L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI 14 NOVEMBRE 2024
KEEMTAAN Gi – DECHIRURE
C’est presque passé sous silence. Vite classé au rang des faits divers. Comme beaucoup d’autres… Ce qui aurait dû nous pousser à une introspection ou donner lieu à un grand débat sur le visage hideux que présente aujourd’hui l’activité de la politique au Sénégal, a été vite couvert d’un voile pudique. Allez, circulez, y a rien à voir ! Ce qui s’est passé lundi à Saint Louis, ville symbole de l'élégance et du raffinement, est aux antipodes de la vieille tradition de cette terre de rencontre accueillante et hospitalière. La violence qu’une horde venue d’ailleurs a exercée sur de malheureux innocents dont le seul tort est d’avoir prononcé le nom de leur leader, nous paraît abject. Il nous a été donné de voir une cruauté sans pareille. Des scènes horribles qui nous renvoient au bouleversant roman, « Murambi », de l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop. Au cœur du génocide rwandais où des groupes de personnes s’acharnent à coups de machettes sur leurs propres compatriotes. Des victimes implorant leurs bourreaux de les achever. Mourir plutôt que de souffrir…. Cruel dilemme ! Les auteurs des actes barbares de la vieille ville de Ndar semblent être dépouillés de tout humanisme. Tels des drogués, ils étaient animés d’une envie vengeresse de tuer et au service d’acteurs de la politique. Lesquels ne voient pas plus loin que leur bout de nez. En un mot, ce sont pour la plupart des gens d’une nauséabonde décrépitude intellectuelle. Il faut le reconnaître, ce pays est en train de perdre ce qui faisait son identité ou sa substantifique moelle. Terre d’intellectuels, Galsen s’est carrément métamorphosé pour hisser au rang d’excellence, le crétinisme. Des nervis qui ne pensent pas, mais obéissent comme des automates à leurs envies de violence. Ils constituent un danger pour eux-mêmes, leurs familles, le pays et ceux qui les utilisent. Il urge de mettre fin à leurs exactions avant qu’il ne soit trop tard. Mettre hors d’état de nuire toutes ces milices au service d’acteurs de la politique. Il urge également de repenser la pratique de l’activité politique pour en faire un cadre de confrontation intellectuelle.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
SCANDALE AU MINISTERE DE LA SANTE 1080 AGENTS IRREGULIERS, SALARIES FICTIFS,764 MILLIONS DE DEPENSES NON JUSTIFIEES
Au ministère de la Santé, les scandales de l’ancien régime explosent et sont révélés à la face des Sénégalais. Le ministre de la Santé Ibrahima Sy a présenté hier à la presse des anomalies découvertes dans la gestion de son département depuis son arrivée. A la suite d’un audit mené par la direction de la Solde à sa demande, des irrégularités concernant le personnel ont révélé des disparités inquiétantes. Ibrahima Sy d’informer que sur 1080 agents en situation irrégulière, 480 figurent dans la base de données du ministère mais sont absents dans celle de la solde, tandis que 600 autres sont présents dans la base de la solde mais non répertoriés par le ministère de la Santé. Le ministre a aussi révélé l’existence de 399 « agents fictifs », qui perçoivent des salaires depuis plus d’une décennie sans qu’ils soient localisables. Ibrahima Sy d’informer que les dispositions sont prises pour une présentation de ce dossier au niveau de l’agent judiciaire de l’Etat, et qu’un audit est en cours pour plus de visibilité et la masse salariale par les services du ministère de la santé. Ibrahima Sy a par ailleurs révélé des dépenses non justifiées s’élevant à 764 millions de francs CFA dans le cadre du Programme de lutte contre le paludisme, financé par le Fonds mondial. Le ministère devra rembourser ces sommes, a-t-il précisé. Ces fonds étaient censés être utilisés pour des initiatives de santé publique, mais des écarts dans la comptabilité ont suscité des interrogations sur l’utilisation réelle des subventions. Egalement, le ministre a fait état d’un détournement de fonds dans la région de Kolda, lié au projet de santé pour la mère et l’enfant. Entre 2015 et 2018, un audit a mis en lumière une fraude de 42,5 millions de francs CFA. En conséquence, l’Agence française de développement, principal bailleur du projet, a suspendu son soutien financier, privant le ministère d’un apport de 7,2 millions d’euros et réclamant le remboursement des sommes détournées.
