LA COMMUNE DE MAKACOLIBANTAN À TAMBA ENDEUILLÉE
13 FILS DE LA RÉGION PARMI LES VICTIMES DE LA MÉDITERRANÉE

Le naufrage d’un navire sur les côtes libyennes, qui ont englouti près d’un millier de personnes, n’a pas épargné des fils de la région de Tambacounda. En effet, dans la commune de Makacolibantan, treize jeunes sont déclarés morts noyés dans les eaux de la Méditerranée, laissant derrière eux, des parents et familles dans la détresse.
A Makacolibantan, c’est la tri stesse et la désolation, qui sont les sentiments les mieux partagés par ces temps qui courent. Cette com mune de Tambacounda a en effet payé un lourd tribut dans le nau frage du navire, qui a sombré dans les eaux de la Méditerranée, alors qu’il était en partance pour l’Italie, en provenance de la Libye.
Parmi le millier de victimes recensées, de jeunes Sénégalais y sont identifiés, dont 13 qui sont de la région de Tamba. Pourtant, jamais dans l’histoire de la localité, une si importante perte en vies humaines n’a été répertoriée, rap pelle Saliou Dieng, habitant de Maka Village.
Il précise dans la foulée, que plusieurs localités de la commune sont touchées par ce désastre maritime. De Fadya, en passant par Sao, Sambangaye, jusqu’à Demboubé et Sitacourou, entre autres localités, des victimes y ont été recensées.
A Sambangaye, village situé vers la frontière gambienne, Diao Kane, fils de la localité, a été déclaré mort dans le naufrage. A Demboubé aussi, un certain Souleymane a été déclaré mort, tout comme c’est le cas à Maka centre où un nommé Badi Bâ, la trentaine révolue, a disparu dans les profondeurs de la Méditerranée, alors qu’il voulait regagner l’Europe.
«Nous avons été informés par un des nôtres qui était du voyage, mais qui a pu se tirer d’affaire. Il nous a dit que des fils de la commune de Maka, au nombre de plus d’une dizaine, qui étaient tous dans l’embarcation, ont péri dans les eaux méditerranéennes. Ce qui n’a pas manqué de créer l’émoi et la consternation surtout dans les familles concernées», s’émeut Saliou Dieng.
C’est par la suite que l’information s’est répandue dans la ville comme une traînée de poudre. Dans la famille de Badi Ba a Maka centre, certains de ses parents interrogés disent s’en remettre a Dieu ‘ « C’est le destin qui a voulu que son chemin s’arrête la» a glisser difficilement le père du disparu. «Il est maintenant parti il faut prier pour lui» ajoute-t-il.
Tout en faisant remarqué néanmoins que si les jeunes de ces localités avaient un emploi ils ne s’aventureraient pas a embarquer clandestinement dans des navires pour aller en Europe.
«Ils n’ont tous qu’une ambition, venir en aide a leurs parents qui sont plus que fatigués. L’Etat doit trouver de l’emploi pour les jeunes avant que la mer ne les engloutissent tous» conseil-t-il.