LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI 10 SEPTEMBRE 2024
5 corps repêchés à Mbour
Le bilan provisoire du chavirement d’une pirogue transportant presque une centaine de candidats à l’émigration clandestine au large de Mbour s’est alourdi. Les recherches de la Marine nationale et des Sapeurs-pompiers ont permis de repêcher 5 corps dont trois de sexe féminin. Les dépouilles sont déposées à la morgue de l’hôpital de Mbour. C’est la consternation au quartier Teffess qui subit la plus lourde perte. Avec ce drame, les populations évitent de s’adresser à la presse car de forts soupçons pèsent sur certaines personnes comme étant les convoyeurs ou des facilitateurs. Le préfet du département, Amadou Diop en compagnie du maire Cheikh Issa Sall et une délégation du conseil départemental se sont rendus à l’hôpital pour réconforter les trois rescapés, puis au quartier Teffess pour présenter les condoléances du gouvernement. Ce malheur vient s’ajouter à la disparition d’une pirogue qui a quitté Mbour depuis plus de 25 jours à bord de laquelle étaient plus de 200 personnes. Jusque-là, les populations n’ont aucun signe de vie des migrants.
L’ex commissaire de police Cheikhouna Keita en prison
Le parquet a scellé le sort de l’ex commissaire de police Cheikhouna Keita. Il était en garde à vue depuis vendredi dernier à la Division des investigations criminelles (Dic). Après un retour de parquet, l’ancien flic a été présenté au procureur de la République qui l’a placé sous mandat de dépôt. L'ancien patron de l'Orctis est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles. L'ancien commissaire avait émis des commentaires sur les réseaux sociaux sur une supposée bagarre entre le président de la République et le Premier ministre au palais présidentiel pour une histoire d’aller au Magal de Touba. Il avait été entendu dans un premier temps et libéré.
Plainte des députés Mamadou Lamine Diallo et Abass Fall
Les magistrats ont du pain sur la planche. Il y a une pluie de plaintes. Hier, les députés Mamadou Lamine Diallo de Tekki et Abass Fall de Pastef ont déposé une plainte auprès du procureur de la République pour faux, usage de faux et falsification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Selon les auteurs de la plainte, elle vise tout simplement à situer les responsabilités sur «les graves retouches faites sur le Règlement intérieur sans que les députés ne soient au courant». «Plus jamais ça à l’Assemblée nationale !» dixit les parlementaires.
Installation du Commissaire Safiétou Mbaye à Thiès
Le Directeur de la Sécurité Publique (DSP) a procédé hier à l’installation du Commissaire Principal Safiétou Mbaye à la tête du Commissariat Central de Thiès. Major de la 39e promotion de l’École nationale de Police, elle a pris les rênes des mains du Commissaire Divisionnaire Aïssatou Ndiaye, récemment nommée adjointe au Directeur de la Sécurité Publique. Aïssatou Mbaye a battu un record de longévité, en restant à la tête du commissariat central de Thiès pendant 4 années. Elle avait été installée à la tête de la sécurité publique régionale lors de la crise de la pandémie Covid-19 et son magistère a traversé d’autres crises, notamment politiques, qu’elle a su gérer avec compétence. « Ensemble, nous avons eu un compagnonnage riche d’expériences, d’échanges, sans compter que nous avons traversé des moments difficiles, mais nous avons été des frères et des sœurs. A tout moment, vous avez fait preuve de beaucoup d’engagement et d’abnégation, qui ont permis d’atteindre les résultats escomptés », a-t-elle lancé à l’endroit du personnel du commissariat.
Séga Sakho n’est plus
Le monde sportif sénégalais est en deuil avec le décès de Séga Sacko. L’ancien international sénégalais a tiré sa révérence hier après une maladie, à l’âge de 75 ans. Victime d'un AVC, il y a quelques années, l'ancienne gloire avait fait une sortie au mois de mars pour alerter sur sa maladie et solliciter de l'aide financière pour poursuivre son traitement. Il fut un ancien joueur de l'US Gorée, de la Linguère de Saint-Louis, de la Jeanne d’Arc, ainsi que de l'ASC Jaraaf de Dakar. Séga Sakho était non seulement un grand footballeur, mais aussi un rassembleur, très apprécié dans le milieu du football.
