L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI
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KEEMTAAN GI - LE SENEGAL DE 1993 ? NON, CELUI DE 2023 !
L’ancien ministre de la Culture de Me Wade, Amadou Tidiane Wone dit Baaba, a dépoussiéré les archives pour nous ressortir un vieil édito de celui qui a donné à la presse sénégalaise ses lettres de noblesse par son trait d’esprit et son talent à tourner en dérision les puissants de la République à travers le premier journal satirique de ce pays, le bon vieux « Politicien». « Veut-on interdire le Pds ? », c’est le fameux titre de cet article du regretté Mam Less Dia écrit en 1993. Un papier dans lequel le grand journaliste interpellait le Président Diouf dans un contentieux qui l’opposait à Me Wade et une partie de l’opposition d’alors dont des leaders et parlementaires étaient en détention. Trente ans après ce retentissant texte de Less Coura, nous voilà à revivre les mêmes développements. Parce que cette chronique, placée dans le contexte que nous vivons actuellement, il suffirait juste de changer des noms pour être dans la même situation politique qu’en 1993. Encore qu’Abdou Diouf s’était bien gardé de dissoudre le principal parti d’opposition là où Macky Sall l’a fait sans état d’âme. Ce qui explique sans doute le grand recul démocratique auquel nous assistons depuis la deuxième alternance avec l’embastillement de toute pensée opposée à celle du pouvoir. Ce pendant que des contre-valeurs sont promues comme en atteste une vidéo devenue virale d’une ancienne sulfureuse insulteuse du Chef qui plastronne devant celui qu’elle ne ménageait guère et déclarant même avoir reçu cinq briques d’un généreux ministre. Pendant que d’autres qui ont exprimé leurs pensées sur les réseaux sociaux sont oubliés en prison. L’autre hiatus de notre si belle démocratie aujourd’hui si chahutée, c’est cette restriction des libertés de circuler des leaders de l’opposition, pendant que le candidat de la majorité présidentielle déroule tranquillement ses tournées économiques et ses inaugurations de chrysanthèmes qui ne sont rien d’autre que des manifestations de campagne électorale de l’armée mexicaine. Rien de républicain dans ces tournées avec bien entendu la complicité des médias publics. Des candidats de l’opposition sont ainsi harcelés, gazés et interdits de communier avec les populations par des gouverneurs, préfets et sous-préfets d’un autre âge. A Matam, Khalifa Sall a été contraint de sortir de sa voiture pour terminer sa tournée à pied. Exactement comme Malick Gakou avait eu à le faire dans le même département il y a quelques mois. C’est à croire que Matamet Kolda (où Anta Babacar Ngom a été gazée !) ne font pas partie du Sénégal et que les gouverneurs et préfets qui y sévissent appliquent des lois autres que celles de ce pays ! Pendant ce temps, l’on déroulait le tapis rouge au détenteur de plus de trois millions de parrains. Un homme qui a donc réussi en quelques semaines à faire mieux que celui auquel il veut succéder et BBY lors des dernières Législatives. Mieux, sa distinguée épouse, qui se voit déjà en future Première dame, a elle aussi collecté plus de parrains que notre Marième Faye Sall nationale. Mais pourquoi souriez-vous donc ?
KACCOOR BI - LE TEMOIN
CORPS D’EXCELLENCE INSPECTEUR DES DOUANES MALICK FAYE NOMME IGE
La petite famille des Inspecteurs généraux d’Etat (Ige) s’élargit avec l’arrivée de l’inspecteur des douanes Malick Faye. « Le Témoin » quotidien vous révèle que l’ancien Chef de visite du Bureau des Douanes de l’aéroport Dakar-Yoff vient d’être nommé Inspecteur général d’Etat (Ige). Sans doute, le président de la République a été convaincu par le parcours académique et professionnel de l’inspecteur principal des douanes Malick Faye. Parce qu’en dehors de son titre de docteur en droit, le colonel Malick Faye est enseignant à l’École nationale d’Administration (Ena), à l’Ucad, à l’Ecole nationale des douanes etc…Grand universitaire, cet enseignant-chercheur en douanes est auteur de plusieurs ouvrages sur le droit douanier du Sénégal qui fait des émules dans la sous-région et le reste du monde. Il est vrai qu’intégrer l’Inspection générale d’Etat (Ige) est une bonne promotion car c’est non seulement un corps d’excellence voire la hiérarchie des hiérarchies mais encore ses membres sont les contrôleurs des contrôleurs en matière de vérification administrative et financière des services publics. Malheureusement aux yeux de nombreux étudiants et observateurs, le départ de Malick Faye pour l’Inspection générale d’Etat est un immense gâchis au détriment de l’Enseignement supérieur et de la formation.
