ericsson qui est “illégal”, selon eux. Le Coordonateur délégué du personnel Assane Fall, indique que lui et ses camarades iront jusqu’au bout de leur combat. D’après lui, leurs réponses “aux lettres de menaces” de la Direction générale de Sentel est sans appel, puisqu’à la date du 24 avril, 84 sur 91 employés concernés ont répondu de manière claire et sans équivoque qu’ils n’iraient pas à Ericsson dans les conditions voulues par la Direction générale.
CRISE À TIGO (SUITE)
Selon M. Fall, la direction n’a fait aucun effort allant dans le sens d’établir un dialogue et essayer de trouver des solutions adéquates pour le personnel. Pis, révèle-t-il, non seulement elle a fait fi des recommandations de la direction générale du travail, mais le 1er mai est la date de prise d’effet du contrat entre Ericsson et Sentel. Ce qui signifie qu’à partir e cette date, Ericsson doit prendre le réseau. Ce que déplore encore le personnel, alors qu’à partir du 1er juin, Sentel fera des licenciements économiques, donc va se séparer de ses employés qui ont refusé de rejoindre Ericsson. Furieux, les syndicalistes dénoncent la “mauvaise volonté” de la direction. Et promettent de continuer à travailler pour Sentel, société avec laquelle, disent-ils, ils ont des contrats en bonne et due forme. En outre, ils exhortent les autorités étatiques à bloquer ce projet d’externalisation, “car il y a beaucoup de nondits”, croient-ils savoir.
MOSQUÉE DE LA DISCORDE
Le pire ne s’est pas produit hier, dans la matinée, à Mahmoudou Chérif, dans la commune de Kataba 1, à quelques encablures de Diouloulou, dans le département de Bignona où depuis quelques années, la construction d’une nouvelle mosquée divise le khalife du village, le chérif Cheikh Sidath Aïdara et l’autre camp qui bénéficie du soutien d’une partie des populations. Le chérif s’oppose à la construction de cette nouvelle mosquée, au motif que le financement a été obtenu grâce au soutien « d’intégristes religieux », en provenance de la Gambie. Selon nos sources, le chérif avait, auparavant, saisi les autorités administratives, locales et militaires de la zone pour les informer de son opposition à la construction de cette mosquée.
MOSQUÉE DE LA DISCORDE (SUITE)
Une opposition, bien entendu, qui fait face à une volonté farouche de l’autre camp de construire, vaille que vaille, leur lieu de prière à eux. Hier matin, alors que ces derniers se mettaient à l’oeuvre, des émissaires du Chérif se sont présentés sur les lieux pour les sommer, au nom de leur guide, d’arrêter les travaux. Une bataille à l’arme blanche et aux fusils de chasse s’en est suivie, selon nos sources. Le bilan provisoire fait état de six (6) blessés graves acheminés au centre de santé de Bignona et à l’hôpital régional de Ziguinchor. Informés, les éléments de la brigade de Diouloulou ainsi que ceux de l’armée se sont rendus sur les lieux. Pour rappel, le projet de construction de cette nouvelle mosquée, qui date de 2012, avait été suspendu pour les raisons évoquées plus haut.
BOKO HARAM
L'armée nigériane a affirmé hier avoir libéré 200 filles et 93 femmes dans un fief du groupe islamiste Boko Haram, sans confirmer si certaines d'entre elles faisaient partie des jeunes filles enlevées à Chibok il y a un an. "Les troupes ont pris et détruit cet après-midi trois camps de terroristes dans la forêt de Sambisa", un des principaux repaires de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria)", a déclaré le porte-parole de l'armée Chris Olukolade dans un communiqué, faisant référence à un district de l'Etat de Borno (nord-est). "Il n'est pour l'instant pas confirmé que les filles soient celles de Chibok. On vérifie l'identité des personnes libérées", a-t-il ajouté.