FINANCES ET BUDGETS LES TRAVAILLEURS DE LA DODP SANS SALAIRE DEPUIS 3 MOIS
Le ministre des Finances et du Budget Cheikh Diba et son directeur général du Budget Maguette Niang font vivre depuis 3 mois un calvaire aux travailleurs des programmes et projets de l’Etat. Ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer. Depuis plus de trois mois, ils ne perçoivent plus leur salaire et ne peuvent ainsi plus faire face aux dépenses de leur famille. Il se trouve également que tous les décaissements des projets et programmes qui devaient être faits par les bailleurs sont bloqués par la direction de l’ordonnancement des dépenses publiques. Depuis le mois d’août 2024, la direction de l’ordonnancement des dépenses publiques (DODP) dépendant de la Direction Générale du Budget a suspendu tous les décaissements des projets et programmes. Le personnel de ces projets ne parvient plus à exécuter aucune activité. Conséquences de tout cela, ces travailleurs ne perçoivent plus leurs salaires. Et cela dure plus de trois mois. Et selon les travailleurs, aucun document officiel ne justifie cette situation et aucune perspective n’est en vue pour la levée de cette situation. Les travailleurs de ces projets qui sont en cours sont des pères et mères de famille. Actuellement beaucoup d’entre eux souffrent et leur famille est divisée. Pour rappel, la DODP est une structure sous l’autorité du directeur du budget dont certaines de ses missions sont la gestion des dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures et le suivi de la mobilisation des financements extérieurs, notamment par la tenue en temps réel d’une situation précise et exhaustive des décaissements.
ASSISES DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT A KAOLACK
Kaolack va abriter du 21 au 23 novembre 2024 des concertations nationales sur l’Eau et l’Assainissement. Cet événement va être présidé par le président de la République. Ces concertations réuniront l’ensemble des acteurs clés du secteur afin de co-construire une nouvelle politique nationale en matière d’eau et d’assainissement. Sous le slogan, UNE MOBILISATION POUR UN SÉNÉGAL SOUVERAIN ET JUSTE, ces concertations s’inscrivent dans la vision du Président de la République visant à garantir un accès équitable à l’eau multi-usages et aux services d’assainissement pour tous les Sénégalais, quels que soient leur lieu de résidence et leur statut social. Selon une note de presse, le choix de Kaolack, cœur du Bassin arachidier, témoigne de l’engagement du gouvernement en faveur de la justice sociale et de l’équité territoriale. Le Sénégal se projette ainsi vers des objectifs ambitieux, notamment ceux de la Vision Sénégal 2050, des Objectifs de Développement Durable pour 2030 et de la Vision africaine de l’Eau à l’horizon 2063. DES CONCERTATIONS POUR DES POLITIQUES INCLUSIVES ET DURABLES - L’une des principales attentes de ces concertations est l’élaboration d’une Lettre de Politique Sectorielle de Développement, document stratégique qui orientera la planification et la mise en œuvre des infrastructures pour répondre aux attentes citoyennes. UNE CONSTRUCTION COLLECTIVE DES POLITIQUES PUBLIQUES - Ces assises témoignent de la volonté de l’État de favoriser une appropriation durable et efficace des politiques publiques. Le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement fonde sa démarche sur les valeurs d’éthique, d’équité, d’inclusion et de transparence pour bâtir un secteur de l’eau et de l’assainissement viable.
