SERIGNE MBACKE NDIAYE DECLINE SA FEUILLE DE ROUTE
SA CANDIDATURE EFFECTIVE A LA CANDIDATURE DU PDS

C’est effectif, Serigne Mbacké Ndiaye a déposé sa candidature à la candidature du Parti démocratique sénégalais (Pds) pour la présidentielle de 2017. En conférence de presse, l’ancien ministre porte-parole du Président Wade a décliné les différents axes de sa feuille de route dont un septennat non renouvelable pour le mandat présidentiel. Toutefois, Serigne Mbacké Ndiaye est pour un candidat consensuel et s’est dit prêt à se ranger derrière le candidat qui sera choisi par le parti.
Après avoir officialisé sa candidature à la candidature du Pds,Serigne Mbacké Ndiaye a fait face avant-hier samedi à la permanence Oumar Lamine Badji pour revenir sur les raisons de sa candidature qui, dit-il, ne s’est pas faite sur la base d’émotion, defrustration ou de pressions de quelque nature que ce soit. Cette candidature a été portée, indique le conférencier, par ses frères libéraux de la région de Thiès. Une candidature qui, poursuit-il, a été bénie par Me Wade. «Avant le dépôt de notre candidature, nous avons pris l’initiative d’aller informer le secrétaire général national du parti et solliciter ses prières. Il nous a dit qu’il priait pour tout le monde et qu’il est à équidistance des candidats», révèle le conférencier qui n’exclut pas un candidat consensuel du parti. Il faut à cet effet que ce candidat présente le meilleur profil et tienne en compte son programme.
Toutefois, il est disposé à se ranger derrière le candidat qui serachoisi par le Pds. «Je serai derrière le candidat qui sera choisi par le parti», a confié Serigne Mbacké Ndiaye avant de dérouler son programme qu’il articule autour du «wadisme» - une doctrine - pour sortir le pays de la situation difficile où il se trouve. «Nous pensons que parler du développement du Sénégal en dehors de l’entité africaine, c’est un non sens. C’est pourquoi le premier axe de notre combat sera la réalisation des Etats Unis d’Afrique, car depuis le départ du Président Wade, on n’entend plus parler des Etats Unis d’Afrique.
Ensuite continuer dans la lancée de Me Wade en entretenant des relations privilégiées avec la France et les Etats-Unis et en mettant l’accent sur le monde arabe, la Chine et le Brésil pour pouvoir développer notre pays de manière conséquente», théorise le candidat à la candidature du Pds.
UN SEPTENNAT NON RENOUVELABLE
Par ailleurs, Serigne Mbacké Ndiaye opte pour le maintien du régime présidentiel au Sénégal et plaide pour l’institution d’un septennat non renouvelable. «Si vous arrivez au pouvoir avec un mandat de cinq ans, vous ne pouvez pas travailler pendant trois ans car il y a beaucoup de choses à apprendre. Ensuite, il y a les pressions quand le Président est candidat à sa propre succession. Pour régler définitivement cette question, il faut élire un Président sept ans non renouvelable, ainsi il aura toute la liberté requise pour faire le travail qu’on attend de lui», souligne l’ancien ministre porte-parole de l’ex- Président Wade qui propose également la suppression du poste de Premier ministre.
Toujours dans le registre des réformes à apporter dans l’exécutif, il propose un gouvernement de 15 à 20 membres. Pour ce faire, il préconise le retour à l’ancienne réforme du découpage du Sénégal en sept régions ou provinces puissantes économiquement, et chaque région sera dirigée par un Président de région qui, préconise-t-il, siègera au conseil des ministres avec rang de ministre d’Etat sans portefeuille.
«Ceci permet d’avoir des ministres compétents dans certains domaines, mais également des ministres qui représentent les populations», plaide Serigne Mbacké Ndiaye.
SUPPRESSION DES FONDS POLITIQUES ET DES CAISSES NOIRES
Autres mesures phares proposées par Serigne Mbacké Ndiaye, c’est la réduction du nombre de députés à 80. «Ces députés, à l’en croire, n’auront pas de salaires et seront élus sur la base d’une élection uninominale à deux tours». Serigne Mbacké Ndiaye a aussi inscrit dans son programme la suppression des fonds politiques et des caisses noires alloués au président de la République et à d’autres institutions. «Ces fonds seront reversés dans d’autres secteurs tels que le sport. Il est inconcevable de faire fonctionner cette discipline avec 1 % du budget national. Il faut affecter 7 % du budget au sport qui est un moyen d’éducation, de création d’emplois, mais également de régulateur social», affirme le conférencier.