PLAIDOYER POUR UNE MEILLEURE GOUVERNANCE DE LA RESSOURCE FONCIERE
Une alliance d’organisation de la société civile, pilotée par CICODEV, demande une meilleure gestion de la terre en vue de mieux favoriser les femmes à l'occasion de la Journée internationale de la femme rurale
Une alliance d’organisation de la société civile, pilotée par CICODEV, demande une meilleure gestion de la terre en vue de mieux favoriser les femmes. A l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale, célébrée aujourd’hui, elle a publié hier, jeudi 14 octobre, un communiqué dans ce sens.
Aujourd’hui, vendredi 15 octobre, est dédiée à la Journée internationale de la femme rurale. A l’occasion, l’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes, pilotée par CICODEV, a sorti un communiqué hier, jeudi 14 octobre 2021, pour «appeler l’ensemble des acteurs à œuvrer pour un Sénégal où les hommes et les femmes sont conscients de l’importance du respect des droits des femmes en termes d’accès, de contrôle effectif, de sécurisation et de valorisation des ressources foncières et agissent en conséquence». Elle réaffirme aussi «son engament à œuvrer pour l’amélioration des conditions des femmes et des filles en milieu rural dans l’accès et la jouissance des ressources foncières».
Mieux, elle invite également «l’Etat du Sénégal et les partenaires au développement à intensifier leurs efforts pour une gouvernance équitable, égalitaire et transparente des ressources foncières». Dans sa requête, cette alliance appelle aussi à «l’affectation d’au moins 30% des terres de manière documentée aux femmes, conformément à la recommandation des Chefs d’Etats de l’Union africaine d’affecter au moins 30% des terres de manière documentée aux femmes».
Elle invite enfin «au respect de l’Engagement de Maputo d’affecter au moins 10% du Budget national au secteur Agricole». Selon le document reçu, l’engagement de l’Alliance nationale pour la promotion des droits fonciers des femmes relève du constat général de la faiblesse notoire de l’accès et surtout du contrôle des terres par les femmes sur la base de paramètres inégalitaires persistants et un processus de socialisation favorables à cette discrimination.
L’incidence négative de l’ensemble de ces facteurs sur la situation économique et sociale des femmes génère et consolide la tendance à la féminisation de la pauvreté dans ce pays. Elle est exacerbée par la faible implication des femmes rurales dans les institutions foncières, à commencer par l’échelle de la famille, le village, et la collectivité territoriale. Les femmes jouent un rôle important dans l’agriculture. Et pourtant, des études montrent que seulement 11% parmi elles possèdent les terres agricoles qu’elles exploitent, alors qu’elles représentent plus de la moitié de la population nationale.
Dans sa Résolution 62/136 du 18 décembre 2007, l’Assemblé générale des Nations Unies (ONU) fait du 15 octobre la Journée internationale annuelle des femmes rurales. Cette journée reconnait et promeut les femmes rurales et leur rôle important dans le renforcement du développement agricole et rural, ainsi que l’amélioration de la sécurité alimentaire et l’élimination de la pauvreté dans le milieu rural. Cette année, le thème choisi : «Les femmes rurales cultivent une bonne nourriture pour toutes et tous», met en relief «le rôle essentiel que jouent les femmes et les filles rurales dans les systèmes alimentaires du monde». Il s’agit là d’une façon pour les Nations Unies de souligner combien l’engagement des femmes et des filles est primordial pour nourrir la planète.