LES AGENTS SOCIAUX RÉCLAMENT PLUS DE CONSIDÉRATION
CONFRONTÉS À DES DIFFICULTÉS DANS LEUR TRAVAIL

La journée mondiale du travail social a été cé- lébrée hier. Occasion saisie par l’Association nationale des assistantes sociales du Sénégal (Anassen) pour lister les maux qui gangrènent leurs services. Ainsi, les travailleurs sociaux veulent une meilleure condition de travail.
Insuffisance du budget de fonctionnement, parents pauvres des services de l’administration, une demande qui ne correspond pas à l’offre, méconnaissance par la population des services qu’ils sont censés aider.
Telles sont des difficultés auxquelles font face les services sociaux. Et la liste est loin d’être exhaustive. Alors que, selon Mme Sène, assistante sociale en service au ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, ils sont « des travailleurs sociaux au service des plus démunis ».
Mieux, cette devise ils la portent en bandoulière pour accomplir leur mission de tous les jours. Pourtant leur rôle est méconnu et souvent sous estimé par les populations Ainsi, la journée mondiale du travail social célébrée hier, a permis, à l’Association nationale des assistantes sociales du Sénégal (Anassen), de poser «les vrais dé- bats» qui agitent le secteur du travail social.
« L’assistant social est celui qui accompagne la personne qui est en situation difficile sur le plan social ou professionnel pour la sortir de sa situation de vulnérabilité», fait savoir, d’emblée, Mme Sène. A l’en croire, dans leur travail de tous les jours, les assistants sociaux des différents services publics et privés sont très sollicités.
Car, «au Sénégal, on se rend compte qu’on a énormément de cas sociaux». Cependant cette forte demande en assistance sociale ne trouve pas une réponse satisfaisante dans les services sociaux qui sont confrontés à beaucoup de difficultés.
«Malheureusement les assistants sociaux sont les parents pauvres de l’administration, normalement pour accompagner des gens qui sont dans des difficultés nous devons être bien dans les structures où nous travaillons mais nous ne disposons pas souvent de budget de fonctionnement dans nos structures », se plaint Mme Sène.
Avant de poursuivre : «Parfois des gens viennent nous solliciter pour des problèmes personnels ou familiaux, par exemple pour régler leur factures d’électricité ou leur loyer et si on ne les aide pas ils nous critiquent et disent que nous n’avons pas nos places dans ces services alors que nous ne sommes pas là pour ça».
Présidente de l’Anassen, Dieynaba Sow Fall explique que dans ce pays «quand on parle de social les gens pensent aux moyens matériels et financiers, mais cette étape est révolue». Cette année, le thème choisi a été « Action sociale au cœur du Pse ».
Sur ce, les travailleurs sociaux demandent leur totale implication dans les politiques et programmes du gouvernement dont la finalité est le développement humain. «Parmi ces programmes clés du Pse, il y a la Couverture maladie universelle (Cmu), les bourses de sécurité familiale», précise Dieynaba Sow Fall.