TRANSPLANTATION RENALE LA « COLERE » DU MINISTRE DR MARIE KHEMESSE NGOM
Il y a une dizaine de jours, les brillants médecins-chirurgiens du Consortium composé de l’Hôpital Aristide Le Dantec et de l’Hôpital militaire de Ouakam (Hmo) ont réussi le miracle d’effectuer trois transplantations rénales. Ce grand progrès de l’expertise sénégalaise en matière de chirurgie a été salué par le monde entier. Malheureusement la ministre de la Santé, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a été la grande absente de ce jour de gloire pour la chirurgie sénégalaise puisqu’elle était en mission à Lusaka (Zambie). Elle aurait souhaité être à Dakar pour coordonner avec les équipes médicales Dantec/Hmo cette grande première médicale et, au finish, en faire une récupération « politique » ou un tintamarre médiatique. Hélas pour elle ! « Le Témoin » quotidien a en tout cas appris que la ministre de la Santé Dr Marie Khemesse Ngom a eu du mal à digérer le fait que l’opération rénale ait été réalisée à son insu. Autrement dit, à ses yeux, il s’agit d’un coup de poignard d’« excellence » dans le dos de la tutelle car, durant plusieurs jours, il n’y en a eu que pour les brillants professeurs et médecins qui ont réalisé cette prouesse et aussi pour la directrice de l’hôpital militaire de Ouakam. Personne, aucun média n’a parlé de la pauvre ministre de la Santé qui était à l’autre bout du continent. Souhaitons que l’agrément autorisant la transplantation rénale à ce consortium d’hôpitaux (Dantec/Hmo) ne soit pas « retiré » à nos brillants chirurgiens par Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye très en…colère. Objection ? Au nom de tous les malades rénaux en attente d’être opérés, « Le Témoin » demande pardon de leur part au ministre de la Santé. La prochaine fois, promis juré les médias parleront d’elle et elle sera sous les feux de la rampe !
AND DEFARR NIORO
Le mouvement qu’attendait Nioro du Rip a été mis sur pied samedi dernier. En effet, il faudra désormais compter avec le mouvement politique et citoyen And Défar Nioro du très populaire Aly Ba, un ancien joueur de l’Asc Daradji. Cette belle trouvaille de Aly Ba, fils de feu El Hadji Samba Khodia Ba, ancien gendarme, ne réunit pas seulement tous les petits-fils de Maba Diakhou Ba du Sénégal et de la diaspora. La quasi totalité des cadres de la commune de Nioro a fait le déplacement samedi au domicile de feu El Hadji Samba Khodia Ba, père du président de And Défar Nioro, samedi dernier. Les membres du mouvement qui se sont exprimés devant la famille, les amis d’enfance d’Aly Ba très enthousiastes, se disent très séduits et reconnaissants des nombreuses actions de Mamadou Moustapha Ba, ministre des Finances et du Budget. Lequel peut déjà s’estimer heureux parce que désormais il a un cadre qui répond adéquatement à toutes ses préoccupations. Mieux, ce cadre est piloté par un honorable fils de Nioro très connu et très respecté. Parlant d’ailleurs du président de And Défar Nioro Aly Ba, un grand notable de la famille Ba basé à Dakar promet de mobiliser tous ses fils et petit-fils d’ici et de la diaspora pour le triomphe de Aly Ba. En effet, a-t-il dit, il est l’un des seuls parents du ministre qui peut parler avec TOUT LE MONDE et le ministre a besoin de tout le monde pour bien honorer son rang, a-t-il affirmé.
MAODO MALICK MBAYE, SEULE COLOMBE DE BBY ?
Leader de «Gueum Sa Bop», DG de l’Anamo et membre du Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’APR, Maodo Malick Mbaye est apparemment le seul leader de la coalition au pouvoir, BBY, à appeler au dialogue dans un environnement politique incertain. Alors que l’on s’achemine vers une présidentielle grosse de dangers avec l’exclusion de la course du principal leader de l’opposition, tout concourt à des tensions post-électorales. Et même pré-électorales ! C’est dans ce cadre que M. Maodo Mbaye, qui a une grande expérience en médiation internationale et résolution de conflits, ne cesse d’alerter, appelant au dialogue. Malheureusement, il semble être le seul à brandir le rameau d’olivier, symbole de la paix, menant ainsi un rude combat aux faucons de son camp. D’ailleurs, il a été récemment élu Président du Groupe d’Initiatives pour une Médiation à l’Africaine (GIMA). Une organisation regroupant des intellectuels de la société civile, d’anciens diplomates et autres acteurs de la vie politique, sportive et culturelle.
