16 JOURS D'ACTIVISME POUR ROMPRE AVEC LE SILENCE
Lundi dernier, à la Place de la Nation (ex-Place de l'Obélisque) à Dakar, la ministre de la Famille et des Solidarités, Mme Maimouna Dièye, a officiellement lancé une campagne nationale pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Lundi dernier, à la Place de la Nation (ex-Place de l'Obélisque) à Dakar, la ministre de la Famille et des Solidarités, Mme Maimouna Dièye, a officiellement lancé une campagne nationale pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles. Cet événement s'inscrit dans le cadre des 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre, qui se dérouleront jusqu'au 10 décembre, coïncidant avec la Journée internationale des droits de l'Homme. Le thème de cette édition, « Vers les 30 ans de la déclaration et du programme de Pékin : s'unir pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes » appelle à une action collective pour éliminer les violences. Ce message vise à mobiliser les autorités, les organisations internationales et la société civile autour d'un objectif commun : garantir un monde respectueux des droits humains.
Plusieurs organisations, notamment l'ONU Femmes, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l'Association des Femmes Juristes du Sénégal (AJS), ont contribué à cette initiative. Elles ont installé des stands informatifs contenant des supports éducatifs destinés à sensibiliser le public sur l'ampleur et les formes de violences infligées aux femmes et aux filles. Ces efforts soulignent l'urgence de protéger cette population essentielle au développement. Mme Maimouna Dièye, ministre de la Famille et des Solidarités, a dressé un tableau préoccupant de la situation des femmes et des filles au Sénégal. Selon les statistiques, 27 % des femmes âgées de 15 à 45 ans subissent des violences conjugales, incluant coups et blessures, violences sexuelles, exploitation et violations. Les réseaux sociaux amplifient ces problèmes par la diffusion non consentie d'images intimes, portant gravement atteinte à leur dignité.
DES TÉMOIGNAGES ET DES APPELS À L'ACTION
L'ambassadrice de Belgique au Sénégal, Mme Elène Debock, a insisté sur l'importance de combiner sensibilisation, prévention et arsenal juridique pour bâtir une société respectueuse des droits des femmes. De son côté, Mme Aissata Kane, représentante du système des Nations Unies, a réaffirmé l'engagement de la communauté internationale à éradiquer ces pratiques qui dégradent la dignité humaine.
UNE VISION PORTÉE PAR LE MINISTÈRE
Dans son discours, Mme Maimouna Dièye a souligné la nécessité d'une action concertée pour mettre fin aux violences. Elle a rappelé que la protection des droits des femmes et des filles est une condition essentielle au progrès social et au développement durable. Cette campagne, par son ambition et sa portée, s'impose comme une étape cruciale dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Elle incite tous les acteurs à se mobiliser pour un avenir plus égalitaire.