LA FRANCOPHONIE EST DANS UN CERCUEIL VERS LE CIMETIERE !
Amadou Lamine Sall approuve la sortie de Yassine Fall
Dans une note décryptant la sortie du ministre des Affaires étrangères, Yassine Fall sur Tv5, en marge du sommet de la Francophonie, Amadou Lamine Sall a corrigé le «jeu politique» de la France en Afrique. En saluant la position de la ministre en charge des Affaires étrangères, le poète distingué par l’Académie française annonce la mort de cette organisation internationale.
Par sa plume, l’emblématique écrivain est d’accord avec la ministre de l’Intégration africaine et des affaires étrangères, Yassine Fall, sur les vices de la Francophonie. «J’approuve les propos de Mme le ministre qui souligne des problématiques cruciales qui mettent à nu le jeu politique biaisé et fatiguant et de la France et de l’Oif. La Francophonie n’est plus dans l’ambulance. Elle est dans un cercueil vers le cimetière ! Un dommage pour cette langue française si belle, si unique trahie par sa première patrie !», s’est exclamé hier, Amadou Lamine Sall. Le poète, qui estime que l’organisation internationale de la Francophonie (Oif) «a fini par être discréditée et anéantie», n’a pas eu peur de pointer du doigt la responsabilité de l’Elysée, en l’occurrence l’actuel chef de l’Etat français. «Il est surréaliste que le Président Macron joue de cette manière au croquemort ! Un garçon si brillant et qui déçoit beaucoup, beaucoup, comme possédé par on ne sait quel cruel démon ! Si les ambassadeurs de France en Afrique recevaient et écoutaient les intellectuels, artistes et écrivains africains, la France aurait évité cette fracture si douloureuse et si inutile ! Un gâchis !», regrette l’auteur de Colore d’estasi. Il s’enflamme alors de «cette rupture politique» de la ministre qui «met le doigt sur la plaie» tout en appelant au sauvetage de ce patrimoine partagé par 88 pays. «Il était temps ! Il faut défaire les cravates en soie et oser désigner le mal de mille doigts ! Toute seule, la France se fusille elle-même ! Il faut sauver la Francophonie en ne confondant pas vanité et supercherie politique avec culture et respect des pays majoritaires du Sud qui font vivre et exister sur le terrain la langue française», a écrit le Senghorien.