MARAM KAIRÉ SOULIGNE LE POTENTIEL DES DONNÉES GÉOSPATIALES
Selon l'astronome, ces données jouent un rôle transversal en répondant aux urgences de développement du pays, notamment dans les domaines de l'observation de la Terre, de l'agriculture, de l'aménagement du territoire, et de la gestion des ressources.
L’astronome Maram Kairé, directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES), a mis en exergue jeudi à Dakar, le potentiel des données géospatiales pour le développement du pays.
”Le spatial aujourd’hui (…) permet d’apporter une réponse à toutes ces urgences de développement que le gouvernement se fixe”, a dit le directeur général de l’ASES.
M. Kairé s’exprimait en marge de la première session des ”Ndekki” de la communauté GéoSénégal, laquelle vise à favoriser la collaboration et l’échange d’idées entre les parties prenantes de l’écosystème géo spatial. Elle contribue à renforcer le secteur de la géospatiales au Sénégal et à exploiter pleinement le potentiel des données géospatiales pour le développement du pays.
Il a expliqué que ”le spatial lui-même est transversal et impacte tous les secteurs prioritaires de l’économie du pays”. ”La préoccupation actuelle est de répondre à des secteurs d’urgence qui vont avoir un impact sur le bien-être des populations et permettre à l’État de disposer d’outils de monitoring et de suivi”, a-t-il ajouté.
”Dans ces secteurs prioritaires, a-t-il dit, il y a la partie observation de la terre où la géospatiale apporte une contribution importante.” Lors des inondations, a-t-il relevé, l’utilisation des satellites permet de pouvoir rapidement circonscrire l’étendue des dégâts et de savoir où il faut mettre les secours le plus rapidement possible”.
”Et en cas de déforestation ou de feu de brousse, poursuit-il, c’est grâce aux satellites qu’on a une cartographie précise de l’étendue des dégâts au niveau de votre végétation”. Selon lui, il est très difficile, de pouvoir intervenir rapidement, si on n’a pas une vue d’en haut qui permet de voir tout de suite qu’il y a des dégagements de fumée qui sont le résultat de ces feux de brousse.
” Donc, les données géospatiales, permet à l’État, ne serait-ce que sur la partie observation de la Terre et l’environnement, d’avoir un apport considérable”, a-t-il fait valoir.
Les données satellitaires sont aussi utilisées dans le domaine de l’aménagement des territoires, le cadastre, le suivi du développement des villes, a-t-il encore relevé, rappelant que le développement du secteur agricole et l’autosuffisance alimentaire font aussi parti des axes prioritaires de l’Agence spatiale.
”Avec l’utilisation des satellites, on peut avoir un meilleur rendement de la productivité agricole avec l’agriculture intelligente, ce qui va impacter tout de suite sur notre économie. Dans le domaine de la pêche, les satellites permettent le suivi de l’économie bleue, la lutte contre la pêche illégale, la surveillance maritime de façon générale, mais aussi la surveillance des plateformes offshore”, a-t-il réitéré.
Concernant l’activité qui découlera du pétrole et du gaz, l’astronome Sénégalais, indique que le Sénégal aura besoin d’une surveillance afin de pouvoir lutter contre les marées, les fuites et piratages autour des zones pétrolières.
”On a besoin de systèmes d’alerte précoce pour pouvoir détecter les menaces et pouvoir les remonter le plus rapidement. Et ça, c’est les satellites qui permettent de le faire”, a insisté le directeur général de l’Agence Sénégalaise d’études spatiales (ASES).