ECOLE GRAND-YOFF 2A
Le maire de la commune de Grand-Yoff, Madiop Diop, a échappé, hier, à une plainte. A l’origine, il a fait changer le gardien de l’école en sortant les documents de l’établissement qui se trouvaient dans une chambre. C’était pour y mettre un nouveau gardien qu’il a lui-même amené pour l’école. Une question qui taraude l’esprit. Le maire a-t-il le droit de changer un vigile d’un établissement sans en aviser le directeur de l’établissement dans lequel il sert ? A-t-il aussi le droit de sortir des documents de l’école ? Cela a suscité la colère du directeur d’école, Amadou Kane, qui avait décidé de saisir le procureur de la République d’une plainte. La tension est vite montée dans cette commune entre l’édile de la localité et les responsables de l’école Grand-Yoff 2A se trouvant juste à côté du marché de Grand-Yoff. Il a fallu l’intervention de l’inspecteur d’académie des Parcelles Assainies pour désamorcer la crise.
AHMED AIDARA ZAPPE - L’ELEGANCE REPUBLICAINE FOULEE PAR AMADOU BA Revenons sur l’inauguration de la Maison des associations et de la maison de la Femme Mantoulaye Guène par le Premier ministre Amadou Ba ce dimanche à Guédiawaye ce dimanche, pour simplement relever le manque d’élégance républicaine du Premier ministre Amadou Ba. Comment fouler le sol de la maison d’autrui sans en avoir l’élégance d’avertir le chef des lieux ? C’est ce qu’on peut voir à travers les images de l’événement diffusées par la RTS. Nulle trace du maitre des lieux, le maire de Guédiawaye Ameth Aïdara. Le Premier ministre a préféré saluer le prédécesseur de ce dernier en l’occurrence Aliou Sall qui avait initié et démarré les travaux des deux infrastructures. Mais le Bon Dieu a fait que c’est sous le magistère d’Ameth Aïdara que les travaux ont été achevés. Toujours est il que le Premier ministre a sorti « le ritti et le khalam » pour saluer le maire bâtisseur Aliou Sall. La courtoisie aurait été de saluer au passage le maire de la ville, Ahmed Aïdara, mais dara. Pire, les « bennoistes » ont donné le micro au 1er adjoint d’Ameth Aïdara, Cheikh Sarr, qui est de leur camp. En attendant de savoir si Ameth Aidara a décliné l’invitation ou pas, on reste bouche bée devant ce manque notoire d’élégance républicaine. Car même s’il n’était pas invité à la cérémonie ou s’il l’avait boudée, rien n’empêchait le Premier ministre-candidat de le saluer quand même ! Et ces thuriféraires qui se répandent sur la courtoisie supposée d’Amadou Ba…
MEDIAS DECES DU DOYEN MAME ONGUE NDIAYE
La presse nationale et particulièrement rufisquoise est en deuil avec le décès hier à Rufisque du doyen Mame Ongué Ndiaye (MON). L’homme est resté incontestablement l’une des plus belles plumes du Sénégal. Il a traversé professionnellement le Sénégal des indépendances à nos jours. Il a exercé son métier sous les régimes de Senghor, de Diouf, de Wade et de Macky Sall. Mame Ongué Ndiaye avait surtout fait du journalisme militant puisqu’il fut directeur de Publication et Rédacteur en chef de L’Unité, l’organe central du Parti Socialiste sous Léopold Sédar Senghor et sous Abdou Diouf. L’homme aimait rappeler qu’il siégeait au niveau des instances supérieures du PS où il était souvent convié aux réunions du bureau politique parle président Senghor lui-même. Mame Ongué Ndiaye aimait rappeler qu’il travaillait avec de brillants cadres du Parti comme le défunt Premier ministre Habib Thiam, ou des ministres comme Jacques Baudin, Thierno Ba, l’idéologue des Socialistes Doudou Sine. Ces dernières années, l’homme, bien que malade, continuait à fréquenter les endroits publics de Rufisque et surtout profitait de chaque occasion pour jeter un regard critique sur le travail de ces jeunes confrères. Il avait continué à collaborer avec certains quotidiens privés de la place avant de se retirer complètement dans sa vieille ville dont il aimait raconter l’histoire politique. Dommage que Rufisque et la presse nationale n’aient jamais su honorer l’homme à la mesure de sa contribution à l’histoire des médias au Sénégal. Repose en paix doyen Ongué. La Rédaction du Témoin présente ses condoléances les plus sincères à ta famille.