LES OFF DU POP DE CE MERCREDI

Me Sall à Rebeuss
Parlons de l’actualité concernant ceux qu’on peut appeler les subversifs rimkaïstes et libéraux (puisqu’on les poursuit pour activités subversifs ou propos séditieux). Me El Hadji Amadou Sall, ancien garde des Sceaux ministre de la Justice et avocat de Rimka Wade qui était en garde à vue, après avoir été convoqué avant-hier, à la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, a finalement été présenté hier au Procureur qui, après l’avoir entendu, l’a placé sous mandat de dépôt et envoyé à la prison de Rebeuss où il retrouve son client, Rimka. Selon nos capteurs, l’avocat est tombé sous le coup de l’article 80 pour atteinte à la sûreté de l’Etat et offense au chef de l’Etat.
Retours de parquet
Quant au lutteur Bathie Séras et Amina Nguirane, responsable du mouvement Horizon 2017 ak Rimka, qui avaient été arrêtés depuis vendredi, ils ont encore bénéficié, hier, d’un second retour de parquet après le premier intervenu lundi et qui a fait suite à leur garde à vue durant tout le week-end au Commissariat de Guédiawaye. S’agissant du maire de Djeddah Thiaroye Kao Cheikh Dieng et d’Adji Codou Ka la présidente de la Commission environnementale, ils ont quitté le commissariat central de Guédiawaye pour le Commissariat central de Ndakaaru
Réaction
«On ne souhaite la prison à personne, mais le (Sunugaal) ne mérite pas ce que Me Sall veut», a réagi hier le maire de Ndioum après le placement sous mandat de dépôt de l’avocat et responsable libéral Me El Hadji Amadou Sall. Pour cheikh Oumar Hann, «Me Sall est un multirécidiviste des appels à l’insurrection et des outrages à la première institution du pays qu’est le président de la République. C’est profond chez lui parce qu’il ne croit pas en la démocratie. C’est un juriste, un homme de loi qui sait que ce qu’il fait n’est pas bien. Et s’il avait les capacités de mettre en œuvre ses menaces, il n’hésiterait pas», dit le responsable «apériste» de Ndioum selon qui «même si on sait qu’il ne peut rien faire, c’est de la responsabilité de l’Etat d’arrêter pareilles dérives, parce que ces déclarations, les siennes comme celles des autres responsables du Pds et de ses satellites, ne militent pas pour la sauvegarde de la cohésion nationale et de la paix sociale».
Tout… saint
Toussaint Manga semble mettre beaucoup d’eau dans son vin. Le responsable de l’Ujtl était pourtant d’une virulence toute particulière dans les menaces contre SMS et son régime jusqu’il n’y a pas longtemps. Florilège des sorties qu’il affectionnait : «si (3W) est inquiété d'une quelconque manière, tous les responsables politiques du régime peuvent quitter leurs maisons et (SMS) sera obligé dans ce cas de prendre la Pointe Sarène, car le Palais sera envahi dans la minute qui suit» ; «l’arrêt déjà rédigé au Palais et qui l’inflige une peine politicienne ferme, va plonger le pays dans le chaos total, car nous n’attendons que son officialisation pour envahir les commanditaires, quelles qu’en soient les conséquences»… Seulement à l’annonce de sa sortie hier, lendemains des arrestations tous azimuts de certains responsables libéraux, tout le monde s’attendait à une radicalisation du chef des jeunes libéraux. Mais Toussaint a dribblé tout le monde en adoptant un discours musclé, mais bien millimétré pour que ça ne déborde pas sur le terrain des menaces qui peuvent le faire intégrer le registre des subversifs. Comme pour dire que le temps est, comme disent les Américains, au «fly low under radars» (passer inpaerçu).
Aïda Ndiongue
Aïda Ndiongue et ses co-inculpés Abdou Aziz Diop, ex-directeur de cabinet du ministère de l’Habitat, Modou Sall, en liberté provisoire et Amadou Ndiaye devront encore ronger leur frein. Leur procès de l’affaire relative, comme l’avait précisé son avocat Me Mbaye Jacques Ndiaye aux «motopompes, bacs à ordures, tentes et aux 35 maisons de l'outil» qui était appelé, hier, devant le tribunal correctionnel a été renvoyé au 26 mars. Mes Moulaye Kane, Borso Pouye et Me Alioune Cissé, avocats d’Abdou Aziz Diop, ont introduit une demande de mise en liberté provisoire pour leur client. Pour blanchir leur client, Me Alioune Cissé qui portait leur parole a posé la question de savoir qu’est-ce qui a été détourné.
