L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - LES PYROMANES
Comme elle peut être drôle la politique sous nos cieux ! Surtout quand elle prend des raccourcis. A entendre les mollassons d’hier jouer les durs à cuire, on ne peut s’empêcher de ricaner. Le mec qu’ils défendaient hier avec pugnacité, est devenu aujourd’hui la bête à abattre. Tous le défendaient. Le peignant en victime. Les assassins, eux, ils étaient de l’autre côté du pouvoir d’alors. Tous avaient sorti les griffes pour se dresser contre les mangeurs d’hommes. La raison aujourd’hui de ce retournement spectaculaire de vestes ? Ils sont aux affaires et ont pris des vitamines après la saison des vaches maigres. Quant à celui qu’ils défendaient, après avoir été des leurs, il s’est retrouvé de l’autre côté. Où sont donc les convictions de ceux qui défendaient le supposé assassin ? Ils s’en servent certainement en guise de suppositoire ! « Nous avons l’obligation morale et républicaine de défendre les populations, les institutions, les commerces, les Sénégalais. On s’organisera pour faire face ». Faire face contre des Sénégalais. Qui parle ? Un vulgaire voyou ? Non, c’est plutôt un ministre de la République qui veut se substituer aux forces de l’ordre. Un ministre qui, il n’a guère, était de l’opposition avant de transhumer pour se retrouver sous les ors de la République. Son discours va-t-en-guerre est plus liberticide que celui contre qui lui et les gens de son nouveau camp de l’alliance « mbourou ak soow » veulent se dresser. A propos de « mbourou », on n’en trouve plus dans nos kiosques encore moins dans nos boutiques et boulangeries mais le Chef s’en tamponne ! Pour en revenir à notre ministre va-t-en-guerre, c’est comme s’il y avait dans ce charmant pays deux catégories de Sénégalais. Les bons et les mauvais. Les premiers étant toujours du côté du pouvoir. Autant l’opposant a le devoir de se mettre à la disposition de la Justice, autant un ministre de la République ne peut se substituer aux forces de l’ordre. Tenir un discours aussi irresponsable relève du crétinisme d’un pyromane. Nous n’avons pas encore pansé nos blessures de mars dernier qu’ils veulent encore rajouter une louche d’huile sur le feu. En ces périodes si difficiles pour notre économie, il nous faut être lucides. Ce procès de l’opposant candidat à la mairie de Dakar n’est point une urgence. Mais puisque les pyromanes sont à l’affut. Tant pis !!!
KACCOOR BI
COMMUNAUTE LIBANAISE UN SATISFAIT DECERNE AU « TEMOIN »
Décidément ! Entre « Le Témoin » Hebdo des années 90 devenu « Le Témoin » quotidien et la communauté libanaise du Sénégal, c’est une « amitié » vieille de 30 ans basée sur la fidélité, le partenariat et le bon voisinage. Même si, par le passé, notre ligne éditoriale a fait subir à cette amitié des hauts et des bas. Pour ce coup ci, des hauts ! Pour cause, dans sa dernière édition, « Le Témoin » a dénoncé le mariage princier des époux Ezzedine dont les dépenses faramineuses ont pulvérisé la barre des deux milliards CFA. Ces deux richissimes familles libanaises vivant entre Dakar et Abidjan ont délocalisé le mariage de deux de leurs rejetons à Istanbul (Turquie). Outre la location d’un Palace Royal disposant de centaines de suites ainsi qu’une immense salle de réception et piste de danse, des centaines d’invités milliardaires triés sur le volet et venus des quatre coins du monde ont assisté au mariage des époux Ezzedine. Comme l’avait révélé « Le Témoin », pour convoyer certains invités privilégiés au pays d’Erdogan, des jets privés ont été affrétés pour faire la navette entre le reste du monde et la capitale turque (Istanbul). Dès la parution de notre article hier, notre standard a failli disjoncter ! De nombreux dignitaires de la communauté libanaise de Dakar ont appelé pour manifester leur désolation et leur indignation face à tel gaspillage. Et surtout décerner un satisfécit au « Témoin » pour avoir dénoncé et condamné ce genre de cérémonies qualifiées d’outrage financier. « Surtout du coté de l’époux Ezzedine qui vit et travaille dans un pays aussi pauvre que le Sénégal où pratiquement les gens ne mangent plus à leur faim. Pourtant, une partie de cet agent pouvait financer des écoles en dur et des cases de santé en milieu rural…Hier, votre journal (Ndlr : Le Témoin) a retrouvé sa vraie ligne éditoriale des années 90… » se sont désolés beaucoup de ressortissants du pays du Cèdre qui nous ont appelés…
INVESTITURE DU PRESIDENT JOSE MARIA NEVES MACKY SALL A PRAIA
Selon l’Agence de Presse sénégalais (Aps), le président de la République, Macky Sall, a assisté, hier, à la cérémonie d’investiture de José Maria Neves, président nouvellement élu du Cap-Vert. D’après des médias internationaux, quatre autres chefs d’Etat, João Lourenço (Angola), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau), Nana Akufo-Addo (Ghana), président en exercice de la CEDEAO, et Marcelo Rebelo de Sousa (Portugal) étaient également présents à cette cérémonie, à laquelle ont aussi assisté une douzaine de délégations. José Maria Neves, 61 ans, a remporté le 17 octobre dernier l’élection présidentielle cap-verdienne, avec 51, 7 % des voix aux dépens de sept autres candidats. Le président nouvellement élu, qui a gagné dès le premier tour, fut député, maire de Santa Catarina, président du parti PAICV et Premier ministre. Il est diplômé en administration publique. Jusqu’à son élection, il était maître de conférences à l’université du Cap-Vert (UNICV), un établissement public d’enseignement supérieur situé dans la capitale Praia. Après Praia apprend-t-on, le président Macky Sall se rendra à Paris, où il prendra part les 11 et 12 novembre au Forum de Paris sur la Paix. «Dans ce cadre, il co-animera le 11 novembre un panel de haut niveau sur le financement des économies en développement», souligne la présidence sénégalaise.
GUINEE COLONEL DOUMBOUYA ECONDUIT L’ENVOYE SPECIAL DE LA CEDEAO
La Guinée ne recevra pas Mohamed Ibn Chambas, désigné envoyé spécial de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) révèlent nos confrères de « Dakaractu ». Le colonel Mamady Doumbouya, chef de l’État et président du Cnrd l’a bien fait savoir à la commission de l’institution sous-régionale à travers une missive. Selon l’homme fort de Conakry, « la nomination d’un Envoyé spécial ne nous paraît ni opportune, ni urgente dans la mesure où aucune crise interne, de nature à compromettre le cours normal de la Transition n’est observée (…). La mise en place des organes de la Transition se déroule comme prévu, dans un climat apaisé et en parfaite symbiose avec les Forces vives du pays », a fait savoir le tombeur du président Alpha Condé. Qui a tenu toutefois à jouer à la diplomatie. « Nous restons disposés à recevoir les missions ponctuelles de la Commission de la Cedeao comme celle qui a récemment séjourné à Conakry, pour travailler avec le Gouvernement sur les axes d’accompagnement en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel normal ». Rappelons-le, les chefs d’État de la Cedeao avaient décidé de maintenir les sanctions contre les putschistes consistant à geler leurs avoirs et à réduire leur liberté de mouvement hors de la Guinée. Une série de décisions à laquelle s’ajoute la suspension du pays des instances de l’institution d’intégration sous-régionale. Pour rappel, au mali aussi, autre pays où une junte militaire est au pouvoir, le représentant de la Cedeao a été déclaré persona non grata récemment