LES OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES DU SALOUM À L’ÉCOLE DE LA DECLARATION FISCALE
À L’INITIATIVE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE KAOLACK

La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack (Cciak) a ciblé une centaine d’opérateurs économiques pour une formation visant à les amener à se conformer à leurs obligations fiscales.
Amener les opérateurs économiques à maîtriser les voies et procédures par lesquelles ils doivent passer pour être en règle avec les services des impôts et domaines. C’est toute la pertinence du séminaire de formation ouvert, ce week-end, par la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Kaolack (Cciak).
Une rencontre d’informations fructueuse entre le secteur privé local et les fonctionnaires du centre des services fiscaux de Kaolack sur un thème assez explicite: «La déclaration fiscale». La centaine de cibles a, le temps d’une formation de plus de 3 heures, suspendu le «business» pour s’inscrire à l’école du droit fiscal avec des formateurs de haut niveau, rompus à la tâche.
«Le principe de l’impôt, constitue une sorte de régulateur dans l’activité économique, en organisant un prélèvement sur les revenus pour financer les services sociaux de base et ceux des forces de défense et de sécurité», a expliqué le contrôleur des impôts et domaines, Moustapha Ndiaye, un des formateurs.
Des facteurs historiques et socioculturels font, selon lui, qu’au Sénégal, il n’y a pas une culture de l’impôt. Alors que les activités économiques se développent de manière exponentielle.
«Aujourd’hui, il y a une perception contraignante de l’impôt qui pousse les acteurs économiques à trainer les pas pour faire leur déclaration fiscale dans les règles prévues. Alors qu’avec le nouveau Code générale des impôts et domaines (Dgid), des efforts notables ont été faits pour une plus grande équité dans le paiement des contributions», a-t-il soutenu.
Relativement à l’importance du Numéro d’identification national des entreprises et associations (Ninea), l’adjoint au chef de service régional de l’Agence national des statistiques et de la démographie (Ansd), Daouda Diop a expliqué aux participants que, «c’est la carte d’identité de l’entreprise. Il permet une immatriculation du commerce et sa classification dans un domaine précis»
L’essentiel des échanges entre opérateurs économiques et experts du centre des services fiscaux de Kaolack a porté sur la difficile entente entre les acteurs du secteur informel et les agents des impôts.
L’autre préoccupation des cibles de cette formation, dont l’importance est capitale, d’après elles, est relative à la problématique des démarcheurs, des courtiers et rabatteurs qui font leur deal sur le dos de certains déclarants.
Selon les formateurs, la solution réside dans un dialogue permanent. «Il s’agit d’un prélèvement. Sous ce rapport, on ne peut pas faire payer à quelqu’un pour des revenus dont-il ne dispose pas. C’est une question de bon sens», indique le contrôleur, Moustapha Ndiaye. Quoi qu’il en soit, les agents des impôts et de l’Ansd recommandent une prudence soutenue face à ces «intermédiaire».
Au-delà de cette formation sur la déclaration fiscale, la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack (Cciak) travaille avec le tribunal sur l’informatisation de la délivrance des registres de commerce.
L’objectif étant de réduire les délais d’obtention de ce document et d’avoir un fichier fiable des entreprises installées sur le territoire régional. Une initiative novatrice, magnifiée par le président du Tribunal régional de Kaolack, Mamadou Diouf, qui a pris part à la cérémonie d’ouverture de ladite formation.