CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE MERCREDI
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Baadoolo - Mongui niaaw dé !
Amnistie moo bari doolé. En l’espace de 24 heures, l’opposition est en transe. Sonko attendrait une libération et, peut-être une candidature. Khaf n’en veut pas parce que c’est une menace aussi. Wakhna deugg nak. Karim, acteur de toute cette ivresse générale, mouille tout le monde et souhaite Bon Ramadan à Oscar qui Sierra libéré bientôt. L’ex-Pastef dénonce une sortie illicite. Puis, depuis Doha, Rimka «salit» son ancien collaborateur, Boubacar Camara. L’ancien Dg des Douanes s’est, à son tour, dédouané.
Précisions de Abdou Diouf sur sa sortie avec Wade «J’ai décidé de rompre le serment, notre pays vit une crise institutionnelle sans précédent»
«Mes chers compatriotes, comme vous le savez, depuis que j’ai quitté le pouvoir le 1er avril 2000, je me suis toujours abstenu de tout commentaire sur la vie politique sénégalaise, fidèle en cela à la ligne républicaine tracée par le Président Léopold Sédar Senghor. J’ai décidé de rompre le serment que je m’étais fait car notre pays vit une crise institutionnelle sans précédent». C’est par ces mots teintés d’alerte que l’ancien Président Abdou Diouf a mis hier, dans un communiqué, un terme aux doutes autour de sa signature sur le communiqué conjoint avec Wade. Au sujet des critiques de fond, le successeur de Senghor «tient à préciser afin qu’il n’y ait aucune équivoque, que le Conseil constitutionnel (qu’il a créé en 1992) reste le garant ultime de nos institutions et de notre démocratie». Selon lui, c’est à ce Conseil constitutionnel «et à lui seul de dire le droit et de prendre les décisions qui s’imposent à tous concernant le calendrier électoral et le respect de la durée du mandat présidentiel». Diouf demande donc l’application «à la lettre des dispositions de notre Constitution».
Tractations pour la libération de Sonko Karim révèle des négociations depuis 8 mois
Karim Wade ne semble pas désintéressé par les manœuvres entre le pouvoir et le leader de l’exPastef. Dans un post sur X, il dit : «Je viens d’apprendre qu’Ousmane Sonko est en négociation avec le Président Macky Sall en vue de sa prochaine libération et de celle des personnes emprisonnées avec lui. Ayant moi-même connu les rigueurs de la détention pendant plus de trois ans et demi, je prie pour qu’Ousmane Sonko recouvre rapidement la liberté, qu’il retrouve sa famille, ses militants et qu’il puisse surtout passer le prochain Ramadan parmi les siens.» Le candidat du Pds, recalé, a surtout révélé, que «depuis maintenant 8 mois qu’il est en prison », des personnes «officient sans relâche et dans la plus grande discrétion pour sa libération». Il cite Pierre Goudiaby Atepa, Alioune Tine, Seydi Gassama, Boubacar Camara et d’autres. Avant de conclure : «Je suis impatient que nous puissions nous affronter dans la sérénité lors de l’élection présidentielle du 15 décembre prochain dans un scrutin démocratique, ouvert, inclusif et transparent afin que les Sénégalais puissent choisir le meilleur d’entre nous pour présider aux destinées du Sénégal.»
Tensions politiques au Sénégal Le Parlement de la Cedeao donne des pistes de sortie de crise
La Mission de diplomatie parlementaire de la Cedeao, à Dakar depuis dimanche, a décliné une batterie de recommandations pour une sortie de crise politique née du report de la Présidentielle. Conduite par le président du Parlement, Dr Sidie Mohamed Tunis, elle a fait des recommandations avec principalement un appel «pressant au calme et à la retenue» et invite «tous les acteurs politiques à s’abstenir de toutes formes d’expression qui incitent à la violence et attisent un climat de tension dans le pays». La Mission a également exhorté toutes les parties prenantes «à privilégier les intérêts fondamentaux de la nation sénégalaise» et prie les acteurs socio-politiques «d’entamer dans l’urgence un dialogue politique national inclusif et fraternel intégrant l’ensemble des politiques et sociaux» afin de parvenir à des «solutions consensuelles et créer les conditions favorables d’une élection ouverte, crédible, inclusive et transparente».
Libération de ses camarades et amnistie Moussa Bala Fofana encourage Macky et flétrit Karim
Si au sein de l’état-major du parti dissous, le Pastef, la plupart sont contre toute idée de décrispation et d’amnistie, ce n’est pas le cas chez Moussa Bala Fofana. «Si Macky Sall décide de rétablir des gens dans leur droit, cela n’engage que lui et personnellement je l’encourage. J’ai plusieurs fois fait appel à lui pour faire preuve de grandeur et de dépassement et je remercie ceux qui ont décidé de prendre leur bâton de pèlerin», a-t-il écrit, hier, sur sa page Facebook. Ce membre du cabinet de Sonko n’a pas manqué d’égratigner le candidat du Pds, recalé par le Conseil constitutionnel. «Donc, M. Wade (Karim), vos 3 ans de prison n’ont rien à voir avec le combat que nous avons mené ici depuis votre exil ! Tes négociations pour bokë, ne sont pas comparables non plus avec l’acte que Macky Sall compte prendre envers les prisonniers, à moins que vous soyez pour des prisonniers politiques. Nous ne négocions rien ! Mais nous accueillerons la libération de nos frères avec plaisir», a raillé M. Fofana
Karim le cite parmi les négociateurs pour la libération de Sonko Boubacar Camara dément formellement Wade-fils
Dans son post sur X, Karim Wade a cité Boubacar Camara parmi les personnes qui «officient sans relâche et dans la plus grande discrétion» pour la libération de Ousmane Sonko. Le leader de Pcs/Jengu Tabax dit ne pas comprendre «la motivation de cette sortie» de Wade-fils. «J’ose espérer, vous connaissant relativement bien, que vous l’avez fait de bonne foi, sans aucune volonté de diffuser des informations infondées», a dit l’ancien Secrétaire général du ministère de la Coopération internationale, des transports aériens, des infrastructures et de l’énergie dirigé par Karim Wade lui-même. Le candidat à la Présidentielle affirme «sans ambages» n’avoir «engagé aucune discussion ni négociation avec le Président Macky Sall ou son gouvernement en vue de la libération» de Sonko et des autres détenus politiques. «Dans tous les cas, le Sénégal est un petit pays où tout se sait», a conclu M. Camara.