PRÈS DE 79 MILLIARDS DE F CFA DÉJÀ DÉCAISSÉS
REVUE À MI-PARCOURS DU PLAN-CADRE D'ASSISTANCE COMMUNE DU SYSTÈME DES NATIONS-UNIES AU SÉNÉGAL

Le ministère des Finances et le Système des Nations-unies ont procédé, hier, à la revue à mi-parcours du Plan-cadre d'assistance commune du Système des Nations-unies au Sénégal (Pnuad). Cet exercice a permis de noter un bon niveau de décaissement de ce programme. Puisque, sur les 178 millions de dollars prévus, 130 millions de dollars ont été déjà décaissés (soit 82 % des décaissements). Ce bilan a toutefois permis de relever quelques dysfonctionnements à résoudre pour atteindre les objectifs attendus.
Prévu pour la période 20122016, le Plan-cadre d'assistance au développement (Pnuad) est l'outil de planification stratégique et de programmation des ressources du Système des Nations-unies au Sénégal. Il sert en même temps de référence, aussi bien pour les plans d'action de programmes-pays que pour les plans et budgets de travail annuels et bi-annuels des agences des Nations-unies. Cette coopération avec le Système des Nations-unies, selon le ministre des Finances, a permis à notre pays de bâtir, au fil des années, un véritable socle sur lequel repose un partenariat fructueux et reflétant à sa juste valeur les relations exemplaires entre les deux parties. "L'implication du Système des Nations-unies dans nos travaux sur le Plan Sénégal émergent (Pse) a facilité davantage l'inclusion des cinq principes de planification du développement à savoir : l'intégration du genre, l'approche basée sur les droits humains, la durabilité de l'environnement, la gestion axée sur les résultats et le renforcement des capacités", explique Amadou Bâ.
Le Pnuad qui couvre une enveloppe de 178 millions de dollars, soit près de 90 milliards de F Cfa, a atteint à mi-parcours un niveau d'exécution assez encourageant. En effet, plus de 130 millions de dollars (environ 79 milliards de F Cfa) ont déjà été décaissés, soit 82 % des prévisions après seulement 3 ans de mise en œuvre. Le coordonnateur résident du Système des Nations-unies au Sénégal, Bintou Djibo, juge le bilan très satisfaisant même si des contraintes assez paradoxales ont été relevées. "Il y a eu des retards dans les décaissements, mais heureusement que ce n'est pas généralisé. Dans le cas de l'urgence, on ne peut pas se permettre d'avoir des retards. Mais il y a des programmes classiques dans lesquels il y a eu des retards et tout cela résulte de certaines procédures longues et lentes.
Toutefois, cette revue permettra d'examiner tout le mécanisme et de faire des propositions concrètes pour que les décaissements soient faits rapidement", assure Bintou Djibo. Elle ajoute que d'autres contraintes ont également été notées dans cette revue, notamment en terme de cohérence. "Il y a 33 agences au niveau du Système des Nations-unies et aujourd'hui au Sénégal il n'est pas très facile de faire une bonne coordination sur le terrain. Il y a des agences qui peuvent aller sans forcément se concerter avec les autres, alors que si on se mettait ensemble, l'impact serait beaucoup plus significatif et cela pourra apporter des résultats beaucoup plus probants que ceux que nous avons aujourd'hui", estime Bintou Djibo.
Le Pnuad a prévu sur 5 ans et arrimé au Pse repose sur trois piliers. Il s'agit d'abord de la création d'opportunités pour le développement économique du monde rural. Ensuite l'amélioration de l'accès équitable des populations aux droits, aux services sociaux de base, à la protection sociale et au développement durable. Et enfin le renforcement de la gouvernance au niveau central et local.