MIMI TOURÉ RÉPOND À AMNESTY INTERNATIONAL

Chose dite, chose faite. La ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Aminata Touré, est passée, comme promis, à l’acte en envoyant une lettre rectificative à Amnesty international. Lettre dans laquelle elle apporte des précisions afin d’«éviter tout amalgame ou confusion dans la perception des renseignements fournis au sujet de la situation des droits de l’homme au Sénégal». Sur ce point, il faudra rappeler que la publication du rapport de l’année 2013 d’Amnesty international et les commentaires faits par Seydi Gassama, représentant d’Amnesty au Sénégal, sur ce rapport n’ont pas été du goût du gouvernement de Macky Sall qui, à travers Aminata Touré, a apporté des éléments de réponse.
En effet, les propos du représentant d’Amnesty Sénégal comparant le régime du Président Macky Sall au régime d’Abdoulaye Wade, et le Sénégal à la Gambie sont, selon la Garde des Sceaux, «tout à fait déplacés». Car, explique-t-elle, dans la lettre rendue publique, hier, et qui est adressée au Secrétaire général d’Amnesty international, M. Salil Shetty : «Ils (les commentaires) placent Monsieur Gassama sur le terrain de la politique politicienne». Elle signifie ainsi au destinataire de la lettre que «ce manque de retenue brouille le véritable message du rapport et porte atteinte à l’image de marque d’Amnesty international».
D’après la Garde des Sceaux, les faits évoqués dans ce rapport ont tous fait l’objet d’un traitement judiciaire «approprié». De plus, indique-t-elle dans la missive, «toutes les personnes impliquées dans la commission de faits ayant porté atteinte à l’intégrité physique de personnes, fussent-elles des agents de la force publique, sont poursuivies devant les juridictions et placées en détention provisoire, notamment celles qui sont visées dans les affaires criminelles».
Elle a rappelé aussi les mesures prises par le président de la République Macky Sall, depuis son accession au pouvoir, pour lutter contre l’impunité. Lesquelles mesures sont, pour la Garde des Sceaux, autant de raisons sur lesquelles elle s’est fondée «à penser légitimement que certaines comparaisons ne rendent pas justice aux efforts déployés par le régime actuel, en vue de l’amélioration de la situation des droits de l’homme dans le Sénégal d’aujourd’hui».