LES PIQUES DE L'AS DE CE LUNDI
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83e «Daaka» de Médina Gounass
C’est le gouverneur de la région de Kolda, Saer Ndao, qui a présidé hier la cérémonie d’ouverture de la 83e édition du Daaka de Médina Gounass comme il est de tradition. Les nouvelles autorités y sont attendues, notamment une délégation ministérielle, à moins qu’il y ait des représailles politiques. Puisque la cité religieuse est liée à l’ancien Président Macky Sall. D’ailleurs, durant tout son magistère, il n’a manqué aucun Daaka. A rappeler que le gouverneur Ndao a appelé les pèlerins à veiller au respect des règles de sécurité sur le lieu de retraite spirituelle pour éviter des incendies.
Décès de l’ex DG de l’Ageroute, un géant tombe
L’ancien directeur général de l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE) n’est plus. Ibrahima Ndiaye a rendu l’âme hier à Paris où il se soignait depuis son départ de l’Ageroute. Le défunt était considéré comme un génie dans son travail et il était incontestablement d’une bonté extraordinaire. Ibrahima Ndiaye était un fonctionnaire hors du commun. D’ailleurs, lors d’un conseil des ministres, l’ancien Président Macky Sall lui avait rendu un vibrant hommage, une première dans l’histoire. Selon l’ex chef de l’État, ce dernier a fait preuve de professionnalisme, de rigueur et de dévouement exemplaires durant ses 34 ans de carrière au service du Sénégal et particulièrement du secteur des Infrastructures. Il faut souligner que ce témoignage de l'ancien locataire du Palais était plus que sincère. Puisque, après avoir limogé Ibrahima Ndiaye de son poste de DG de l’Ageroute en 2012, Macky Sall l’a ensuite nommé conseiller du président de la République chargé des infrastructures, avant de le ramener à son poste de DG de l’Ageroute. Une décision qu’il n’a pas regrettée et la revue des activités réalisées par l’Ageroute en 2022 illustre bien les performances obtenues par la boîte et met en exergue la place centrale des infrastructures de transports dans les différents Plans d’actions prioritaires, notamment l’actuel (PAP2A) et plus généralement dans l’atteinte des objectifs du Plan Sénégal émergent (PSE). Pour toujours prendre exemple sur l’année 2022 qui peut servir de baromètre pour le travail qu’il a accompli, il est constaté que les travaux d’entretien réalisés par l’Ageroute ont permis de récupérer plus de 950 km sur le réseau revêtu et 105 km de pistes. En sus, un linéaire de plus de 3 200 m de radier a été construit dont l’essentiel est réalisé dans les zones Nord et à Dakar pour faciliter la fluidité de la circulation et assurer la continuité du réseau. La liste est loin d’être exhaustive. Ibrahima Ndiaye s’est fait remplacer par son poulain Mamadou Ndao à la tête de l’Ageroute. «L’As» présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses amis.
Braquage en plein jour à Thiès
Une rocambolesque affaire de braquage en plein jour, à la veille de la dernière élection présidentielle, a échappé à nos radars. Les faits se sont produits précisément le 20 mars dernier aux environs de 9 heures du matin, dans une structure de transfert d’argent aux HLM Route de Dakar, non loin du stade municipal Maniang Soumaré et jouxtant la résidence Cheikh Sidati Aidara, en face de l’agence régionale de la Sen’eau. Les six malfrats, portant des masques ordinaires, ont débarqué à bord de 3 scooters et se sont introduits dans l’agence gérée par la femme d’un Modou-modou. Selon nos sources, cette arrivée s’expliquerait par le fait qu’ils connaissaient bien les lieux et l’agenda du service, car elle est intervenue juste après que des fonds ont été reçus. C’est ainsi qu’ils ont emporté plusieurs millions de Fcfa durant une opération qui a duré moins de 10 minutes. Au moment de prendre la tangente à bord des motos, un chauffeur de taxi qui observait la scène a foncé sur l’une des motos et l’un des braqueurs a fait une violente chute. Mais tout s’est vite passé et avant qu’il ne soit alpagué, il a pu rejoindre en boitant, ses compagnons qui l’attendaient à l’angle. Et c’est ainsi qu’ils ont pris la clé des champs sans laisser de traces.
Course de cafetiers à Thiès
L’Organisation nationale pour l’intégration du tourisme sénégalais (ONITS), qui regroupe les petites structures hôtelières de 1 à 50 chambres, a trouvé une manière assez originale de célébrer à Thiès ses 20 ans d’existence. C’est à travers l’organisation d’une course de cafetiers, filles et garçons, dans le cadre de la première édition de «Thiès hôtel tour». Il s'agit pour ces filles et garçons de faire un circuit en marche, tenant un plat à la main et sur lequel est posé un verre rempli d’eau. Selon Doudou Gnagna Diop, président de l’ONITS, l’initiative entre dans le cadre global de la formation professionnelle des jeunes, dans le contexte d’une volonté de changement de paradigmes, pour aller vers un tourisme durable, un écotourisme, un tourisme responsable, etc. L’écotourisme entretient les espaces naturels, sauvegarde les ressources naturelles et réduit la pauvreté surtout en milieu rural. Il en a profité pour faire un plaidoyer allant dans le sens de la revalorisation de la zone dite «Allou Kagne», entre Thiès et Pout, dans la forêt classée de Thiès, par le biais du tourisme intégré. A ses yeux, ce site peut être un véritable pôle d’attraction, pour abriter des réceptifs, ce qui créerait une forte valeur ajoutée pour le secteur et les Thiessois de façon générale.
