LE DIAGNOSTIC D'ABDOURAHMANE DIOUF APRÈS 100 JOURS AU MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
“On s’est rendu compte que le système d’enseignement supérieur n’était pas stable, aucune visibilité sur le démarrage et la fin des cours”, a souligné le ministre.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, déclare avoir mis à profit les premiers trois mois du gouvernement pour mener un ”diagnostic situationnel” du secteur, à travers des visites des universités publiques et instituts relevant de son département et des rencontres les acteurs.
“Nous ne pouvons pas parler de bilan au terme de 100 jours, mais on peut donner une idée des actions menées pour poser le diagnostic situationnel pour voir exactement où est-ce qu’on veut aller sur les orientations du chef de l’Etat et les instructions du Premier ministre”, a dit le ministre.
Il recevait lundi des journalistes de l’APS et du quotidien national le Soleil au terme d’une tournée dans les huit universités du Sénégal, depuis son installation à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, en avril dernier.
“Quand nous sommes arrivés le 11 avril 2024, nous avons démarré par un diagnostic situationnel. Nous ne voulons pas être un ministre de rapports, mais nous voulons être sur le terrain. C’est ce que nous avons entrepris avec une tournée qui nous a menés essentiellement vers les huit grandes universités publiques”, a-t-il expliqué.
Il a indiqué que ce diagnostic situationnel concerne dans un premier temps “la prise en charge des questions urgentes et immédiates d’ici la rentrée d’octobre”.
“Et dans un deuxième temps, c’est toutes les questions systémiques qui devons être abordées pour donner à l’enseignement supérieur au Sénégal un autre visage”, a-t-il ajouté.
Nécessité de stabiliser le calendrier scolaire
Il a relevé que ce diagnostic situationnel a fait ressortir la nécessité d’une stabilisation du calendrier académique.
“On s’est rendu compte que le système d’enseignement supérieur n’était pas stable, aucune visibilité sur le démarrage et la fin des cours”, a-t-il souligné
Il a rappelé la tenue d’un séminaire sur la stabilisation du calendrier universitaire, auquel ont été conviés “tous les acteurs qui étaient concernés”. “Au terme de ce séminaire, dit-il, il a été décidé que les instances académiques, en tenant compte de l’autonomie des universités, devraient statuer pour donner leur avis sur les propositions faites par le ministère.”
Abdourahmane Diouf se réjouit de voir que “les retours sont extrêmement positifs avec des universitaires disposés à accompagner le processus de stabilisation de l’année, tout en demandant un accompagnement sur le budget, les infrastructures, entre autres”.
Il assure que les acteurs sont “en train de tomber d’accord pour mettre en œuvre cette stabilisation du calendrier”.
Cette année, un consensus a été obtenu avec la mise en place d’un dispositif permettant d’orienter les bacheliers dès le 19 septembre, s’est-il félicité. Depuis une dizaine d’années, ils étaient orientés six mois après l’obtention de leur diplôme, a-t-il rappelé.
“Nous avons décidé que la question du chevauchement des années sera notre priorité”, a-t-il insisté.
A propos toujours du diagnostic institutionnel, il a signalé qu’au cours de ces trois premiers mois, il a “visité les différents chantiers qu’il y a dans les huit universités publiques et quelques instituts de la place rattachés au ministère de l’Enseignement supérieur”. Il déclare aussi avoir “discuté avec les entrepreneurs et identifié les goulots d’étranglement”.
“D’ici la rentrée d’octobre, des solutions seront apportées sur ces chantiers qui datent de trois à dix ans pour certains cas. Si nous parvenons à solutionner ces problèmes pour les réceptionner d’ici octobre, c’est une avancée majeure du gouvernement”, a-t-il souligné.