LE PS PAS IMPRESSIONNÉ
Malgré les condamnations de sa position, par "Macky2012", les camarades de Tanor réaffirment leur aversion pour la transhumance

Les socialistes ne varient pas dans leur position par rapport à la transhumance politique. N’en déplaise aux membres de la coalition «Macky 2012» qui ont récemment tiré à boulets rouges sur eux. Le Parti socialiste (Ps) - qui a réuni, hier, son Secrétariat exécutif national (Sen), sous la présidence de son leader, Ousmane Tanor Dieng - a, une nouvelle fois, exprimé son aversion pour la transhumance politique.
A l’issue de la rencontre précitée, Me Moussa Bocar Thiam, porte-parole adjoint des «verts», a persisté et signé : «C’est vrai que, depuis que nous avons fait cette déclaration, cette position de principe sur la transhumance, il y a eu beaucoup de bruit. Mais, pour le Bureau politique (Bp), par ma voix, la transhumance est inacceptable, inexcusable et indéfendable. Voilà la position du Ps.»
Le maire de la commune de Ourossogui, dans le département de Matam, de souligner : «Maintenant qu’il y ait des partis membres de la coalition ‘Macky 2012’, de ‘Bby’, qui essaient de se braquer, en tenant des propos qui sont exagérés, le Bp l’a dit clairement, l’interlocuteur du Ps n’est pas la coalition ‘Macky 2012’, notre interlocuteur, c’est le président de la République, Macky Sall, avec lequel nous travaillons. Et nos ministres qui sont dans le gouvernement sont en train de faire un travail remarquable».
A l’en croire, l’urgence pour eux, «c’est les problèmes de société, de l’emploi des jeunes. L’urgence est la manière dont on doit mieux exécuter les intérêts du Sénégal, par le Pse». «Mais, notre objectif, notre vision, ce n’est pas de polémiquer davantage. Et je crois que des organismes périphériques peuvent toujours s’agiter. Mais, en tout cas, le Ps a dégagé une position. C’est un débat clos pour nous», a renchéri Me Moussa Bocar Thiam.
La rencontre du Sen a été aussi l’occasion pour les socialistes d’évoquer la crise scolaire. A ce propos, ils demandent aux enseignants de tout faire pour que l’année ne soit pas blanche. «Ils doivent reprendre les cours de la manière la plus rapide possible. Parce que reprendre les cours ne signifie pas un abandon de leurs revendications. Ce sont des choses qui peuvent se faire concomitamment avec le dialogue. Les enseignants doivent faire preuve d’humanité et de responsabilité par rapport à l’éducation des enfants», a déclaré le porte-parole adjoint du Ps.
Me Moussa Bocar Thiam de tonner : «Dans un pays comme le Sénégal, un Etat démocratique, où nous avons le sens du dialogue, qu’il y ait des blocages qui peuvent amener à une année blanche, c’est intolérable, inadmissible. Et le terme année blanche doit même disparaître de notre vocabulaire.»
Selon le premier magistrat de la ville de Ourossogui, les enseignants doivent revenir à la raison et faire preuve d’humanisme.
Et d’argumenter : «Car leur droit, leurs revendications, ne doivent pas primer sur un droit qui est fondamental, le droit à l’éducation. Il est inutile de se radicaliser, ça sert ni les enseignants, dans le cadre de leur syndicalisme, ni l’éducation.»
Par ailleurs, Me Moussa Bocar Thiam a renseigné que le Bp s’est incliné «devant la mémoire des jeunes africains qui ont péri dans les eaux méditerranéennes».
«Il est temps que cette question de l’émigration clandestine soit prise en charge par l’ensemble des pays de l’Union africaine, comme l’a déjà fait l’Union européenne», a conclu le porte-parole adjoint des socialistes.