MICROFINANCE UN REBOND DE 16% NOTE
Le secteur bancaire a maintenu sa résilience durant les 9 derniers mois de 2019

L’ère de la Covid-19 a favorisé l’essor des plateformes numériques amenant à réfléchir sur l’avenir de l’emploi dans un contexte d’économie numérique. D’où l’opportunité de relire, voire réviser certaines théories économiques de l’entreprise aux fins d’une bonne prise de décision pour une gouvernance du secteur. C’est l’invite faite hier, mercredi, au Cesag par Jean Joachim Sène, représentant du Dg de la Bceao nationale, lors de la deuxième édition des journées de recherche sur l’inclusion financière scientifique.
Le secteur bancaire a maintenu sa résilience durant les 9 derniers mois de 2019. Cette dynamique de croissance s’est consolidée en 2020, en dépit des effets de la pandémie sur l’économie réelle. Fort de ce constat, fait savoir Jean Joachim Sène, représentant du Dg de la Bceao nationale, « Le secteur de la microfinance, pour sa part a connu un rebond d’activités avec une progression en glissement annuel de 16% des crédits établis ». Quant aux crédits en souffrance, après leurs progressions en juin 2020 du fait des effets de la pandémie, elles « ont connu un fléchissement », ajoute M. Sène hier, mercredi, à l’ouverture de la 2ème édition des journées de recherche sur l’inclusion financière au Centre africain des études supérieures en gestion (Cesag).
A l’en croire : « Cette évolution est induite principalement par le repli sensible des encours de crédits ayant bénéficier du report des crédits de paiement ». Toutefois, rajoutet-il : « Des points de diligence sont à noter au niveau du secteur de la microfinance, notamment le respect des règles prudentielles ayant été renforcées en matière de mobilisation des ressources dans le contexte de la relance des activités des secteurs des ménages impactés par la Covid-19 ». La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a procédé depuis 2018 au lancement officiel au niveau régional du dispositif de financement des Petites et moyennes entreprises ou industries (Pme/Pmi) dans l’Union. Ce dispositif vise à apporter une réponse à la problématique de l’accès des Pme/Pmi au financement bancaire à travers des incitations offertes par la Bceao aux établissements de crédits et une meilleure organisation de l’accompagnement de ces entreprises.
UNE STRATEGIE REGIONALE FINANCIERE VIABLE POUR UN BON ECOSYSTEME
Au total, « il s’agit de mettre en place un cadre regroupant l’Etat, les structures d’appui et d’encadrement des Pme/Pmi, la Bceao, les établissements de crédit et le marché financier régional en vue d’assurer un financement adéquat des Pme/Pmi », a-t-il expliqué. Conscient des défis en matière de digitalisation, souligne M. Sène, « la Bceao a lancé plusieurs projets parmi lesquels celui de l’inter forabilité des services financiers dans l’Uemoa, la révision en cours de l’instruction sur les monnaies électroniques ainsi que le projet d’accès des Smt (Système minimal de trésorerie) aux systèmes de paiement ».
Au regard de la qualité des participants, « je ne doute point de la qualité de vos échanges dont les conclusions pourraient alimenter les actions en cours de mise en œuvre dans le cadre de la stratégie régionale d’inclusion financière élaborée par la Bceao », a-t-il rassuré. Astou Lo Ndiaye, représentante du ministre de la Microfinance de l’économie sociale et solidaire a, de prime abord, magnifié l’engagement du Cesag aux côtés de la Bceao en ces mots : « En réunissant ici, dans ce temple du savoir (Cesag) des décideurs politiques, des directeurs généraux d’institutions financières, des chercheurs, des universitaires, ainsi que les représentants du secteur privé et des Ong, vous avez voulu rassembler toute l’expertise et toute l’expérience requise pour susciter des débats féconds autour de ces nouveaux défis que doivent relever l’ensemble des parties prenantes ».