IBRAHIMA KEBE N’EST PLUS
Le monde des arts sénégalais est deuil. L’artiste sénégalais Ibrahima Kébé est décédé, informe une note parvenue à la Rédaction hier, dimanche 8 septembre 2019
Ibrahima Kébé a tiré sa révérence hier. L’artiste sénégalais, résident du Village des arts et un des plus connus de sa génération, est auteur de plusieurs œuvres dont l’humain est le sujet principal. Ses œuvres se trouvent dans nombre de collections privées ainsi que la collection nationale de l’Etat du Sénégal. Il a été sélectionné lors de la dernière biennale de Dakar.
Le monde des arts sénégalais est deuil. L’artiste sénégalais Ibrahima Kébé est décédé, informe une note parvenue à la Rédaction hier, dimanche 8 septembre 2019. Souffrant de diabète qui lui a valu, comme conséquence entre autres, l’amputation d’une partie de son pied et ce jusqu’au niveau du genou, une extrême hygiène de vie à travers un régime alimentaire et aussi la contrainte de l’insuline, l’artiste a toujours revendiqué son travail comme libre et indépendant. D’ailleurs, son art lui suffisait pour vivre, se soigner, construire sa famille. Aussi exposait-il pour… se soigner.
Né à Kaolack le 2 octobre 1955, Ibrahima Kébé est un des artistes les plus connus de sa génération. Son œuvre couvre plus de trois décennies de pratique, rappelle Idrissa Diallo, Commissaire d’exposition au Village des arts de Dakar. En effet, exposant des fois à la galerie Léopold Sédar Senghor du Village des arts de Dakar dont il est un des résidents, M. Kébé assure ses créations. Peintre du quotidien, il réalise des instantanés de vie de la société sénégalaise, avec des personnages aux couleurs vives et vibrantes disposés en larges aplats cernés de noir fixant les attitudes sur des fonds pastel et aquilins (exposition galerie Léopold Sédar Senghor du 5 octobre au 5 novembre 2017 – in baobabafrique.com).
L’humain est le sujet principal des œuvres d’Ibrahima: famille, amis, lutteurs, jeux d’enfants ou «Couples heureux», animaux. Les personnages surgissent, se détachent sur un fond invariablement neutre. Ibrahima Kébé travaille à la peinture acrylique sur toile ou sur papier mâché, des œuvres en noir et blanc. Parmi ses œuvres l’on peut citer «Partage inégal», «Le cri de la jeunesse», «Avis de recherche», «Femme au pouvoir», «Les nageurs», «Femme au balafon», «Regroupement», «Affectivité», «Grande famille en noir et blanc», «Regroupement des sages», «Le jeune garçon», «Couple heureux». Il y a aussi «La tragédie du Joola», «Crépuscule des hommes», «Sérénité», «La lettre confidentielle», «Le gros baiser», «Les amis du soleil» et «La fiancée du ciel», entre autres.
Ibrahima Kébé a étudié les beaux-arts à l’Ecoles des Beaux-arts de Dakar de 1976 à 1979. Son travail a été largement exposé en groupe et en solo, entre autres, à la Schedhalle à Zurich en Suisse, au Musée du Palais des Beaux-Arts de Charleroi en Belgique, à la Biennale de Dakar ainsi qu’à la Galerie Nationale de Dakar, souligne Idrissa Diallo. En dehors de son activité en atelier, Ibrahima Kébé a également travaillé comme éducateur artistique pour plusieurs institutions autant au Sénégal qu’à l’étranger. Ses œuvres se trouvent dans nombre de collections privées ainsi que la collection nationale de l’Etat du Sénégal. Il a été sélectionné lors de la dernière biennale de Dakar.