VIDEOLE GOUVERNEMENT ET LE SAES TROUVENT UN TERRAIN D’ENTENTE
REGLEMENT DE LA CRISE UNIVERSITAIRE

C’est la décrispation dans l’espace universitaire après un bras de fer de sept mois qui a opposé le gouvernement au Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes). En effet, suite à la plénière de vendredi dernier, les deux parties sont parvenues hier à un accord qui permettra à l’université de repartir sur de nouvelles bases.
Les étudiants vont pousser un ouf de soulagement suite à la décrispation de l’espace universitaire miné depuis sept mois par la grève du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes). Après la rencontre de vendredi dernier entre le Saes et le gouvernement représenté entre autres par le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Ba, le ministre du Travail Mansour Sy et le ministre de la Fonction publique et de la Rationalisation des effectifs Viviane Laure Bampassy, les deux parties ont paraphé un protocole d’accord en dépit d’un point de désaccord sur les 13 points de l’amendement du Saes. Un dénouement qui va contribuer à pacifier l’espace universitaire et dont se sont réjouis les différents participants.
Le Pr Iba Der Thiam qui a pris une part active aux négociations s’est dit satisfait des conclusions de cette plénière. « La rencontre de vos bonnes volontés respectives autour des intérêts supérieurs de la Nation nous a permis de déboucher sur un accord qui fera date dans l’histoire du mouvement syndical sénégalais.
L’université sénégalaise est à présent propulsée sur la rampe d’un progrès qui lui permettra de pouvoir, dans un climat apaisé, envisager l’avenir avec optimisme , indique le parlementaire qui a révélé que tous les intérêts des enseignants ont été pris en charge. « Nous n’avons laissé de côté les intérêts d’aucune catégorie.
Tous les aspects susceptibles d’être liés à l’amélioration des conditions d’étude, de travail et à l’aménagement d’un cadre d’expression d’épanouissement capable de permettre à notre enseignement supérieur de retrouver sa place dans le hit-parade des institutions internationales, nous les avons pris en compte », a ajouté le député qui a décerné une mention spéciale aux représentants du gouvernement et du Saes.
« Le gouvernement a fait part d’une souplesse extraordinaire, d’un sens des responsabilités, d’une capacité d’écoute, d’une volonté de dépasser les problèmes qui ne méritaient pas de constituer un obstacle et d’un souci de mettre l’enseignement supérieur sur les rails ; de faire en sorte qu’il soit le moteur de croissance économique et qu’il soit l’outil à partir duquel nous serons en mesure de relever les défis du présent et du futur », souligne l’historien qui a par ailleurs magnifié « la détermination, l’engagement et la transparence » dont ont fait montre les responsables du Saes pour défendre « de façon loyale et honnête » les intérêts des enseignants.
Pour sa part, le secrétaire général du Saes Seydi Ababacar Ndiaye s’est dit fier de ce dénouement et s’est réjoui de la démarche du gouvernement qui, dit-il, pouvait s’arc-bouter sur sa position et ne pas ouvrir les négociations. Ce qui lui fait dire que ce moment est historique car aussi bien le gouvernement qui a initié la loi, les députés qui l’ont votée et les syndicalistes sont présents durant les négociations. Le ministre du Travail qui a dirigé les négociations a invité les enseignants à dépasser cette crise universitaire afin de rattraper le temps perdu.