L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI
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KEEMTAAN Gi – PARANOIA
Eclaircie dans un ciel jusque-là obscur. La présidentielle se tiendra ce mois-ci. Les détenus politiques dont la figure de proue de l’Opposition sénégalaise, Oscar Sierra, seront libérés vierges de tous crimes ou délits. Quant aux crapules qui ont été à l’origine de tout ce bordel, elles peuvent toujours courir. Le vote de la loi d’amnistie par l’armée mexicaine ayant effacé leurs sales œuvres. Un nouveau jour se lève ainsi ce jeudi 07 mars dans un ciel politique sénégalais orageux depuis mars 2021. Faudra-t-il faire table rase de cette sombre période de notre histoire politique ? Ce serait un crime. Et pourtant, on aurait pu éviter tout ce qui s’est passé durant cette séquence temporelle et instaurer un climat de paix et surtout sortir des cœurs cette haine qui a fait que deux camps se sont opposés mortellement ces deux dernières années. Des affrontements qui ont opposé les bons qui considéraient ce charmant pays comme leur propriété et les aventuriers ou « terroristes » qui voulaient le brûler. Rien de moins ! C’était d’ailleurs devenu courant d’entendre des gens de peu de relief éructer de rage et déclarer avec emphase qu’ils ne laisseront pas ce pays à des aventuriers. Comme s’ils l’avaient hérité de leurs parents. En tout cas, la déchirure est telle qu’un président sur le départ veut coûte que coûte raccommoder son peuple ! Réconciliation et pardon. Ils n’ont que ces mots à la bouche ces temps-ci. Tout cela par la faute de qui ? De grands comploteurs qui se croyaient en terrain conquis et qui ne voulaient pas que ce gaz et pétrole qui sentent si fort leur passe sous le nez. Et dont les agissements nous rappellent une triste époque où des présidents avaient peur même de leur ombre voyant partout des complots imaginaires. Avec ces histoires de « terroristes », de « forces occultes » et autres « djihadistes », la paranoïa s’était installée chez nous. En un moment donné, on avait l’impression de lire le Sénégal sous les grilles des récits d’auteurs guinéens ou congolais, racontant les premières années des indépendances de leurs pays. La liberté d’expression piétinée, des jeunes traqués pour des peccadilles, des maris, mères et épouses emprisonnés, pendant que des centaines de jeunes, apeurés par un pouvoir répressif, prenaient le chemin de l’exil. La vague de libérations de ces dernières semaines montre que ce pays avait déjà atteint le fond.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
24 MARS POUR MACKY, 31 MARS P OUR LES 7 SAGES: CONFUSION AUTOUR DE LA DATE DE LA PRESIDENTIELLE
Hier au niveau de la blogosphère, on était déchiré par la confusion entretenue par les 7 Sages sur la question de la date de la Présidentielle. Si le président de la République a décidé de fixer de plein droit la présidentielle au 24 mars prochain, le Conseil Constitutionnel a ajouté à la confusion puisqu’il a proposé la date du 31 mars comme jour de la présidentielle. Seulement si l’information que d’aucuns présentaient comme fake news est confirmée, il faut dire que le 31 mars, c’est le jour de Pâques. Il se susurre que le Conseil Constitutionnel a rendu deux décisions. La première est adressée au président de la République dans laquelle il a tout simplement rejeté les accords de Diamnadio en rappelant à Macky Sall que sa mission se termine le 02 avril et qu’il n’est pas possible de tenir la présidentielle le 02 juin, ni d’ajouter d’autres candidats aux 19 déjà validés. La seconde est une réponse au recours des candidats contre les accords de Diamnadio. A ce niveau, les 7 Sages sont allés plus loin en fixant la date du 2er tour au 31 mars, le jour de Pâques. La confusion entre les deux dates s’installe désormais. Mais dans la soirée, certaines sources avancent que le Conseil Constitutionnel a décidé de s’aligner sur la date du 24 mars choisie par le président de la République.