Lp refusée à…
Il a aussi noté que d’autres responsables de la Fonction publique auraient dû être entendus. Pour Me Cissé, la somme qui est reprochée à son client à savoir 20 milliards est une somme pour des projets bien définis. Il a même rappelé que l’Agent judiciaire de l’Etat n’a pas déposé de plainte. Rappelant au tribunal que son client est en détention depuis 2013, il a plaidé pour une application de la présomption d’innocence. A sa prise de parole, l’Agent judiciaire de l’Etat s’est opposé à la demande de liberté provisoire, rappellant que c’est Abdou Aziz Diop qui a été l’ordonnateur des crédits du plan Jaxaay. Pour lui, rien n’a changé dans la procédure, et le prévenu ne remplit pas les conditions de sa mise en liberté provisoire.
…Abdoul Aziz Diop
Le procureur de la République a abondé dans le même sens en s’opposant à la mise en liberté provisoire d’Abdoul Aziz Diop. Selon le maître des poursuites, quelqu’un qui est accusé de détournement de deniers publics ne peut pas remplir les conditions d’une mise en liberté provisoire. Le dernier mot revenant toujours à la défense, Me Alioune Cissé a voulu reprendre la parole. Mais le président, lui a fait savoir qu’il se faisait tard et que d’autres dossiers étaient pendants. Il a ainsi fixé le délibéré sur la mise en liberté provisoire au 26 mars, la même date de renvoi du procès.
Jeunes mara entre …
Un groupe de jeunes marabouts - dont quelques petits fils de Serigne Fallou - ont rencontré Cheikh Bass Abdou Khadre, le porte-parole du Khalife général des mourides, hier mardi, à la Résidence Khadimou Rassoul. Ces jeunes qui ne s’attendaient pas à l’arrestation d’Assane Mbacké du Mouvement Libérez Rimka commencent à s’inquiéter de son sort. Ils se sont prosternés devant l’homme de confiance du Khalife pour solliciter son intervention auprès des hautes autorités de l’Etat du Sunugaal pour la libération de leur frère placé depuis lundi sous mandat de dépôt. Dans leurs propos, ils informent que l’accusé n’a pas été entendu par le juge d’instruction. «Assane n’a pas répondu aux questions sur l’incendie du domicile de Cissé Lo, car son avocat Me Amadou Sall était lui aussi en garde-à-vue à (Ndakaaru). Il a été directement placé sous mandat de dépôt», se désolent-ils non sans supplier le marabout de faire quelque chose pour tirer Serigne Assane d’affaire.
… Apaisement et…
«Nous faisons partie de la famille de Serigne Touba, nous savons aussi qu’il y a des parents qui nous combattent parce qu’ils veulent enfoncer Serigne Assane Mbacké. Il faut faire quelque chose, car nous ne voulons rien entamer sans l’aval du Khalife et son porte parole», renchérit Serigne Ousseynou Mbacké frère jumeau de Serigne Assane Mbacké. Dès l’entame de son propos, Serigne Bass a précisé que cette affaire n’oppose pas l’Etat du Sunugaal et un marabout. «C’est une affaire entre deux personnes. Nous nous attelons à une solution pacifique», rassure-t-il avant d’ajouter : «Le Khalife est bien informé de la situation et il s’attèle à un règlement sans bruit. Serigne Mountakha Bassirou son guide (ndlr : celui de Cissé Lo) était venu demander pardon au Khalife lorsqu’il avait un problème avec Serigne Abdou Fatah, je pense donc qu’en tant que talibé si le Khalife sollicite qu’il pardonne et retire sa plainte, nous avons bon espoir qu’il le fera. Serigne Mountakha a avisé son marabout Serigne Moussa et nous attendons».
…Menaces
Le porte-parole de demander ensuite aux jeunes marabouts de garder leur calme. «Restez chez vous et ayez confiance en Serigne Sidi Mactar. Tout ce qui touche à la famille de Serigne Touba le préoccupe. Il est là pour ça. Mais ne soyez pas pressés», leur a dit Serigne Bass qui a ensuite prié pour ces petits fils de Serigne Touba qui se sont retirés pour se rendre à la résidence Serigne Fallou Mbacke. Sur place les proches d’Assane Mbacké ont pris le contrepied des recommandations du porte-parole du Khalife et se sont mis à mettre en garde le régime dénonçant l’arrestation et les représailles qui ont suivi les manifestations de Touba. «Nous sommes prêts a mourir pour Assane Mbacké, nous exigeons sa libération immédiate et sans condition. Nous allons patienter, mais la patience a ses limites. D’ici quelques jours, s’il n’est pas libéré, nous nous ferons entendre». Leur rencontre avait pour cadre la résidence Serigne Fallou Mbacké ou quelques petits de Serigne Fallou et d’autres jeunes marabouts de Darou Mousty ont pris part au rassemblement.
