DETTE AUX ÉTABLISSEMENTS PRIVÉS, L’ÉTAT TRAINE ENCORE 9 MILLIARDS DE F CFA
Les responsables de ces écoles qui approuvent la décision des nouvelles autorités d’orienter à nouveau les nouveaux bacheliers attendent que le gouvernement solde la dette.
Neuf milliards de F Cfa. C’est ce que l’Etat doit aux établissements privés d’enseignement supérieur. Les responsables de ces écoles qui approuvent la décision des nouvelles autorités d’orienter à nouveau les nouveaux bacheliers attendent que le gouvernement solde la dette.
Les nouveaux bacheliers seront de nouveau ventilés dans les écoles privées. Cela fait partie des sept mesures prises lors du séminaire de Saly sur l’Enseignement supérieur. Une décision saluée par les responsables de ces écoles. Seulement, ils rappellent aux nouvelles autorités le passif, une dette de neuf milliards francs Cfa.
Le porte-parole du Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal, Daour Diop affirme que toutes les dispositions ont été prises à leur sein pour recevoir de nouveaux bacheliers de l’Etat. Parce que, rappelle Daour Diop, les nouvelles autorités, dans leur démarche inclusive, ont reçu les responsables des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal et les ont rassurés par rapport au nouveau partenariat. Selon lui, l’Etat a reconnu qu’il doit aux écoles privées de l’argent. Et il s’engage à payer la dette qui tourne aujourd’hui, autour de neuf milliards de francs Cfa.
D’ailleurs, Daour Diop précise qu’il y a quatre milliards 500 millions qui sont prévus dans la loi de finance initiale de 2024. Et dans le courant du mois de juin, le processus devant conduire au paiement de cet argent aux établissements privés va démarrer. «Cela nous rassure. Lors du séminaire organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur, la proposition a été faite de solder le reliquat de la dette d’ici le mois de décembre», explique Daour Diop.
Ce dernier fait savoir que les instituts privés sont prêts à prendre de nouveaux étudiants. «Lors de ce conclave, nous avons évalué le programme notamment les points forts et les points faibles. Et nous nous sommes rendus compte qu’il y avait beaucoup plus de points forts que ceux faibles. Ce qui est sûr, c’est que l’Etat a intérêt à retravailler avec les établissements privés d’enseignement supérieur à y envoyer des bacheliers».
Selon lui, la situation actuelle est que l’Etat du Sénégal ne peut pas se passer des établissements privés d’enseignement supérieur. Parce que parmi les bacheliers de 2023, une bonne partie n’a pas démarré encore l’année 2023-2024. Certains le feront peut-être d’ici juillet alors que dans quelques jours les nouveaux bacheliers de 2024 vont arriver. Compte tenu de la situation et même des universités publiques, explique-t-il, il est quasiment impossible de se passer des établissements privés d’enseignement supérieur. «Nous sommes des patriotes et nous sommes dépositaires d’une mission régalienne de service public, nous sommes prêts à accompagner l’Etat et le ministre a insisté pour dire qu’il compte sur nous en tant que partenaires pour développer l’Enseignement supérieur. Et nous ne pouvons qu’accepter cette main tendue de l’Etat du Sénégal», assure Daour Diop.