LES PREMIERS MOTS DU NOUVEAU PM
Me Sidiki Kaba n’a pas tardé à se prononcer sur sa nomination. Sur les antennes de la RTS, le tout nouveau Premier ministre a tenu à remercier le président de la République pour sa confiance. « Je remercie son Excellence d’avoir porté sur ma modeste personne son choix pour devenir le Premier ministre du Sénégal » a-t-il dit d’entrée. Le successeur d’Amadou Bâ à la primature fait savoir que « c’est une confiance renouvelée ». La preuve, il a cité les différents ministères qu’il a dirigé, des ministères de souveraineté. « Parce qu’il a eu à me nommer aux ministères régaliens : ministre de la Justice, ministre des Forces Armées, ministre des Affaires Etrangères, ministre de l’Intérieur ». Dans sa nouvelle fonction de PM, l’avocat promet de ne ménager aucun effort pour la réussite de sa mission et l’atteinte des objectifs assignés par le président de la République. « Aujourd’hui Premier ministre du Sénégal je voudrais aborder ce grand privilège qui m’est fait avec esprit de responsabilité, d’ouverture et d’apaisement. Je suis dans la position qui me permet de dire que je serai encore plus engagé à servir mon pays en ne ménageant aucun effort » a indiqué le nouveau Premier ministre.
AMADOU BA REMERCIE MACKY SALL
Au-delà des propos tenus en Conseil des ministres, Amadou Ba a encore trempé sa plume dans l’encre pour encore redire merci au président Macky Sall. « Au moment de quitter les fonctions de Premier ministre de la République du Sénégal, j’exprime mes remerciements les plus sincères au chef de l’Etat, S.E.M. Macky SALL, pour sa confiance et l’honneur qu’il m’a fait durant toutes ces années au service de notre nation. Il m’a offert l’opportunité de remplir des missions exaltantes à un haut niveau de responsabilité pour le développement du Sénégal et le bien-être des populations » a écrit le désormais ancien Premier ministre. « Je le remercie également de m’avoir confirmé comme candidat de l’Apr et de la coalition BBY. Aussi, je vais, dès ce soir, me consacrer pleinement à la préparation de l’élection présidentielle, avec toutes les équipes constituées, pour une victoire dès le premier tour » ajoute le candidat de BBY. « Sur ce chemin de défis que nous devons relever ensemble, nous mettrons à profit l’expérience acquise à côté du leader de l’Alliance pour la République, mon parti, et de la coalition Benno Bokk Yaakaar, le Président Macky Sall, pour rassembler, fédérer et mobiliser l’ensemble des Sénégalais pour réaliser notre ambition majeure qui est d’être le Président de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes et des femmes, du pouvoir d’achat des familles sénégalaises, de la paix et de la sécurité de notre cher pays » a conclu Amadou Ba.
NOMINATIONS EN CONSEIL DES MINISTRES
-M. Abdoulaye FAYE, Administrateur civil principal, est nommé Secrétaire général du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, poste vacant.
-M. Aliou DIAO, Vice-Consul au Consulat général du Sénégal à Bordeaux, est nommé Consul général du Sénégal à Barcelone, nouvelle création.
-M. Alioune Badara LY, aménagiste, précédemment Directeur des Paysages urbains et des Espaces publics à la Direction générale du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique, est nommé Directeur général du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en remplacement de Monsieur Abou BA, appelé à d’autres fonctions.
-M. Abou BA, Administrateur civil, précédemment Directeur général du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, est nommé Directeur général de la Société nationale de Gestion intégrée des Déchets (SONAGED-SA) au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en remplacement de Monsieur Mass THIAM, appelé à d’autres fonctions.
-M. Aboune DIATTA, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé Directeur de la Gestion prévisionnelle des Effectifs, des Emplois et des Compétences à la Direction générale de la Fonction publique au Ministère de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public, poste vacant.
