L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI
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KEEMTAAN Gi - DELIRES RAMADA
De par la faute du Chef et de ses calculs d’épicier, pardon de haute volée politique, nous en voilà à organiser une présidentielle durant le ramadan et surtout pendant qu’à l’intérieur du pays des gens crament sous le soleil. Il se trouve également que la classe politique fait une concurrence très déloyale aux prêcheurs en ce mois particulièrement saint. Ces perturbateurs de nos bonnes consciences si éprouvées sont en chômage forcé. Ce alors que ce mois béni constituait d’habitude celui de leur traite financière. Depuis le début de ce ramadan, personne parmi ces dévots ne s’est présenté aux faux pratiquants de notre genre pour nous entretenir, avec de fortes doses de sourates, des actions devant nous valoir de mériter la compagnie des houris, ces beautés célestes du paradis d'Allah que l’on promet aux bons croyants. Des beautés que nous autres Kàccoor préférons à celles qui sont sur terre. Lesquelles, pourtant, pourraient faire damner un saint de par leurs formes canons, leurs attirails sataniques et leurs propos canailles. A propos du mois sacré du ramadan, donc, certains faux dévots de notre genre, pour ne pas rater ce rendez-vous avec ces perles du paradis que sont les « our aïni », se démultiplient pour des prières surérogatoires. Mais voilà que les acteurs de la politique les privent de leur raison de vivre. Je dois confesser que je préfère ces marchands de rêves paradisiaques à nos hommes politiques qui n’ont vraiment rien entrepris depuis le début de la campagne pour rompre la monotonie dans laquelle ce charmant pays s’est installé depuis deux ans. Ç’aurait pourtant pu être une belle occasion de nous accompagner pour le carême et nous embobiner avec leurs délires. Dans cette campagne, il manque assurément un du genre de l’ancien ministre de Wade, l’inénarrable avocat Me Madické Niang, qui nous avait bien fait marrer avec son inimitable « Fii tass na ! » reconverti en « Baye Fall ». On est loin également de l’année électorale où l’on pouvait zieuter le charme d’une Diouma Dieng Diakhaté dont les clientes ont bien vieilli et ne s’occupent plus de chiffons. Elle aussi nous manque. La seule candidate de cette présidentielle est loin de faire dilater nos rétines ou mériter le soutien de ses sœurs féministes. Rien pour attirer ces enragées dont les revendications ont justement tout pour fâcher nos prêcheurs du ramadan. De la parité à leur volonté de récupérer des droits qu’elles nous accusent de les avoir dépouillées, la seule candidate n’en parle pas. Elle dénonce plutôt les maux de la société comme le ferait n’importe quel candidat mec, sans doute pour ne pas heurter, plutôt que de porter les revendications désuètes de ces enragées. On lui aurait bien soufflé à l’oreille de frapper à la porte des pionnières du féminisme sénégalais, même si certaines d’entre elles se consolent aujourd’hui dans des ménages polygames après avoir dénoncé cette pratique durant leurs plus belles années. Ainsi va la vie…
KACCOOR BI - LE TEMOIN
VISITE DE TRAVAIL LE MINISTRE MAKHTAR CISSE CHEZ LES UNITES DE LA POLICE
Décidément ! Mouhamadou Maktar Cissé s’est très vite moulé dans les habits de la prestigieuse fonction de ministre de l’Intérieur. En tout cas, il a démarré le travail au quart de tour sans s’accorder de round d’observation. Nommé à deux semaines d’une élection présidentielle de toutes le polémiques, dès le soir de sa prise de fonction, Mouhamadou Makhtar Cissé a entrepris de veiller à l’acheminement du reste du matériel électoral destiné à l’élection présidentielle du 24 mars 2024 sur l’ensemble du territoire national. De même qu’au niveau de la Diaspora c’est-à-dire dans les consulats et ambassades où les sénégalais vont voter. Se présentant comme un soldat au service de sa Patrie, allant donc partout où le devoir l’appelle, le nouveau ministre de l’Intérieur Mouhamadou Makhta Cissé entend organiser des élections libres et transparentes tout en assurant la sécurité des personnes et des biens. Malgré un agenda trop full, l’ancien enfant de troupe est allé, hier, passer en revue ses troupes. Autrement dit, il a effectué une visite de travail voire d’inspection dans trois principales unités de la Police nationale. Au terme de cette visite en compagnie du directeur général de la police nationale (Dgpn), informe « Le Témoin » quotidien, Mouhamadou Makhtar Cissé s’est dit très satisfait et rassuré de la logistique et du moral de ses hommes. Il faut dire qu’ayant été enfant de troupe puis ayant dirigé le corps des douanes, le nouveau « premier flic du pays » n’était pas en terrain tout à fait inconnu en visitant les unités de la Police nationale…
ELECTION PRESIDENTIELLE YOUSSOU NDOUR TOUJOURS APHONE
Selon de nombreux observateurs, l’issue de l’élection présidentielle de dimanche prochain est toujours incertaine. Entre les candidats Bassirou Diomaye Faye et Amadou Ba, donnés favoris par presque tous les « bookmakers », comme on dit à Londres, bien malin serait celui qui aurait prédire lequel d’entre eux sera premier. Et, surtout, celui qui remportera le scrutin en cas de second tour. Faute de disposer de sondages ou de capacités divinatoires comme les « khoy » de Fatick, les observateurs en sont donc à interpréter certains signes qui d’habitude ne trompent pas. L’un de ces signes c’est Youssou Ndour. Le chanteur et patron de presse a en effet un flair à nul autre pareil pour détecter les vainqueurs aux élections. Et donc les soutenir à quelques jours des scrutins majeurs. Or, cette fois-ci, jusqu’à moins d’une semaine de la présidentielle, Youssou Ndour ne s’est encore prononcé pour aucun candidat. C’est la meilleure preuve que, jusque-là, l’issue de l’élection présidentielle de dimanche prochain est plu qu’indécise. Sinon, notre You national aurait déjà plongé !
