VIDEOALIOUNE TINE PROPOSE UNE JUSTICE TRANSITIONNELLE
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 2 mars, Alioune Tine a ainsi tenu à recadrer le député non-inscrit Thierno Alassane Sall et ses collègues de la majorité parlementaire autour de la suppression de la loi d’amnistie

Selon le président fondateur d'Afrikajom center, l’Etat devrait privilégier l’approche d’une justice transitionnelle dans le cadre du règlement de la question relative aux évènements politiques de 2021 à mars 2024. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 2 mars, Alioune Tine a ainsi tenu à recadrer le député non-inscrit Thierno Alassane Sall et ses collègues de la majorité parlementaire qui semblent engager depuis quelques temps une guéguerre autour de la suppression de la loi d’amnistie.
Le président fondateur d'Afrikajom center, Alioune Tine rame à contre-courant du député noninscrit Thierno Alassane Sall et ses collègues de la majorité parlementaire qui se sont engagés depuis quelques temps dans une sorte de croisade autour de la suppression de la loi d’amnistie. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 2 mars, l’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) préconise en effet, une approche qui va audelà du traitement judiciaire des événements couverts par cette loi qui, précise-t-il, « ne couvre pas des crimes internationaux ».
Répondant à une interpellation de notre confrère Baye Oumar Guèye sur cette question, Alioune Tine qui a plaidé pour l’ouverture des enquêtes judiciaires sur les affaires de la disparition des soldats Didier Badii et Philbert Sambou, les cas François Mancabou et Pape Abdoulaye Touré et sur toutes les autres affaires impliquant des personnes torturées qui ont porté plainte, a indiqué qu’on devrait plutôt privilégier l’approche d’une justice transitionnelle dans le cadre du règlement de cette question relative aux évènements politiques de 2021 à mars 2024.
« C'est extrêmement important parce que la justice seulement ne pourra pas régler les problèmes. Le fait aussi de donner une petite indemnité aux gens ne règle pas le problème. Il faut se rappeler qu'entre 2011 et 2012, les tensions politiques liées au troisième mandat avaient provoqué la mort de quinze personnes », a-t-il rappelé avant d’indiquer. « Il nous faut une Commission vérité, justice et réconciliation pour qu'on discute et qu’on fasse une très forte introspection d’abord. Qu'on se parle pour savoir la vérité, qu'est-ce qui s'est passé, une véritable introspection, vider les colères, vider les haines et se pardonner. On prend le temps de la réconciliation, de connaître la vérité. Ensuite, la justice pourra intervenir, si on l'estime tous même si ça prend du temps ».
ALIOUNE TINE SUR LA SUITE À DONNER AUX MALVERSATIONS FINANCIÈRES RÉVÉLÉES PAR LA COUR DES COMPTES : « Les responsables de crimes économiques doivent répondre devant la justice »
Le président fondateur d'Afrikajom center, Alioune Tine se dit favorable à la traduction des responsables des crimes économiques devant la justice. S’exprimant hier, dimanche 2 mars, lors de son passage dans l’émission Objection de la radio Sudfm (privée), l’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) a préconisé l’adoption d’une approche alliant des « méthodes pédagogiques » et « une certaine fermeté » pour « récupérer la totalité des montants » incriminés.
L’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) est formel au sujet de la suite à donner au rapport de la Cour des comptes sur la gouvernance publique au Sénégal de 2019 à 2024. Selon lui, « les responsables de crimes économiques doivent répondre devant la justice ». Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 2 mars, Alioune Tine qui est par ailleurs président fondateur d'Afrikajom center a toutefois plaidé pour l’adoption d’une approche alliant des « méthodes pédagogiques » et « une certaine fermeté » pour dit-il, « récupérer la totalité des montants » incriminés. « Il nous faut vraiment tirer les leçons pour essayer d'éradiquer la corruption, les détournements de fonds. Je pense que c'est extrêmement important. Il faut tirer tous les enseignements de ce qui s'est passé. Ça, ça demande qu'on en discute, qu'on essaie de voir aussi par des méthodes, je dirais, pédagogiques mais avec une certaine fermeté, comment nous pouvons récupérer cet argent. Car ce dont il est question, c'est de récupérer cet argent », a encore ajouté Alioune Tine avant de préciser dans la foulée. « Je suis donc d'accord avec le ministre de la Justice à 100% sur cette pédagogie qui consiste à voir comment on peut récupérer l'argent et ne pas avoir systématiquement recours à la prison. Parce que c'est difficile mais il faut être réaliste ». En effet, insiste encore le président d’Afrikajom center, « Il faut être pragmatique par les temps qui courent parce qu'on a tellement de fronts aujourd'hui qu'en réalité, il faut être ensemble et traiter ensemble les difficultés. C'est pour ça que j'ai dit, il faut qu'on puisse avoir en toute sérénité, un consensus, parce que sur l'exigence de récupérer l'argent, c'est un impératif catégorique ».