UN ENJEU CRUCIAL POUR LA PAIX DU MONDE
La paisible cité de Cadenabbia, aux pieds des collines et lacs verdoyants, dans le Nord de Milan, en Italie, abrite depuis hier, lundi 18 novembre 2024, la conférence internationale des experts sur la Résolution de la crise dans les pays du Sahel.
La paisible cité de Cadenabbia, aux pieds des collines et lacs verdoyants, dans le Nord de Milan, en Italie, abrite depuis hier, lundi 18 novembre 2024, la conférence internationale des experts sur la Résolution de la crise dans les pays du Sahel. C’est une initiative du Bureau de Berlin, en Allemagne, de la fondation Konrad Adenauer, dans la perspective de créer un carrefour d’échanges des experts sur les axes majeurs de sortie de crise. Les enjeux et défis sont immenses et l’urgence d’une synergie des interventions est requise pour bâtir durablement la paix et la stabilité dans cette région située entre l’Afrique au Sud, le Sahara et le Maghreb.
Cette conférence, ouverte hier lundi et ce pour trois jours, à Cadenabbia dans le Nord de Milan, en Italie, regroupe les experts de différents rangs sur la recherche de solution à la crise qui secoue avec fracas les pays du Sahel. L’initiative porte les empreintes du Bureau de Berlin de la fondation Konrad Adenauer et vise à créer un carrefour d’échange sur les problématiques majeures qui affectent cette région du Nord de l’Afrique. Il s’agit entre autres de l’insécurité quasi permanente sur fond d’attaques djihadistes, des questions de gouvernance, de l’impact des changements climatiques, de l’aide humanitaire aux populations de plus en plus vulnérables, de la politique migratoire et de la paix dans un contexte géopolitique mondiale en constante mutation.
Et malgré les efforts des Nations Unies (ONU), de l’Union européenne (UE), de la Communauté des Etant de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et d’autres instances notamment le G5 Sahel (Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Mali et le Tchad, à l’origine), la situation reste préoccupante sur le terrain. L’approche de cette conférence est de porter le regard sur les besoins fonctionnels des populations de cette communauté des Etats du Sahel, en termes d’investissements structurants, de bonne gouvernance politique, sociale et économique, de la valorisation du potentiel local pour freiner la migration irrégulière et de stabilité sous régionale.
Au cours des échanges, il est plusieurs fois apparu l’influence des puissances étrangères sur fond de repositionnement notamment la Russie et la Chine, face au coup de froid qui caractérise les relations France/Afrique.
Les conclusions de cette conférence aideront sans doute les décideurs à mutualiser leurs efforts dans le sillage de la reconstruction de ces Etats du Sahel, aussi bien leurs institutions de gouvernance que les infrastructures. Ce qui, assurément, accompagnera ces communautés à retrouver l’espoir, celui d’une vie meilleure sur une terre qui les a vus naître mais, aujourd’hui, sous le contrôle des groupes armés, dans des Etats fragilisés par des coups de force (avec des régimes militaires) et sans perspective immédiate de retour à l’ordre constitutionnel.