L’ISRA HOMOLOGUE 15 NOUVELLES VARIETES DE RIZ
"Cette rencontre de validation des différentes variétés est une étape très importante dans l’atteinte de notre objectif d’autosuffisance en riz"
La carte variétale de riz au Sénégal va s’élargir davantage avec l’homologation, hier, de quinze nouvelles semences prometteuses par l’institut sénégalais de recherche agricole (Isra).
Les producteurs de riz vont avoir l’embarras du choix pour choisir leurs semences. En plus des 30 variétés déjà existantes , le centre de recherches agricoles de Saint-Louis, une structure de l’Isra et la Société d’aménagement des eaux du delta (Saed), appuyés par la coopération coréenne (Koica) ont mis au point quinze variétés de riz . Celles-ci ont été validées, hier, lors d’un séminaire, en présence de nombreux experts et des acteurs de la filière. Ce séminaire est l’aboutissement d’un long processus qui a duré deux ans durant lesquelles, cette nouvelle gamme de semences a subi toutes les étapes de la validation.
« Cette rencontre de validation des différentes variétés est une étape très importante dans l’atteinte de notre objectif d’autosuffisance en riz. Elle montre que nous sommes sur la bonne voiepour la reconstitution du capital semencier entamée depuis 2012. On est en train de franchir un grand pas vers la reconstitution du capital semencier en riz. On a 15 variétés de riz qui répondent aux préférences des consommateurs, des riziers et des producteurs dont quatre qui résistent à la salinité. Ces variétés ont une forte productivité d’environ 13 tonnes à l’hectare, contre 8 pour les autres », a expliqué le directeur de l’Agriculture, Oumar Sané, parlant au nom du ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. D’après lui, avec cette homologation, c’est le catalogue des variétés de riz existants qui va s’agrandir pour permettre aux producteurs du Nord comme du Sud d’avoir l’embarras du choix. «Avec ces variétés qui s’adaptent aussi à la culture irriguée tout comme à la culture pluviale l’espoir est permis pour atteindre l’autosuffisance alimentaire en changeant les perspectives, c’est à dire en ayant 60% en riz pluvial et 40 % en irrigué».
A ce sujet, Oumar Sané a annoncé que pour la première fois le Sénégal a atteint la barre symbolique de un million de tonne pour attendre l’autosuffisance en riz. « Le riz est devenu une préoccupation. Cette année, on a franchi le million de tonne», a salué le représentant du ministre, mettant cette performance dans le compte des efforts déployés par le gouvernement pour arriver à l’autosuffisance, à travers l’encadrement, la subvention des intrants, entre autres. « Nous devons tout mettre en oeuvre pour maintenir cette cadence et permettre aux producteurs d’avoir l’embarras du choix », a lancé M. Sané aux participants à ce séminaire d’homologation, non sans saluer le dynamisme du comité. Aussi n’a-t-il pas manqué de magnifier la collaboration qui existe entre les différents segments de la recherche et les producteurs. Au sortir de l’atelier de validation, le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural prendra un arrêté pour inscrire ces variétés dans le catalogue des semences certifiées au Sénégal en vue de leur multiplication en semence base et pré-base avant l’ultime étape de la production multiplication.