IL N’Y AURA PAS DE CROISSANCE DE 7 OU 8% SANS BAISSE DU COUT DE L’ELECTRICITE, SELON LE FMI

Dakar, 24 avr (APS) – L’économie sénégalaise ne pourra pas atteindre l'objectif qu’elle s’est fixé en matière de croissance économique dans le Plan Sénégal émergent (PSE) sans au préalable réduire le coût de l’électricité, a soutenu vendredi à Dakar le représentant du Fonds monétaire international (FMI).
"Le pays ne pourra pas atteindre le taux de croissance de 7 ou 8% si rien n’est fait dans le secteur de l’électricité. Il va falloir très vite (...) produire de l’électricité avec d’autres sources que le fuel, pour baisser les coûts de production et le prix de l’électricité", a dit Boileau Loko lors d’une conférence publique sur "les leviers de développement économique des pays africains".
Les experts et les opérateurs économiques privés jugent souvent le coût de l’électricité très élevé au Sénégal, par rapport à son prix dans de nombreux pays.
"Le FMI est en train de travailler avec les autorités sénégalaises pour accroître la croissance économique du pays et réduire la pauvreté", a ajouté M. Loko, rappelant que le Sénégal veut atteindre une croissance de 7 à 8 % dans les prochaines années, avec le PSE.
Le représentant du Fonds monétaire international au Sénégal a aussi souligné "la bonne stabilité macroéconomique" du pays.
L’économie sénégalaise doit profiter de cette situation pour entamer des réformes structurelles dans de nombreux domaines, selon Boileau Loko. "Le Sénégal jouit d’une bonne stabilité macroéconomique. Il faut maintenant que les autorités accélèrent les réformes structurelles dans tous les domaines, celui de l’électricité surtout, pour promouvoir le secteur privé et augmenter la croissance", a-t-il affirmé.
M. Loko a par ailleurs souligné le rôle du secteur privé en matière de performances économiques. "La croissance viendra du secteur privé. L’Etat doit créer les conditions qu’il faut pour attirer le secteur privé local et étranger."
Le Sénégal doit aussi faire preuve de "beaucoup plus de transparence (…) dans la gestion des dépenses publiques", selon le fonctionnaire du FMI.