VERS UN 23 MARS DE TOUS LES DANGERS
LE RASSEMBLEMENT DES MOUVEMENTS DE SOUTIEN A KARIM SUR LE PIED DE GUERRE

Le rassemblement des mouvements de soutien à Karim Wade n’acceptera pas une décision de condamnation du fils de l’ancien Président le 23 mars prochain, jour du délibéré dans l’affaire de l’ancien ministre des Infrastructures et Cie. En conférence de presse avant-hier samedi à la permanence du Pds, les membres de ce rassemblement informent qu’ils n’assisteront pas à une condamnation de leur mentor les bras croisés.
La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) va rendre son délibéré le 23 mars prochain dans l’affaire Karim Wade qui encourt une peine ferme de sept ans si les réquisitions du parquet spécial sont confirmées par le Président Henri Grégoire Diop et ses assesseurs. Un délibéré également attendu du côté des nombreux mouvements de soutien au fils de l’ancien président de la République qui ont décidé ce week-end de fédérer leurs forces à travers un mouvement dénommé «rassemblement des mouvements de soutien à Karim Wade».
En conférence de presse à la permanence du Pds, les membres de ce rassemblement affirment que la seule décision de justice qui vaille à leurs yeux, c’est la relaxe de l’ancien ministre de la Coopération, la seule décision de justice qui vaille à leurs yeux. «Toute décision contraire sera perçue comme la suite d’une machination ourdie par le l’actuel président de la République pour détruire un adversaire politique. Ce que nous n’accepterons pas», tonne Albert Waly Ndong qui argue que tous les Sénégalais épris de vérité, de justice équitable et de patriotisme en ont assez de ce procès de fiction monté de toutes pièces. Poursuivant, il indique : «Ce n’est pas la libération d’office de Karim Wade qui va causer des troubles à l’ordre public dans notre pays, c’est son emprisonnement politique sans preuves qui va plonger notre pays dans des vagues de troubles tourbillonnants», martèle le jeune karimiste.
Ainsi, le rassemblement avertit qu’il ne va pas rester les bras croisés devant une éventuelle condamnation de son leader. Même si ces responsables des mouvements de soutien à Karim se gardent de révéler leur stratégie, ils seront sur le terrain pour apporter la réplique à la condamnation probable de Wade-fils par la Crei. A moins que, déclare Marie Aw, le Président de la Cour en condamnant leur mentor puisse poser sur la table les 117 milliards de l’inculpation car les Sénégalais ont besoin d’une preuve. «Nous avons besoin de voir des milliards et non des bijoux», clame Galo Tall. «Si le M23 a connu son 23 juin, les libéraux auront leur 23 mars», menace-t-il.
En prélude de cette journée historique, le rassemblement des mouvements de soutien à Karim Wade a prévu de sonner la mobilisation le 21 mars à la permanence du Pds. Les différents membres du rassemblement des mouvements de soutien à Karim Wade ont profité de cette rencontre pour dénoncer les déclarations de l’ambassadeur de France Jean Félix Paganon qui a révélé qu’une décision de relaxe du fils de l’ancien Président serait une surprise. Une prise de position tranchée de la France, constatent les camarades de Waly Albert Ndong. «Nous accusons la France par le biais de son ambassadeur d’être l’instrument communicationnel politique du régime manipulateur de Macky Sall pour sonder l’opinion publique face à la condamnation de Karim Wade dont le ticket est dans la poche du Président de la Crei depuis le 31 juillet 2014», peut-on lire dans la déclaration liminaire du rassemblement qui tient à rappeler au chef de l’Etat que le Sénégal n’est plus à l’ère coloniale.
Waly Albert Ndong de rappeler le séjour de Paganon en Egypte au moment où ce pays se déchirait. Il en déduit que l’ambassadeur veut détruire le Sénégal. Les conférenciers ont par ailleurs évoqué le droit de réserve obligatoire qui incombe aux représentants diplomatiques pour soutenir que la conséquence d’un tel comportement est l’exclusion de ce dernier de son poste.