LA DIRECTION ET LES ELEVES A COUTEAUX TIRES
AUGMENTATION DU PRIX DU LOGEMENT À L’ENA

La Direction de l’Ecole Nationale d’Administration (Ena) a décidé d’augmenter le prix de la location des chambres réservées aux élèves de l’établissement. De 10 000 francs cfa par étudiant pour les chambres à deux, le nouveau forfait incluant la nourriture passe à 52 500 francs cfa. tandis que les chambres individuelles qui étaient louées à 15 000 francs coûtent désormais 57 500 francs cfa par étudiant, nourriture et location comprise. cette décision prise par l’administration est rejetée par les élèves qui sont prêts à quitter les lieux si les nouveaux forfaits sont appliqués.
La prestigieuse Ecole Nationale d’Administration (Ena) baigne dans un climat délétère depuis quelque temps. La faute à une nouvelle réglementation concernant le prix du logement des élèves en formation. Ces derniers ont été informés par Sms de la mise en oeuvre d’un nouveau forfait concernant le prix du logement et de la nourriture. Le nouveau forfait pratiqué par le Conseil d’administration de l’école décide que l’élève qui payait 10 000 francs pour une chambre à deux devra débourser actuellement 52 500 francs Cfa logement et nourriture inclus, et l’élève qui payait 15 000 francs Cfa pour une chambre individuelle devra débourser à partir de fin avril 57 500 francs Cfa par mois. Les élèves qui ont été informés de la mesure juste après leur retour de stage rural sont sidérés par ce forfait qu’ils jugent inopportun en pleine formation. Pour certains, cette décision n’est pas bonne car une école comme l’Ena ne doit pas chercher du profit auprès des élèves qui ont été pris au terme d’un concours sélectif.
Avec le nouveau forfait, même les élèves qui ne se restaurent pas dans l’école seront tenus de payer le prix. En effet, le calcul du nouveau forfait a pris en compte les tickets du petit déjeuner à 250
francs, ceux du déjeuner et du dîner à 500 francs chacun, auxquels s’ajoutent les 20 000 francs (hausse de 5000f) de frais de loyer pour les chambres individuelles et les 15000 (en hausse de 5000 francs) pour les chambres à deux. Avec l’application de ladite mesure, on assiste à la suppression des tickets de restauration.
Naturellement, les élèves sont contre cette mesure, car beaucoup d’entre eux ne prenaient pas leur repas au restaurant de l’école. Et ils ne veulent être obligés à payer pour un service qu’ils ne consomment
pas. Bon nombre de personnes interrogées estiment que la réglementation de l’Ena est rigide, car les élèves sont obligés de payer leur chambre même s’ils sont en congé ou en stage hors de Dakar comme
ce fut le cas récemment pendant les 2 mois de stage à l’intérieur du pays. Depuis la publication de la circulaire dans l’établissement, la Direction et les élèves qui ne sont pas favorables à l’application de ce
forfait se regardent en chiens de faïence.
DES ELEVES QUITTENT LE CAMPUS, DEMANDE D’EXPLICATION DU PRESIDENT DE L’AMICALE
D’ailleurs, certains élèves ont boycotté le restaurant de l’école et d’autres ont décidé de quitter le campus de l’Ena. Ces derniers soutiennent qu’avec les engagements qu’ils ont à la banque ou ailleurs, il leur est impossible de pouvoir supporter cette hausse. Cependant, cela ne semble pas décourager l’administration de l’école décidée à appliquer la mesure entrée en vigueur depuis le 1er avril. D’après nos informations, l’administration qui détient 150 000 francs d’indemnité de stage des élèves du cycle A et 100 000 francs des élèves du cycle B veut obliger ces derniers à payer le tarif dès la fin du mois d’avril, qu’ils se restaurent ou non dans l’école. Malgré les tentatives de l’amicale pour faire baisser le tarif, les autorités sont restées intransigeantes. Des élèves qui ne peuvent supporter les nouveaux tarifs ont commencé à rédiger une demande de résiliation de leur contrat pour quitter leur chambre. C’est dans ce contexte que le président de l’amicale des élèves de l’Ena a reçu une demande d’explication de la part des autorités de l’école. Nous avons tenté, via la Primature, en vain d’entrer en contact avec Cheikh Awa Balla Fall, le Dg de l’Ena.