AGENTS ADMINISTRATIFS ET PROFESSEURS A COUTEAUX TIRES
C’est un dialogue de sourds entre des agents de l’Ecole nationale des arts et métiers de la culture (Enamc) et le corps professoral permanent. La gestion du Directeur de cette structure est mise en cause.
C’est un dialogue de sourds entre des agents de l’Ecole nationale des arts et métiers de la culture (Enamc) et le corps professoral permanent. La gestion du Directeur de cette structure est mise en cause. Mais les professeurs démentent et apportent la réplique.
«Depuis le 18 avril 2024, des agents de l’Ecole nationale des arts et métiers de la culture (Enamc) se réclamant membres d’un collectif qui ne regroupe qu’une infime partie du personnel administratif, ne cessent de faire des sorties intempestives dans la presse et sur les réseaux sociaux pour dénoncer la gestion du Directeur général», a répliqué le corps professoral permanent de ladite école au collectif des agents de l’Enamc. Les accusateurs dénoncent, entre autres, «l’octroi des postes administratifs aux enseignants qui sont censés être dans les salles de classe au détriment des agents administratifs, la suppression des indemnités et primes des agents de l’Enamc acquises avec l’ancien directeur général, des nominations arbitraires à certains postes qui nécessitent un appel à candidatures et une validation du Conseil d’administration». Matar Coundoul, président du Collectif des agents de l’Enamc dans son post du 28 avril 2024 sur son compte Facebook alertait sur un «supposé détournement» relatif au paiement «des indemnités de jury...» impliquant les professeurs d’éducation artistique ou musicale permanents, formateurs dans ledit établissement qui «auraient perçu deux fois les sommes dues».
«Des allégations dénuées de tout fondement»
Ces professeurs démentent catégoriquement toutes «ces fausses informations et autres allégations diffamatoires dénuées de tout fondement». Pour «rétablir la vérité des faits», ils écrivent : «Avant la nomination de l’actuel Directeur général, des indemnités étaient versées à une catégorie d’agents de la hiérarchie B, sans aucune base légale, d’octobre à décembre 2022. Les enseignants permanents de la hiérarchie A avaient demandé que la grille des indemnités soit au préalable examinée et adoptée par le Conseil d’administration. Cette procédure n’a pas été respectée et ces derniers n’ont perçu de novembre à décembre 2022 que la moitié du montant des indemnités que recevaient les membres du collectif». Face à ces «irrégularités» et «disparités» signalées par le corps enseignant, poursuit le document, le Conseil d’administration a décidé de suspendre les indemnités au mois de janvier 2023.
Dans ce long communiqué, les professeurs permanents indiquent qu’à propos du supposé détournement, Matar Coundoul a intérêt à informer juste et vrai. En effet, selon eux, l’Enamc avait procédé à des virements anticipés du paiement des vacations qui devait être pris en charge par la solde. «Conformément à la note du Directeur général du 2 février 2024 précisant que le trop perçu fera l’objet d’ordre de recette, les professeurs permanents ont reversé intégralement les sommes dues et ont reçu chacun une décharge dûment signée, attestant le reversement. La traçabilité des opérations financières ne souffre d’aucune ambiguïté», soulignent-ils.