Installation du SousPréfet de Sindia
Le nouveau sous-préfet de l’arrondissement de Sindia a pris fonction hier. Djiby Bocoum a décliné sa feuille de route. Ainsi l’ancien Sous-préfet de Niakhar (Fatick) occupe une localité stratégique car elle abrite presque tous les grands investissements de l’Etat dans le département de Mbour grâce à sa position géographique. Dans l’arrondissement de Sindia, des projets comme le pôle urbain de Daga Kholpa, l’aéroport international de Diass, le cordon hôtelier de la Petite côte, le futur port de Ndayane sont entre autres grands investissements de l’Etat. Djiby Bocoum promet de veiller à l'application des lois et règlements, au maintien de l'ordre public afin que le triptyque « jub jubal jubenti » soit une réalité. Aux forces vives de la nation, aux notabilités coutumières et religieuses, il rassure que ses portes sont ouvertes. Son prédécesseur qui a déjà pris fonction à l’arrondissement de Keur Mousseu (Thiès), conseille Djiby Bocoum de prendre en compte certains dossiers car la zone est très stratégique, ce qui explique son explosion démographique. A l’en croire, le triangle est devenu une zone économique facilitée par l'autoroute à péage, le pôle urbain de Diamniado. Cet étalement urbain a entraîné des enjeux économiques et fonciers majeurs. Les conditions d'occupation d'affectation et contrôle sont de la responsabilité des collectivités territoriales, précise-t-il. «Le droit d'usage donne un droit de propriété, ce qui facilite la transaction, ce qui conduit des fois à des lotissements non autorisés », a prévenu Oumar Dia.
Le parti Awale en phase avec les hautes autorités
Le coordinateur des cadres du parti «Awalé» de Dr Abdourahmane Diouf, allié à la mouvance présidentielle, Jean Birane Gningue, a déclaré que leur formation soutient le président de la République dans sa démarche de suppression des institutions « budgétivores», notamment le Haut conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique social et environnemental. Les partisans du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, confortent également le Premier ministre Ousmane Sonko, dans sa velléité de reddition des comptes. Selon le coordinateur des cadres de Awalé, cela permettra entre autres, de recouvrer des ressources par le biais de la justice pour les injecter dans des secteurs prioritaires, notamment l’agriculture, l’éducation, la santé. A l’en croire, le Sénégal a un besoin urgent de mobiliser ses ressources internes pour répondre aux urgences et soulager les populations. Délégué général du parti Awalé les jambars, Samba Guèye a, pour sa part, indiqué que leur entité est pour la dissolution, dans les délais impartis par la loi, de l’Assemblée nationale. Les militants de Awale invitent aussi les populations à soutenir le gouvernement pour qu’il puisse accomplir les aspirations de la mouvance présidentielle.
A. Diome fournissait de la connexion aux riverains du marché Bene Tally
Le commerçant a causé un lourd préjudice à la Sonatel. Il a été signalé des branchements Internet clandestins au marché Mbabass de Ben Tally. L’enquête a permis d'identifier A. Diome. D’après la Sonatel, son mode opératoire consistait à souscrire à des lignes ADSL ou Fibre à très haut débit, que ce soit sous son nom ou autres. Il procède par la suite à l'installation de câbles internet depuis le modem fourni par la SONATEL, en utilisant les poteaux de la SONATEL et de la Senelec pour étendre son réseau. Il a installé un switch ou commutateur réseau, permettant ainsi d'élargir les liaisons et d'étendre la couverture du réseau. Enfin, il mettait en place des points d'accès Wifi sécurisés par mot de passe dans les maisons raccordées de manière clandestine. Attrait hier devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, le mis en cause dit ignorer qu’il était dans l’inégalité. Ses clients dépassent 100. Il vendait les 2 mégas à 100 francs. Pour l’abonnement mensuel, il était fixé à 2 000 francs. Il utilisait des répétiteurs (15) pour étendre sa zone de couverture. Le ministère public lui a fait savoir qu’il était au courant de son acte frauduleux. Le prévenu rétorque qu’il n’a pas été mentionné dans le contrat qu’il ne devait pas commercialiser. Le conseiller de la partie civile, Me Danfakha, indique que le mis en cause a fait abonner plus de 2 000 personnes moyennant 2 000 francs le mois. Il gagnait 4 millions le mois. La Sonatel a perdu 32 millions de francs. Raison pour laquelle il réclame 32 millions pour la réparation du préjudice. A Diome a été condamné à 3 mois de prison ferme et à payer 3 millions en guise de dommages et intérêts.
421 candidats à l’émigration interceptés
La Marine nationale a intercepté hier deux pirogues transportant au total 421 candidats à l’émigration irrégulière dont 20 enfants. Elle était aussi au large de Mbour où elle a lancé des recherches impliquant trois unités navales et un avion de patrouille maritime espagnol, le même jour, pour retrouver les occupants d’une pirogue qui a chaviré.
Des mesures correctives sur les passeports diplomatiques
L’attribution des passeports diplomatiques a été au cœur des débats lors du passage du ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, à l’Assemblée nationale pour l’examen du projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la Convention de l’Union Africaine sur la Coopération transfrontalière. Interpellé plusieurs fois par les députés, le ministre a déploré la façon dont ces passeports ont été attribués. Elle rappelle qu’en dehors des personnes définies par la loi de 1990, seul le président de la République a la prérogative de donner un passeport diplomatique, mais il se trouve que le 28 mars, après l’élection présidentielle, un nouveau décret a été signé introduisant certaines personnes. C’est pourquoi elle compte proposer un projet de loi au président de la République pour revoir cette loi.