-M. Amadou NDIAYE, Ingénieur Agronome Zootechnicien, précédemment Coordonnateur de la Cellule des Etudes et de la Planification, est nommé Directeur de la Planification, de l’Evaluation et des Statistiques au Ministère de l’Elevage et des Productions animales, poste vacant.
ZONE UEMOA LA BCEAO MAINTIENT SON TAUX DIRECTEUR A 3,5%
Les banques commerciales de l’Afrique de l’Ouest pourront continuer à recevoir de l’argent de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à un taux de 3,5%. C’est la principale information issue hier de la première session ordinaire du Comité de politique monétaire de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) au titre de l’année 2024 qui s’est ouverte, ce mercredi 6 mars 2024, au siège de l’institution à Dakar sous la présidence de Jean-Claude Kassi Brou. Pour les profanes, la Banque centrale prête de l’argent régulièrement aux banques commerciales pour alimenter le marché de crédit. Le taux de prêt appelé taux directeur est fixé à un certain niveau permettant aux banques commerciales de pouvoir prêter à un taux acceptable sur le marché. En résumé, si une banque centrale augmente son taux directeur, les banques commerciales augmentent leurs taux d’intérêt et l’emprunt devient plus coûteux. Ce mercredi, le Comité de politique monétaire de la Bceao a maintenu son principal taux directeur à 3,5% et le taux d’intérêt sur le guichet de paiement marginal à 5,5% ”Cette décision tient essentiellement compte de l’atténuation de la croissance inflationniste et de l’amélioration des comptes extérieurs de l’Union”, a-t-il affirmé ce mercredi 6 mars. Le gouverneur de la BCEAO a par ailleurs informé que sur l’année 2023, la croissance de l’union s’est située à 5,6% après 5,7% en 2022. Elle devrait s’accélérer en 2024 pour s’établir à 6,5%.
MALADIES RENALES 850.000 PERSONNES TOUCHEES AU SENEGAL
850.000 Sénégalais souffrent de maladies rénales. Le Professeur Abdou Niang, chef du service de néphrologie de l’hôpital Dalal Jamm, a peint un tableau sombre hier lors du lancement de la dialyse péritonéale du service de néphrologie de l’hôpital Dalal Diam lance. Le Professeur Abdou Niang a rappelé que l’insuffisance rénale est devenue un véritable problème de santé publique dans le monde. L’hôpital Dalal Jamm diversifie ainsi la prise en charge des personnes atteintes d’insuffisance rénale et apporte une réponse à la contrainte des attentes des patients pour la dialyse. Selon le Professeur Niang, une personne sur 10 souffre de maladie rénale dans le monde, ce qui fait 850.000.000 de personnes atteintes sur les 8 milliards que compte l’humanité. « Au Sénégal, nous sommes à 850.000 de personnes qui souffrent de maladie rénale » a révélé le néphrologue qui a également fait savoir que « ce qui pose problème chez-nous, c’est que la maladie est diagnostiquée en phase terminale.» A la vérité, en cas de retard de diagnostic, les complications augmentent. Aujourd’hui, il y a moins de 20 % des malades qui ont accès à la dialyse. « Malheureusement, quand vous n’avez pas accès à la dialyse au stade terminal de la maladie, l’évolution est fatale. Il faut travailler sur la prévention, dans ce cas de figure, réduire, l’incidence de la maladie dans la population », a conseillé le néphrologue. Il y a trois solutions, d’après le Pr Abdou Niang. Il s’agit de l’hémodialyse pratiquée au Sénégal depuis 1987, suivie de la dialyse péritonéale, qui existe depuis une vingtaine d’années et enfin la transplantation rénale.» « Nous avons une liste d’attente de plus de 2500 malades. Au moment où nous vous parlons, nous avons 1092 malades qui sont traités dans les structures publiques. Ce qui fait un gap énorme. Pour trouver des solutions, nous avons pensé à la dialyse péritonéale, qui nécessite tout simplement des locaux et des consommables» a-t-il indiqué.