Madieyna Mbodji et cie mettent Macky au défi
REFORMES INSTITUTIONNELLES

« Le contenu des propositions à formuler dans les six mois par la Commission nationale de réforme des institutions dirigée par le président Amadou Makhtar Mbow, ainsi que leur traitement par le Président Macky Sall, seront une véritable pierre de touche pour apprécier la volonté de rupture du régime en place ».
Telle est la conviction de Yoonu Askan Wi qui s’est prononcée sur la question à l’issue de sa réunion d’instance du 30 juin dernier. Mettant « en demeure » d’une certaine façon le nouveau régime, le mouvement dirigé par Madieyna Mbodji rappelle de manière instante que les réformes institutionnelles destinées à permettre la refonte du régime politique et la refondation de la République, tout comme la redéfinition des rapports entre les pouvoir exécutif, législatif et judiciaire mais aussi entre ces pouvoirs et le citoyen afin de mettre fin au présidentialisme « néocolonial » dominant dans notre pays, supposent la mise en œuvre des conclusions essentielles des Assises nationales du Sénégal. Et de faire remarquer dans la foulée, qu’il est « de la responsabilité du nouveau pouvoir, du Président Macky Sall au premier chef, de se conformer aux vraies préoccupations de la nouvelle majorité citoyenne et populaire, debout, exigeante et critique ».
Sous ce rapport, notent d’ailleurs les responsables de Yoonu Askan Wi, le meeting politique de remerciement organisé tout dernièrement au palais de la République va assurément à contre-courant de la nécessaire refondation de nos institutions républicaines.
Abordant en outre la situation sociale et économique du pays, le mouvement de Madieyna Mbodji et cie qui revendique sa part d’ «acteur de premier plan et partie prenante à part entière de la victoire du 25 mars dont il se veut sentinelle critique et vigilante », a tenu à rappeler au nouveau régime les défis de l’heure. Des défis qui ont pour dénominations assainissement des finances publiques, redressement économique, prise en charge des urgences telles que la paix en Casamance, l’emploi des jeunes, la baisse du coût de la vie, voire la fourniture de l’énergie. Dans le même ordre d’idées, Yoonu Askan Wi cite également « la lutte contre les inondations, le service public de la santé et de l’éducation, la protection des droits des Sénégalais de la diaspora, l’autosuffisance alimentaire par la gestion équitable du foncier au profit des producteurs ruraux, l’accessibilité des intrants de qualité et du matériel agricole…».