FIN DES ACCORDS DE PECHE DR FATOU DIOUF APPELEE A DEJOUER LE BLUFF DE L’UNION EUROPEENNE
Au lendemain de l’annonce de la fin des accords de pêche entre l’Union Européenne et le Sénégal pour la période 2019-2024, des voix se lèvent pour demander au ministère de la Pêche de montrer une fermeté à l’endroit des autorités européennes. Parce que dans le milieu, on estime que l’Union Européenne fait du bluff contre le Sénégal en prétextant un laisser-aller du Sénégal au niveau de la pêche illicite pour quitter nos eaux. « L’Union Européenne avait émis un « carton jaune », il y a quelques mois. Et le 27 mai passé, j’écrivais dans un autre Groupe, « le Sénégal ne devrait pas rester sur la défensive. Il doit bien communiquer sur cette affaire. C’est vraiment dommage que les Européens soient arrivés à se positionner comme étant à l’initiative du non renouvellement et que le Sénégal en souffrirait. C’est de la Com et du bluff » réagit ainsi un haut cadre de la Pêche sénégalais sous l’anonymat. « J’ai toujours considéré que c’était un accord commercial et c’est l’UE qui vient acheter des droits de pêche pour ses navires. Ce qui est dommage, c’est que la situation est présentée dans la presse comme un désastre pour notre pays. L’UE a bien manœuvré pour le moment, mais j’ai bon espoir que le Gouvernement va mettre les pendules à l’heure » ajoute notre interlocuteur. La ministre de la Pêche qui brille pour son mutisme sur la question est appelée à réagir de vives voix. En tout cas au niveau de la pêche, Dr Fatou Diouf est épiée. Parce que comme le souligne le haut fonctionnaire de la pêche « les Européens pensent être au centre du monde et prennent les autres Africains surtout pour des satellites qui gravitent autour d’eux sous la pesanteur de leurs intérêts et de leurs désirs »
FIN DES ACCORDS DE PËCHE MAMADOU DIOP THIOUNE APPLAUDIT
S’il y a un grand acteur de la pêche qui a applaudi la fin des accords de pêche entre le Sénégal et l’Union Européenne, c’est bien Mamadou Diop Thioune Coordonnateur du Comité National Tripartite du Dialogue Social de Pêche Aquaculture Migration et Ressources Offshores. « Nous sommes pour une République refondée et souveraine donc. Une économie endogène. Flotte UE : 28 thoniers senneurs, 10 thoniers canneurs, 05 navires palangriers 02 chalutiers d’un volume de 10000 tonnes de thon par an et une autorisation de capture des merlus noirs estimée à 1750 tonnes. Contrepartie : un million d’euros sept cent mille soit un milliard cent quinze millions neuf cent mille francs CFA dont 800 mille euros de droits d’accès des eaux du Sénégal. 900 mille euros de redevance de paiement des licences par an soit plus de 590,3 millions de francs CFA par an... » souligne Mamadou Diop Thioune. « Sauver la pêche c’est mettre un terme aux accords pour une ressource endogène d’une république refondée et souveraine. Créer les emplois maritimes avec la plateforme nationale thonière Renforcer les chaînes de froid en réinstaurant la commission interministérielle de rétrocession des infrastructures frigorifiques CIREF ainsi que la commission interministérielle de la Mer ( CIM). Créer les chambres maritimes et d’agriculture pour la gouvernance territoriale » explique cet ardent défenseur de la pêche sénégalaise qui pointe du doigt la Chine, la Turquie et l’UE comme les responsables de l’effondrement des ressources
LEGISLATIVES INTERDICTION DE CIRCULER DE REGION EN REGION
Comme à chaque élection, il est interdit la circulation de région à région. Alors pour les législatives du dimanche, le ministre de l’Intérieur a publié un arrêté pour interdire à partir de samedi 16 novembre à minuit au dimanche 17 novembre à minuit, toute circulation de région à région. Le général Jean Baptiste Tine précise cependant que les véhicules des forces de défense et de sécurité, de secours et les ambulances ne sont pas concernés par cette mesure. A titre dérogatoire, des autorisations spéciales peuvent être délivrées par le ministre.