L’AVENIR DE LA RADIODIFFUSION EN AFRIQUE EN DEBAT A DAKAR
PASSAGE DE L’ANALOGIQUE AU NUMERIQUE

Le secrétaire d’Etat à la Communication, Yakham Mbaye, a rassuré que «toutes les conditions sont réunies» pour que le Sénégal réussissent son basculement de l’analogique au numérique au soir du 17 juin 2015. Toutefois, relève Khelladi Tewfik, le président de l’Union africaine de radiodiffusion (UAR) qui tient sa 8ème Assemblée générale à Dakar, même si le Sénégal a les moyens de réussir sa transition, le défi reste grand pour beaucoup de pays de l’Afrique subsaharienne contrairement à ceux du Maghreb.
A seulement trois mois de la date butoir pour le basculement de l’analogie au numérique, l’Union africaine de radiodiffusion (UAR) tient la 8ème session ordinaire de son Assemblée général depuis hier, vendredi 12 mars à Dakar, et ce pour deux jours. Venu présider l’ouverture de cette rencontre, Yakham Mbaye a expliqué que le passage de l’audiovisuel de l’analogique au numérique sera marqué par une grande révolution dans le secteur des médias avec, notamment, la modernisation de la diffusion et l’arrivée massive de chaines de télévisions dans l’espace audiovisuel des différents pays.
Selon le secrétaire d’Etat à la Communication, au-delà de la réduction des charges liées a l’achat d’émetteurs, à la location ou à l’électricité pour les prometteurs, le tout numérique permettra aux populations, en zones urbaines et en zones rurales de recevoir beaucoup plus de chaines locales et étrangères avec une qualité meilleure. Mieux, relève, Yakham Mbaye, la transition va aussi favoriser, grâce à la convergence des technologies de réception et l’apport de l’internet, la création de nouveaux services avec de nombreuses opportunités d’emplois et de production de richesses.
«Toutes les conditions sont réunies pour que le Sénégal puisse réussir le rendez vous du passage de l’analogie au numérique», a rassuré M. Mbaye qui en veut pour preuve la tenue même de la 8ème session de l’assemblée général au Sénégal. Et le Secrétaire d'Etat à la Communication, Yakham Mbaye, de rappeler la mise en place par le gouvernement sénégalais d’un Comité national (le CONTAN) chargé de piloter le processus du passage du numérique à l’analogie qui sera effectif le 17 juin prochain.
Le président de l’UAR, Khelladi Tewfik (Algérien) en ce qui le concerne n’est pas aussi confiant par rapport à l’avenir de la radiodiffusion en Afrique. Pour lui, à part quelques pays du Maghreb, tous les pays Africains ne sont pas prêts à passer avec succès la transition. A l’en croire, «pour ce passage au numérique nous avons de grands défis à relever avec détermination, entre autres le défi du spectre de diffusion et la question des droits de radiodiffusion des grandes compétions sportives mettant en difficulté les pays africains».
Toutefois, Khelladi Tewfik, a indiqué que le Sénégal a les moyens de réussir la transition de l’analogique au numérique parce que disposant de toutes les ressources nécessaires. «Quand je vois la qualité de la ressource humaine qui existe au Sénégal, je peux dire qu’il va réussir cette transition de l’analogie au numérique même si quelques soucis vont apparaitre. Ce qui est un peu normal», a-t-il dit.