Patrouilleur
Il y a quelques mois, on vous parlait du «Le Kédougou», le patrouilleur que le Sunugaal a acquis auprès de Raidco Marine. Il faut noter, selon le site «meretmarine.com» que le bateau sera livré en fin de semaine prochaine. Vendu par Raidco Marine et réalisé par le chantier STX France de Lanester, près de Lorient, «Le Kédougou» a achevé avec succès ses essais en mer. Son équipage, soit 22 personnes, est en formation à Lorient depuis le début du mois et prendra en main son bâtiment pour le transit vers Ndakaaru. «Le Kedougou» mesure 45.9 mètres de long pour 8.4 mètres de large. Doté d'une coque en acier et de superstructures en aluminium, il est propulsé par deux moteurs diesels Cummins KTA 50 M2 de 1900 cv chacun. Doté d’une passerelle panoramique avec vision à 360 degrés, le bâtiment dispose sur l’arrière d’une double rampe permettant la mise à l’eau rapide de deux embarcations semi-rigides de 6.2 mètres.
Patrouilleur (bis)
L’armement est composé de trois canons de 20mm et deux mitrailleuses de 12.7mm. Conçu pour les longues patrouilles couvrant toute la zone économique exclusive, des zones côtières à la haute mer, «Le Kédougou» pourra mener des opérations de surveillance et de contrôle de l’espace maritime pendant 10 jours. Cette nouvelle unité s’inscrit dans la stratégie du Sunugaal en faveur du renforcement de ses moyens navals pour assurer la souveraineté et la protection de ses eaux, notamment en matière de lutte contre les trafics illicites et la piraterie, ainsi que de police des pêches. A ce titre, Raidco Marine avait déjà, fin 2013, livré à la marine sunugaalienne un patrouilleur de 33 mètres, «Le Ferlo» qui avait été réalisé par le chantier Ufast de Quimper.
Initiative
Selon nos capteurs, la formation présidentielle prépare activement les prochaines échéances électorales et ne néglige aucun détail. C’est dans ce dessein, renseignent nos machins, qu’une délégation du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (Apr), a rencontré, hier, les responsables «apéristes» de Ouakam. Les échanges ont tourné autour de la Chambre des élus dudit parti, mais surtout de la nécessité d’animer l’Apr, de remobiliser les militants et de panser les plaies des Locales. La délégation où figuraient Mor Ngom, ministre-conseiller spécial de SMS, et Augustin Tine, ministre des Forces armées, a prévu, d’après nos capteurs, de poursuivre les rencontres. Des échanges sont notamment prévus avec les responsables de Ngor et Yoff.
Paganon à Touba
L’ambassadeur de France au Sunugaal a été reçu, hier mardi, par le Khalife général des mourides Serigne Sidi Mactar à Mbacké Kadior où il se trouve présentement. Jean Félix Paganon s’est ensuite rendu à Touba pour un long tête- à- tete avec le porte-parole du Khalife Serigne Bass Abdou Khadre, Cheikh Abdou Gaïndé Fatma et Cheikh Bara Maty Lèye. A sa sortie d’audience, le diplomate a expliqué les raisons de son déplacement dans la capitale du mouridisme. «L’objet principal de ma visite, c’est de venir rendre hommage à la confrérie mouride à travers le marabout et son porte-parole pour l’excellent rôle que la confrérie joue dans l’équilibre et l’harmonie au sein de la société (sunugaalienne). Et nous ne pouvons, avec le monde difficile que connaît la sous région, que nous féliciter de ce rôle joué par la confrérie mouride». Il a ensuite fait état d’autres échanges qu’il a eus en privé avec le porte-parole du Khalife sans entrer dans les détails. «Ensuite nous avons eu des échanges très approfondis sur les questions d’ordre général précisément, sur le radicalisme au sein de l’islam, sur le rôle du soufisme, sur la meilleure façon précisément de répondre au défi de la violence. Ça a été pour moi une conversation très riche». L’ambassadeur n’a pas voulu se prononcer sur l’actualité, se contentant de balancer : «Je ne suis pas venu à Touba pour parler de politique intérieure (sunugaalienne). Je n'ai rien à dire, à ajouter ou à retirer»