SAMBA NDIOBENE KA «ENGAGE» L’ETAT
Interpellé à maintes reprises sur l’approvisionnement en moutons au Sénégal, il est revenu sur un certain nombre de mesures prises par le gouvernement dans ce sens notamment l’élaboration d’un programme national de développement intégré de l’élevage
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Le ministre de l’Elevage et des productions animales Samba Ndiobéne Ka est passé hier, vendredi 6 décembre, à l’Assemblée nationale pour le vote du budget 2020 de son ministère qui est arrêté à la somme de 25 809 776 253F Cfa en crédit de paiement, pour 46 905 079 360 F Cfa en autorisation d’engagements. Interpellé à maintes reprises sur l’approvisionnement en moutons au Sénégal, il est revenu sur un certain nombre de mesures prises par le gouvernement dans ce sens notamment l’élaboration d’un programme national de développement intégré de l’élevage.
L ’Etat joue un rôle de facilitateur dans l’approvisionnement du pays en moutons. Autrement dit, pendant la période de tabaski où on note une très forte demande en moutons, l’Etat à travers le ministère de l’Elevage et des productions animales apporte beaucoup de facilités à l’endroit des opérateurs économiques, qu’ils soient nationaux ou étrangers. C’est du moins ce qu’a indiqué le ministre de l’Elevage et des productions animales Samba Ndiobéne Ka. Il était hier, vendredi 6 décembre, à l’Assemblée nationale pour défendre le budget de son département pour l’année 2020 qui est arrêté à 25 809 776 253 F Cfa en crédit de paiement, pour 46 905 079 360 F Cfa en autorisation d’engagement. « L’Etat accompagne d’abord les opérateurs sénégalais par rapport à l’accès au crédit à travers le fonds d’appui à la stabilisation logé au sein de la Banque Agricole et au niveau du Crédit Mutuel du Sénégal. A ce niveau aussi, il faut noter qu’il y a une procédure à respecter. D’abord, il faut écrire un projet techniquement faisable, mais aussi économiquement viable, qu’il faudrait déposer au niveau des services départementaux où il y a un comité départemental chargé d’étudier ce projet.
Audelà de l’appui par rapport à l’accès au crédit, l’Etat a supprimé tout ce qui est droit de taxe pour les opérateurs qui veulent importer des animaux de la Mauritanie, du Mali vers le Sénégal », a-t-il fait savoir. Selon le ministre, l’Etat accompagne également les opérateurs surtout par rapport à l’accès aux aliments de bétail. Parce que, soutient-il, par le passé, certains opérateurs justifiaient la cherté des moutons par le manque criard d’aliments de bétail pendant la période de Tabaski. « Donc, pour parer à cet éventualité, l’Etat accompagne en subventionnant le sac d’aliment qui coûte à l’Etat 7000 francs à 5200 pour permettre à tous les opérateurs d’y accéder convenablement », a-t-il laissé entendre. De même, poursuit-il, le gouvernement essaie de faire de son mieux pour mettre à la disposition de ces opérateurs de l’eau pour l’abreuvement des animaux, mais aussi renforcer la sécurité.
UN PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT INTEGRE DE L’ELEVAGE EN COURS
Parallèlement à ces différentes facilités, l’Etat est en train d’élaborer un programme national de développement intégré de l’élevage du Sénégal. Selon Samba Ndiobéne Ka, le principal goulot d’étranglement au niveau de son département, c’est l’accès à l’aliment de bétail que ce soit aliment fourrager ou aliment concentré. « Notre tapis herbacé est plus que tributaire de la pluie. Donc, il va falloir dans la mesure du possible trouver quand même des stratégies d’adaptation beaucoup plus durables. C’est dans ce sens que nous nous sommes dit qu’il est important de bâtir un programme ambitieux qui va tenir non seulement compte des changements climatiques, mais aussi des aspirations des différents opérateurs. L’élément fondamental qu’il faudra noter dans ce programme en cours d’élaboration, c’est surtout la place qu’occupent les cultures fourragères », a souligné le ministre.
Se voulant clair, il précisera que l’Etat, dans ce processus, n’est ni vendeur ni acheteur de moutons. Il met en place, a-t-il dit, un cadre qui permettra aux uns et aux autres d’accéder aux moutons à des conditions abordables. « L’Etat ne saurait se permettre de s’impliquer dans la détermination des prix du mouton. Ce n’est pas une denrée codifiée où on peut exiger à l’éleveur de vendre à tel prix et de ne pas vendre à tel prix. Néanmoins, on peut se permettre de prendre l’engagement de convier les acteurs autour d’une table afin d’y trouver une solution qui pourra être gagnant-gagnant pour toutes les parties », souligne-t-il.