AVEC LES PLUS BELLES FILLES DU SÉNÉGAL
Regroupées dans une villa à Diamniadio, les quatorze Miss régionales candidates au concours de Miss Sénégal 2021, vivent une expérience de téléréalité en plus des séances de formation et l’expérience de vivre ensemble. Immersion dans leur quotidien
Il est 10h30 dans une villa témoin de la cité Senegindia à Diamniadio. Pendant que la chaleur gagne les corps au dehors, la villa des Miss présente une atmosphère plutôt rafraichissante. Une bonne dose de musique s’empare de toute âme, dès l’entrée dans cette somptueuse habitation à l’allure de ses occupantes.
Les beautés à nulle autre pareille se dévoilent sous leur meilleure forme naturelle. La musique endiablée pousse quelques une à remuer leur frêle corps caché dans des tenues de sport.
Les cheveux, longs ou courts attachés au milieu de la tête, quatorze belles demoiselles, les plus belles du pays selon le concours Miss Sénégal, se déhanchent sur une musique très à la mode. La grande taille des filles pousserait à émettre des soupçons de port de chaussures à talons. Il n’en est rien, elles sont juste élancées, comme il faut pour une Miss.
Les tenues de sport dont le bas leur arrive au nombril trace parfaitement les courbes extra fines de ces demoiselles au bon air, teint frais. Ces beautés à la noirceur d’ébène pour la plupart, contrastent avec la décoration.
Les visages éblouis et gagnés par la gaieté de la musique reflètent un air naturel. A peine, que la musique diminue, les 14 Miss du Sénégal rejoignent le salon du bas pour entamer un cours de coaching sur la beauté devant les caméras de la villa. En effet, l’édition 2021 est faite sous forme de télé-réalité.
Le coach, une Sénégalaise venue de France entame le cours avec un exercice qui s’annonce simple mais en réalité, elle est très éprouvante pour ces filles aussi belles que sensibles. Dès le début du cours, les vieilles habitudes de non initiées tapent à l’œil du directeur artistique. « Les filles il faut rester des Miss », lance-t-il. Elles relèvent brusquement leur buste et étalent leurs épaules avant de croiser machinalement leurs longues jambes.
Des Miss, des histoires, des larmes…
Le premier exercice consiste à fermer lentement les yeux et à se remémorer un évènement marquant. Le coach les pousse à revivre ces moments de leur vie où elles se sont senties très fières d’elle. « C’est une première étape vers la confiance en soi », leur dit-elle.
A peine 5 minutes de méditation, Miss Thiès ouvre brusquement les yeux et émet une grimace indéchiffrable. Elle porte ses deux mains à son visage ressorti, sous l’effet de son crâne rasé à moitié. L’émotion finit par avoir raison d’elle, la jeune Thiessoise étouffe ses premières larmes avec le creux de sa main droite. L’intensité de son ressenti se dégage et elle éclate en sanglots. La caméra se rapproche d’elle.
Le coach lui donne un mouchoir et de l’eau avant de lui demander de partager son évènement.
La jeune fille, teint noir étincelant et à la taille fine, narre sa bouleversante histoire. « Deux jours avant la présélection, mon père est décédé », commence-t-elle, ses larmes se transforment en sanglots. Cette phrase a eu comme un effet détonateur de l’émotion de ses congénères. D’aucunes laissent pointer les larmes de compassion dans leurs yeux, d’autres, gagnées par cette douleur se réfugient dans les épaules de leurs camarades pour pleurer de chaudes larmes. La narratrice continue : « j’y suis quand même allée car mon père me poussait à réussir dans mes projets », dit-elle avant de se fondre en larmes.
L’émotion gagne toute la salle, elles pleurent toutes. Les Miss semblent solidaires même dans ces moments de remémoration de leurs souvenirs douloureux. Il leur est accordé une pause de cinq minutes pour évacuer cette vague de tristesse qui s’est emparée de leurs âmes alors qu’elles étaient toutes joyeuses.
Les Miss rejoignent la salle pour continuer le cours. Au tour de Miss Dakar de livrer son évènement marquant. Les sacrifices de sa mère, sa réussite au Bac la font perdre toute assurance. Elle pleure de chaudes larmes jusqu’à suffoquer. Les autres la suivent également émues…
Pour Miss Fatick, amplement atteinte par cet exercice, sa conversion à l’Islam par le Khalife général des Mourides lui-même la replonge dans une grande émotion qu’elle partage difficilement. Elle narre son histoire, la main portée au cœur, les yeux, rougis par les larmes, levés vers le ciel.
Miss Tambacounda, très affectée par son histoire décide de partager son expérience d’étudiante à Dakar vivant sans sa famille. Miss Math en 2013, cette Miss fait état de la difficile existence d’une fille seule dans la capitale avec toute sorte de « proposition indécente ».
Les membres du comité leur distribuent de l’eau et de la boisson afin qu’elles se rafraichissent. Des larmes sont provoquées par la similitude dans les histoires. Elles regagnent leurs appartements afin de retrouver leurs esprits.