MOODY’S FAIT DE BONNES PREDICTIONS POUR 2025
L’Afrique subsaharienne devrait enregistrer une croissance économique de 4,2% en 2025 contre une estimation de 3,8% en 2024. Ces prédictions sont faites par l’agence Moody’s qui relève cependant que cette croissance reste fragile.

L’Afrique subsaharienne devrait enregistrer une croissance économique de 4,2% en 2025 contre une estimation de 3,8% en 2024. Ces prédictions sont faites par l’agence Moody’s qui relève cependant que cette croissance reste fragile.
“Afrique subsaharienne : De bonnes perspectives en 2025 grâce à l'amélioration des conditions de financement ; mais le coût de la dette reste élevé”. Tel est l’intitulé du nouveau rapport de l’agence de notation financière Moody’s publié dans un contexte économique mondial bien agité. En effet, l’étude fait ressortir que l’Afrique subsaharienne devrait enregistrer une croissance économique de 4,2% en 2025 contre une estimation de 3,8% en 2024.
Le rapport précise que la croissance économique moyenne de la région devrait être plus élevée que celle enregistrée au cours de la dernière décennie. Il indique dans la foulée que cette étape a été marquée par plusieurs chocs endogènes et exogènes tels que la chute des prix des matières premières durant la période 2014-2016, la pandémie de covid-19 et l’envolée de l’inflation consécutive au déclenchement du conflit russoukrainien.
Moody’s estime aussi que la hausse prévue de la croissance durant l’année en cours, devrait notamment découler de l’assouplissement des conditions financières, des investissements accrus dans les infrastructures et le secteur de l’énergie, de l’accélération du rythme des réformes économiques et de l’expansion du secteur des services.
Elle souligne d’ailleurs que plusieurs facteurs contribuent à cette hausse. Car, ajoute-t-elle, la plupart des économies mondiales, y compris celles d'Afrique subsaharienne, sont en phase de reprise après les perturbations causées par la pandémie. La levée des restrictions sanitaires et la reprise des activités économiques devraient stimuler la croissance, renchérit-elle.
Parallèlement, l’étude révèle qu’un autre élément de cette augmentation est la résultante du fait que de nombreux pays d'Afrique subsaharienne sont de grands producteurs de matières premières. A l’en croire, une hausse des prix de ces matières premières, comme le pétrole, les minéraux et les produits agricoles, pourrait améliorer les revenus d'exportation et stimuler la croissance économique.
Sur un autre plan, le rapport affirme que les investissements étrangers directs (IED)joueront un rôle crucial dans le développement économique de l'Afrique subsaharienne. A cet effet, note-t-il, l’augmentation des IED pourrait soutenir la croissance en créant de nouveaux emplois et en transférant des technologies.
A ces facteurs s’ajoute la mise en œuvre des réformes économiques visant à améliorer l'environnement des affaires et à attirer les investissements. Selon l’étude, ces réformes pourraient porter leurs fruits à moyen terme et contribuer à la croissance.
Toujours d’après le rapport, Moody's note que le recul de l'inflation et la baisse des taux directeurs opérés par les principales banques centrales mondiales soutiendront une tendance générale à l'assouplissement de la politique monétaire dans la région, ce qui permettrait une réduction progressive des coûts de financement
Concernant les contraintes liées à la disponibilité, Moody’s indique que des financements persisteront pour un certain nombre d'États, tandis que les besoins élevés en financements nécessaires au service de la dette extérieure par rapport aux réserves de change utilisables constitueront une autre source de risque souverain. Une appréciation soutenue du dollar en 2025 pourrait également augmenter le coût du service de la dette en devises étrangères, note-t-elle
En définitive, Moody's relève que sa prévision est encourageante, mais il est important de garder à l'esprit que la croissance économique en Afrique subsaharienne reste fragile et dépend de nombreux facteurs. Pour tirer pleinement parti des opportunités qui se présentent, les pays de la région devront relever les défis liés à l'instabilité politique, au changement climatique, à l'endettement, apprend-on.