EN COULISSES : ENQUETE DE CE VENDREDI

INCIDENT D’AUDIENCE
Restons au tribunal pour parler de l’ambiance particulièrement électrique entre Mes Ndèye Fatou Touré et Ibrahima Mbengue. Lors du procès pour viol dont la victime était une candidate au concours de “Miss Labaado”, les deux robes noires en sont venus aux faits. Tout a commencé lorsque, Me Mbengue commentant le certificat médical, a déclaré haut et fort que M. D a perdu sa virginité depuis belle lurette et avant même les faits. “C’est parce qu’elle a été violée mais ma fille était vierge”, a répliqué la mère de la victime en sanglots. Jetant son foulard de tête, elle s’est éjectée de son siège pour répondre à l’avocat dans un flot de sanglots. Face à la détresse de sa cliente, Me Ndèye Fatou Touré a lancé tout de go : “Voici le 2ème viol”. Lorsque Me Mbengue lui demande qui en serait l’auteur, Me Touré lui rétorque sans hésiter : “de la part de vous”. Suffisant pour que Me Mbengue se mette sur ses grands chevaux pour demander au tribunal d’inviter son confrère à retirer ses propos, à défaut, ce second viol allait être commis. Il s’en est suivi un échange de propos qui a poussé le tribunal à suspendre l’audience, le temps que les nerfs se calment. Ainsi, l’audience a pu se poursuivre en l’absence de Me Touré et de la mère de la victime.
FRUSTRATIONS EN SÉRIE
Même si aucun responsable libéral n’a fait de déclaration pour fustiger la tournure que prennent les évènements au niveau du Parti démocratique sénégalais (Pds), les frustrations sont énormes chez les libéraux, après que Wade eut indiqué la direction du vent. Si beaucoup sont tentés par la démission, surtout chez les plus jeunes, d’autres pensent que ce serait trop facile de quitter comme cela une formation politique, en laissant le chemin libre à quelqu’un qui a toujours eu comme ambition secrète de succéder à son père, à la tête de l’Etat et du Pds. Dans tous les cas, un groupe semble se détacher qui se radicalise de façon claire et nette. Et ce groupe-là risque de créer des surprises dans les toutes prochaines semaines…Le mois de mars sera à coup sûr très animé.
ABSENCES
Si le Comité directeur d’hier du parti démocratique sénégalais a été marqué le retour de l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye auprès des siens, il a tout de même enregistré l’absence de beaucoup de caciques du parti et pas des moindres. Pratiquement, tous ou presque tous les initiateurs de courant au sein du Pds se sont terrés hier. Qu’il s’agisse de l’ancien ministre porte-parole d’Abdoulaye Wade, Serigne Mbacké Ndiaye, de la présidente du Conseil départemental de Bambey, Aïda Mbodj ou encore d’Habib Sy, responsable du parti à Linguère dans le Djolof, tous ont brillé de par leur absence.
ABDOULAYE WADE
L’ancien président de la République Abdoulaye a été hier moins bavard que d’habitude au cours de la réunion du Comité directeur de son parti qu’il a pris la peine de présider. D’après certaines indiscrétions ayant pris part à cette rencontre, le Pape du Sopi, dès son arrivée, a tout simplement invité ses militants et lieutenants à chanter avec lui non pas l’hymne national du pays mais l’hymne de la renaissance africaine qu’il avait composé alors qu’il était à la tête du pays. Cet hymne chanté, il a passé aux choses sérieuses sans revenir sur ses propos tenus récemment contre le président Macky Sall et ayant créé un débat qui lui a été très défavorable. Le Pape du Sopi est allé droit au but dans sa prise de parole avant de lever la séance qui n’a pas trop duré parce que n’ayant enregistré aucune
question.
KHALIFE DE MÉDINA BAYE
Il foule rarement le perron du Palais présidentiel, mais hier il y était. Lui, le Khalife général de Médina Baye, El Hadj Cheikh Ahmed Tidiane Ibrahima Niasse. Il était accompagné d’une délégation, révèle un communiqué de la présidence. “Le porte-parole du jour, le député Khoureychi Niasse, a indiqué que la visite du Khalife fait suite au voyage qu’il a effectué pour l’anniversaire des 50 ans d’indépendance de la Gambie”.
NON-VIOLENCE
Bataille dans la bataille. C’est sur le champ du comportement que ça se mène. Lors d’une réunion du Secrétariat exécutif national de l’Apr, instance dirigeante du parti, Macky Sall a exhorté ses partisans à ne pas répondre aux injures par des injures. Il a demandé aux responsables et militants de faire comme lui, en ne répondant pas aux attaques en bas de ceinture. Cette sortie a été accompagnée par une pluie d’applaudissements. Non-agression, non-violence, du Gandhi version sénégalaise ?
OFNAC
Que de curiosités autour du siège de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) situé au centre-ville de Dakar ! Non pas parce que l’oeil qui nous promet transparence et surveillance trône de façon menaçante sur la tête des citoyens qui passent par là, pas à cause de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), pas parce qu’il est niché au coeur de l’empire des commerçants, Pakk Lambaye, dans le bruit et l’anarchie, mais bien parce que nous ne comprenons pas comment et surtout qui a choisi cet immeuble- là. Qui donc a bien pu négocier le contrat de location ? Et combien d’ailleurs l’Etat paie ? Beaucoup de zones-mystères aux allures de boules de gomme…
SONATEL/VIBER
La Société nationale des télécommunications (Sonatel) n’a pas tardé à réagir, après les accusations de sabotage de la connexion Viber. “Après investigations, Sonatel précise que les difficultés d’accès à ces applications de Voix sur IP ne sont pas imputables à la qualité de service délivrée par le réseau Internet de Sonatel”. Pour le Directeur de la Communication Institutionnelle et des Relations extérieures, Abdou Karim Mbengue, “les services de VoIP comme Viber et WhatsApp sont aujourd’hui victimes de leur succès surtout avec la démocratisation de plus en plus accrue des Smartphones au Sénégal”. Car, “leur caractère gratuit, la possibilité de faire des appels vidéo, très consommateur de bande passante et leur usage excessif peuvent dégrader la qualité de service offerte par ces applications de VoIP”. Or, “le nombre d’utilisateurs ne cesse d’augmenter ainsi que les types d’usages alors que la capacité qui leur est dédiée est restée inchangée”.
SALON DE L'EMPLOI
Pikine va abriter et pour une première du genre, le premier salon de l'emploi de Pikine organisé par le Collectif des groupements et association de Pikine-Ouest (COGAPO), demain après-midi dans l'enceinte du mythique complexe culturel Léopold Sédar Senghor. Et selon Moustapha Guèye le coordinateur du salon, il sera question, durant ces deux jours, de rencontres entre les employeurs et demandeurs, mais aussi de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes à travers une kyrielle de possibilités. L'ouverture de ce salon sera présidée par Mame Mbaye Niang, le ministre de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Construction citoyenne. M. Niang, nous dit-on, a promis d'amener dans ses bagages plus de 200 emplois, qu'il mettra à la disposition des organisateurs de ce salon. En outre, durant le salon, les jeunes en quête d'emplois auront la possibilité de rencontrer de probables recruteurs à travers des stands qui seront érigés pour leur faciliter la tâche.