LE SENEGAL EN PENURIE DE LAIT
Le pays enregistre une production annuelle de 280,8 millions de litres de lait, alors que les besoins sont estimés à 680 millions de litres.
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Thiès abrite depuis hier la rencontre annuelle organisée par la Plateforme régionale multi-Acteurs d'Appui à la Promotion du Lait Local en Afrique de l'Ouest et au Sahel, (Plateforme Lait Local"/APESS/rBm), avec la participation des parties prenantes de la plateforme et des partenaires.
Le pays enregistre une production annuelle de 280,8 millions de litres de lait, alors que les besoins sont estimés à 680 millions de litres. D’où la rencontre annuelle de la Plateforme Régionale Multi-Acteurs d'Appui à la Promotion du Lait Local en Afrique de l'Ouest et au Sahel (Plateforme Lait Local"/APESS/RBM) réunit à Thiès. L’objectif est de procéder à l’examen et à la validation du rapport annuel de l’exercice 2023, la délibération sur les principales problématiques actuelles de la filière et la formulation des orientations stratégiques de l’exercice 2024.
Il s’agit également de revisiter la stratégie du processus de contribution à la promotion du lait local, et de prendre toutes les dispositions, pour l’opérationnalisation effective du premier Plan d’Action Triennal d’Appui. Le cas du Sénégal renseigne à suffisance sur les défis qui attendent la plateforme. En effet, selon Famara Sarr Chef de la Division des Industries Laitières, avicoles et apicoles au Ministère de l’Elevage et de la Production animale, qui représentait le ministre, le pays produit chaque année 280,8 millions de litres alors que les besoins de la population sont estimés à 680 millions de litres. Ce qui veut dire que la consommation nationale en lait dépend fortement des importations, car la production ne couvre en vérité que les 53% des besoins.
Et sur cette production annuelle, il renseigne que seuls les 10% sont transformés pour être versés sur le marché national. Pendant ce temps, l’espace CEDEAO produit chaque année 6 milliards de litres de lait et l’objectif est d’atteindre 10 milliards de litres à l’horizon 2030. C’est la raison pour laquelle, dit-il, l’Etat du Sénégal met en mouvement divers programmes pour inverser cette tendance. Et pour développer la production laitière, le Sénégal appuie sur trois leviers. Il s’agit d’abord, à ses yeux, de créer les conditions pour un bon développement de l’élevage pastoral qui représente les 80% de l’effectif, l’insémination artificielle pour injecter des espèces adaptées selon les zones et l’importation de génisses.
Dans le cadre de cette importation, il révèle que le pays est actuellement à sa cinquième opération, avec une subvention de l’Etat portant sur 2 500 sujets et 1 300 sont d’ailleurs arrivés samedi dernier alors que les 1 200 autres sont attendus d’ici le mois de mars. Parmi les mesures pour promouvoir l’élevage, il cite également l’amélioration de l’environnement fiscal, avec la suspension de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) en ce qui concerne la transformation.