RETRAIT DES CARTES D’ELECTEUR « Y EN A MARRE » BAT CAMPAGNE !
Selon l’ Aps, le mouvement citoyen « Y en a Marre » a entamé, hier à Thiès, une campagne citoyenne dénommée ”Diéli sama carte nguir mana voté”, pour sensibiliser les jeunes à la nécessité d’aller retirer leurs cartes d’électeur, avant l’élection présidentielle prévue dimanche prochain. Une caravane à laquelle se sont joints des membres du bureau national de ce mouvement, dont notamment le coordinateur national, Aliou Sané. Pour Bassirou Diop, coordinateur de Y en a marre Esprit Thiès, le mouvement est parti du constat selon lequel, sur un électorat de plus de 7 millions de personnes inscrites sur les listes électorales, seules 3,2 millions votent lors des différentes élections. Il a rapporté des informations faisant état de ”55% des cartes ont été retirées à la préfecture de Thiès”. D’où la nécessité d’amener surtout les jeunes à récupérer leur carte d’électeur, pour participer au vote. Un moyen, selon Diop, de soutenir le processus électoral.
AFFAIRE ME BOCAR THIAM LA COMMUNAUTE « WOLOF» RECLAME DES EXCUSES PUBLIQUES
Suite au discours teinté de menaces, de mises en garde et d’attaques envers la communauté Wolof de Ourossogui, composée de commerçants et d’acteurs du secteur informel de la part de Me Moussa Bocar Thiam, la riposte des concernés n’a pas tardé. Hier, en conférence de presse organisée au marché de la ville, les commerçants ont demandé au ministre de la Communication Me Bocar Thiam de présenter des excuses publiques à la communauté Wolof qu’il a menacée de représailles en cas de vote pour un candidat de l’opposition. Rappelons-le, lors d’une caravane organisée dans la ville, le ministre avait déclaré que ces gens c’est-à-dire les « Wolofs » ne peuvent pas venir à Ourossogui y travailler et y gagner leur vie et ensuite voter contre le candidat du pouvoir, Amadou Bâ. Allant plus loin, il avait indiqué qu’il sait tout ce qui se passe dans la ville et connaît qui est qui. Il a soutenu qu’au lendemain de la présidentielle, tout se saura. Lors de leur conférence de presse, les commerçants « Wolofs » en activité dans cette localité ont fustigé les déclarations du maire, qui, selon eux, les avait courtisés lors de son premier mandat en 2014.
MATAM : RETOUR AU CALME APRES DEUX JOURS DE HEURTS
Le calme est revenu depuis lundi soir dans la ville de Matam où des affrontements entre des jeunes et des forces et de l’ordre avaient éclaté. Ce, suite à un accident mortel subi par un jeune conducteur de moto jakarta à l’entrée de la ville. La voiture ayant causé l’accident était conduite par un indicateur des douanes. Les heurts se sont poursuivis durant toute la journée avec comme conséquences le saccage d’un véhicule de la Police des frontières et du bureau des Douanes de Matam. Renforcés par des éléments Escadron de surveillance et d’intervention de Ourossogui, les policiers du commissariat de Matam ont pu, avec les gendarmes, maîtriser la situation qui s’était élargie à tous les autres quartiers. Hier, après l’enterrement du défunt, le gouverneur a appelé les jeunes à revenir au calme et à ne pas saccager les biens publics. Il a soutenu que l’auteur de l’accident n’est aucunement lié à l’administration des Douanes. Selon lui, il était à bord d’un véhicule privé et vaquait à ses occupations.