Vol de téléphone portable
Livreur de profession, M. Samb a très tôt choisi le chemin de la délinquance jusqu’à s’ouvrir bêtement les portes de la prison. Il a sollicité les services de son camarade livreur M .D. Barry pour commettre ses forfaits à Grand Médine. Arrivé sur les lieux, le sieur Samb a emprunté à son camarade son téléphone portable. Barry lui prête le téléphone. Samb profite de l’inattention de son ami pour se fondre dans la nature. La victime se rend à la police des Parcelles pour porter plainte contre le mis en cause. Il n’a fallu que quelques jours pour que M. Samb soit alpagué. Conduisant sa moto dans les rues de Grand Yoff, il tombe sur Barry qui alerte un policier en faction. Ce qui va faciliter l’interpellation du livreur indélicat qui est conduit à la police des Parcelles où il a reconnu les faits. Il est déféré au parquet pour escroquerie.
Cri du cœur des syndicats de Pamecas
Les syndicalistes de l’institution financière « Pamecas » exigent le recrutement du directeur dans la transparence. Ils demandent au futur directeur de respecter les accords d’établissements signés. Les syndicalistes ont, à travers un communiqué, invité les autorités étatiques à veiller à la gestion de leur institution qui, depuis quelque temps, est secouée par une série de scandales auxquels il faut mettre un terme.
Fête du travail
Les jeunes de la centrale syndicale CSA veulent des emplois décents au sein des entreprises et de la fonction publique. Ils ont tenu une rencontre à leur siège en cette veille de la fête du travail. Mbaye Diaw exhorte le gouvernement à veiller sur la gestion des sociétés nationales publiques et privées.
Mary Teuw Niane se massifie
Le parti du professeur Mary Teuw Niane dénommé «Mouvement pour la transformation nationale (Mtn/Matna) se massifie. Le parti a entamé une opération d’installation de comités à Pikine. Le coordonnateur départemental, Tabouré Agne, a procédé hier à l’installation d’une vingtaine de comités à Thiaroye sur mer. Des actes qu’il compte poursuivre dans d’autres localités du département
20 familles sommées de déguerpir à Diougop
La tension était vive ce week-end à Diougop, notamment au site de relogement provisoire des déplacés de la Langue de Barbarie. C’était un véritable dialogue de sourds entre les autorités et les occupants. Certes, certains chefs de ménage ont regagné leurs logements définitifs mais d’autres sont sommés de quitter les lieux. Ces derniers ont tout simplement refusé, soupçonnant même des magouilles dans la gestion du projet de Relogement d’Urgence et de Résilience à Saint-Louis (SERRP). Le porte-parole des vingt familles, Abou Diagne Seck, a rappelé que les unités mobiles d’habitation ne sont pas très commodes mais depuis des années, ils ont supporté les dures conditions de vie puisqu’ils n’avaient nulle part où aller. Il avertit qu’ils ne quitteront les lieux qu'à la seule condition que les autorités leur trouvent de dignes logements pour héberger leurs familles. A l’en croire, des personnes étrangères au projet sont relogées dans les bâtiments en dur au détriment des véritables bénéficiaires. Des personnes identifiables venues des quartiers de Sanar, de Pikine, de Darou, de Ndiolofene et même de Touba occupent illégalement des maisons nouvellement construites par le projet, dénonce Abou Diagne Seck.
Les dirigeants du SERPP réfutent ces allégations
Restons à Diougop pour dire que ces accusations ont été balayées par l’expert en sauvegarde sociale du Projet de Relogement d’Urgence et de Résilience à Saint-Louis (SERRP), Ousmane Ndiaye. A l’en croire, c’est un groupuscule qui s’active depuis quelque temps pour crier au scandale. Ces derniers, dit-il, oublient qu’ils sont illégalement installés sur le site. En effet, après l’envahissement de la Langue de Barbarie entre 2017 et 2018 par la mer, plus de 3 000 personnes ont été déplacées dans les unités mobiles d’habitation à Diougob avec la ferme promesse de donner à chaque famille une maison en dur. Des promesses qui ont été tenues par les autorités puisque toutes les familles victimes recensées sont désormais relogées dans les maisons nouvellement construites. Il y a cependant un groupe qui n’a ni légalité ni légitimité, regrette M. Ndiaye.
2 journalistes arrêtés
Des habitants du site de recasement de Diougob ont reçu la visite de bulldozer sur ordre du Préfet du département de SaintLouis. Selon les victimes, cette décision «scandaleuse» provient de la mairie. Du côté de la mairie, on balaie d’un revers de la main ces accusations. Lors de l’opération de déguerpissement, les journalistes Ousseynou Diop et Ogo Thiaw, respectivement de la Tfm et de la RDV, ont été interpellés pour «avoir simplement tenté de faire leur travail ». Ils ont été victimes d’intimidation et de violence. Cette arrestation a été condamnée avec la dernière énergie par les journalistes qui ont décidé de boycotter désormais toute activité de l’autorité départementale.